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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 19:39
Mes parents étaient surpris de ne pas me voir arrivée avec mon mari et surtout de ne pas avoir prévenu ; pour leur expliquer ma face de chien battu, je leur dit que j’étais fatiguée, que le stage ne se passait pas comme je l’avais voulu et que j’avais le mal du pays ; même à mes propres parents, j’avais peur d’annoncer l’affreuse nouvelle ; mes parents estiment tellement Ken que j’avais peur qu’ils le méprisent à présent en apprenant l’affront qu’il m’avait fait. Et puis, Ken et moi nous nous sommes promis de régler par nous même nos problèmes ; en parler à mes parents était comme si je venais me plaindre à la moindre occasion et que j’étais incapable d’assumer mes soucis de femme mariée. Le jour de la Pâque, je fis une grasse matinée et quand je me réveillai, la table était déjà mise ; manger après une si longue absence un repas de maman fut comme un baume ; je me sentis mieux et mes traits se détendirent ; papa me dit que mon mari avait appelé pour savoir si j’étais bien arrivé et me demandait de lui faire signe dès que j’étais disponible ; ainsi, il avait compris que j’étais retournée chez mes parents ; je paressai toute la journée au lit ; pas moyen ce jour de faire un tour à la plage de Fidjrossè ; ce doit être bondé de monde ; j’étais tellement triste que mes parents se doutèrent que j’avais quelque chose. Quand ils me posèrent la question, je leur répondis que tout allait bien. Je tournai en rond pendant une semaine, ne sachant que faire, quelle attitude avoir ; au bout de quinze jours, voyant que j’évitais soigneusement les coups de fil de Ken, mes parents me firent appelé et me dirent :
-          Notre fille, nous ne savons pas ce qui se passe entre ton mari et toi et ne voulons même pas le savoir ; mais sache que quoiqu’il arrive, vous êtes mariés pour le meilleur et le pire et ta place est auprès de lui où à l’endroit où il t’a placé ; nous et voyons tourner en rond depuis quelques jours ici et sans paraître pour des parents méchants, ce n’est pas ici que tu trouveras ton bonheur en ce moment.
Le meilleur et le pire ! Le meilleur, ça je l’ai connu sans nul doute ! Et cela, assez longtemps quand même ! Maintenant, c’est l’heure du pire qui a sonnée ; oh que je souffre ! Et mes parents auprès desquels je croyais trouver un réconfort quelconque, voilà qu'ils ne voulaient rien savoir !
Le lendemain matin, je décidai d’aller à cathédrale Notre-Dame. Chaque fois que j’avais un gros souci, j’appréciais venir me recueillir dans le silence solennel de cette église ; je n’avais point besoin de prier ; je m’asseyais juste sur un banc et je laissais mon esprit voguer infiniment ; j’étais vide au départ puis peu à peu, j’ai commencé par sentir une sorte de plénitude, une sorte de sérénité que je n’avais auparavant jamais ressenti ; j’avais l’impression d’être en paix avec moi-même. Toute rancune était sortie de mon cœur ; je ne savais pas ce qui s’était passé, mais maintenant c’était comme si j’avais trouvé une réponse à mon problème ; après quelques minutes, je prie mon sac et partit le cœur plus tranquille à la maison ; je savais ce que je devrais faire à présent. Je dois pardonner Ken ; je dois accepter ce bébé ; mon mari a consenti à plusieurs sacrifices pour moi ; il aurait pu me tromper sans me le dire ; il pourrait le faire sans qu’il n’y ait de bébé ; une seule fois a suffit pour que cela arrive ; je crois alors que c’est un message auquel je devrais faire attention ; peut-être Dieu m’a-t-il puni parce que j’ai pensé avant tout à moi ; parce que je l’ai négligé en voulant coûte que coûte réaliser mon rêve ; je ne mérite pas l’amour de Ken ; je n’ai pensé qu’à moi depuis le début. C’est une punition, cet enfant ! Mais pouvais-je considérer un enfant innocent comme une punition ? Je n’avais pas le droit de pervertir une création de Dieu.
Arrivée à la maison, je fis ma valise. Mon vol pour la France était pour le lendemain ; je devais être à Strasbourg depuis huit jours et j’avais déjà accusé du retard dans mon planning. Sans comprendre pourquoi, je n’étais pas prête à revoir Ken ; je souffrais encore de sa trahison et j’avais encore du mal à l’accepter.
A Strasbourg, mon répondeur était bondé de ses messages. Mes parents lui avaient dit que j’étais rentrée à Paris et il n’avait pas compris pourquoi je n’étais pas passé par Abidjan ; il est fou d’inquiétude et ne sais pas pourquoi je refuse de lui parler ; il était désespéré et harcelait Marie-Laure d’avorter ; mais malheureusement cette dernière était totalement contre ; elle considère cette grossesse inattendue comme la providence divine et ne voulait pas entendre parler d’avortement. Peut-être avait-elle raison, pensai-je !même à Marie-Laure, je n’en voulais plus. J’étais embarrassée ; d’ici quelques mois, je finirais mes études ; je suis en passe de devenir la meilleure de ma promotion et devenir notaire. En d’autres temps, ce serait une intense joie car je retournerai auprès de mon mari, ce mari que j’ai tant aimé, ce mari que j’aime encore tant et ensemble, nous allons créer notre famille ! Mais voilà, à ce jour, je ne pouvais plus imaginer ce que serait ma vie désormais ; quoique je veuille, il serait partagé entre Marie-Laure et moi, puisqu’un enfant les unirait désormais. Un enfant que je n’ai pas été capable de faire à Ken ; peut-être que je ne suis même pas en mesure de le faire ; après tout, j’ai toujours pris des précautions et je n’ai jamais conçu encore. Soudain, une grande peur m’envahit, une chose à laquelle je n’avais jamais songé auparavant : et si je n’arrivais pas à lui donner des enfants ? Et si j’avais un quelconque problème suite à tous ces contraceptifs avalés et inoculés depuis des années, pour ne pas tomber enceinte, « pour réaliser mon rêve » ?
Sans le vouloir, cette grossesse m’a fait prendre conscience de beaucoup de chose ; je faisais une crise de féminité terrible et soudain, je peux comprendre enfin pour la première fois qu’il pouvait s’intéresser à une autre, qu’il pouvait être agacé par mes caprices, que je ne pensais pas assez à lui ; il avait déjà 35 ans, marié depuis 3 ans et n’avait pas de gosses. Depuis presque six ans, il subissait sans rechigner mes caprices et qui suis-je pour le condamner ? Au contraire, tout ceci était de ma faute ! Maman m’avait bien prévenu quant aux obligations d’une femme dans le ménage et son implication personnelle pour la réussite du foyer ; je n’avais rien fait de cela ! J’avais totalement manqué à mon devoir de femme mariée et le prix à payer était ce bébé hors ménage.
Quoique je l’aie évité royalement et boudé voyage à Abidjan et coup de fil, Ken dû venir pour ma soutenance cinq mois après. Il avait beaucoup maigri ; je le boudai pendant les premiers jours mais la veille de ma soutenance il me dit :
-          Ecoute chérie, j’ai fait la plus grosse bêtise de ma vie : te tromper et les conséquences sont très lourdes mais je tiens à te dire que je suis fière de toi.
-          Laisse moi tranquille ;
-          Je sais que tu es fâchée et que peut-être tu ne me pardonneras jamais mais tu as eu une attitude que j’ai beaucoup appréciée ;
-          Ah bon, laquelle ?
-          Tu ne m’as pas demandé de faire avorter le bébé.
-          Tu désirais donc cet enfant ?
-          Ne parle pas ainsi ; cet enfant est le fruit d’un accident mais dès qu’il a été conçu, nous n’y pouvons plus rien ; mais la raison pour laquelle j’ai apprécié ton mutisme sur cette question est tout autre ;
-          Alors quelle est cette raison ? demandai-je de plus en plus énervée par cette conversation.
-          Je ne t’ai jamais avoué pourquoi Marie- Laure et moi avions auparavant rompu ; j’apprécie d’ailleurs le respect que tu as eu face à cette question. J’ai beaucoup aimé cette fille qui est intelligente et sympathique ; notre relation a duré quatre belles années que je n’oublierai jamais ; je venais de rentrer de mes études à Abidjan et tout mon désir, c’était de suivre les conseils de mon papa et de fonder une famille ; Marie-Laure était en année de maîtrise et pour moi, elle ferait l’épouse correcte ; j’étais plus qu’heureux de l’épouser car après toutes ces années passées à l’extérieur, j’avais une tendance très exogamique et pouvoir épouser une ivoirienne était une chance inouïe pour moi ; Marie-Laure comme tu as dû le constater est une belle fille ; elle était mannequin ; elle avait le mythe de son corps et ne voulais pas tomber grosse ; elle eut une première grossesse qu’elle interrompit à mon insu ; quand je l’appris, j’entrai dans une colère terrible mais très tôt, j’essayai de la comprendre ; elle était encore immature et ne savait pas se comporter en personne responsable ; je l’aimais et je voulais un enfant d’elle mais elle ne voulait pas en entendre parler. Deux ans après, sous prétexte que je lui mettais trop la pression, elle décida de rompre. Je l’ai supplié, j’ai pleuré mais rien n’y fit ; elle était ferme. Elle disait être trop jeune, ne pas vouloir s’engager, voulait encore profiter de la vie etc. quelques semaines après, j’étais à Dakar chez ma sœur quand son frère me contacta ; elle avait encore une fois essayé d’avorter ; elle s’était rendu compte qu’elle était encore enceinte et voulait se débarrasser du bébé mais l’opération s’était mal passée ; de justesse, on avait pu la sauver ; le médecin a déclaré que ses chances de devenir mère à nouveau était désormais très infimes; elle m’en voulait, ses parents également et a refusé de me revoir ; elle voulait que je quitte sa vie à jamais ; j’en ai beaucoup souffert. Je ne l’ai revu que cinq ans et demi après à notre mariage et ce soir là où nous avions eu des rapports. Quand elle m’annonça qu’elle était enceinte, j’ai eu du mal à le croire. Pour elle également, c’était un mystère ; elle s’était résignée depuis longtemps à cette joie et pour cette même raison, elle a refusé de se marier ; cette grossesse était comme une nouvelle chance que Dieu lui a donné de goûter aux joies de la maternité ; c’est d’autant plus un signe fort que cela s’est passé avec moi ; je me culpabilisais de ce qui lui était arrivé. C’est pour cela que j’ai essayé de te suivre pas à pas afin de ne pas tomber dans la même erreur faite avec Marie-Laure ; j’ai essayé de ne pas penser à moi au prime abord. Je sais que j’ai gaffé  mais si je te perds aussi, je ne le supporterai pas.
Je le regardai ; il était agenouillé à mes pieds et il pleurait.
-          Relève toi ; je crois que j'ai été trop égocentrique durant toutes ces années ; tu n’as jamais failli à ton devoir envers moi et tu as toujours supporté mes caprices ; il est temps que je grandisse ; la douche a été froide mais elle m’a permis de me réveiller et de grandir. Cet enfant  sera également le mien ; tout ce qui t’appartient m’appartient également. Je suis avec toi !
-          Merci du fonds du cœur ! j’ai eu raison de croire et d’avoir confiance en toi ! tu es une femme exceptionnelle !
Ce débat était définitivement clos du moment où j’ai accepté ce qui s’était passé et que je pardonne cette incartade à Ken.
-          Tu en as parlé à tes parents ? me demanda Ken,
-          Pas encore ; c’est un problème qui me concerne et non eux, lui ai-je répondu ; j’improviserai au moment opportun sur le comportement à avoir.
La soutenance se passa excellemment ; Ken resta encore quelques semaines avec moi, le temps que je règle les derniers détails pour rentrer à Abidjan.
 
Marie-Laure était maintenant à son septième mois de grossesse quand un jour, Ken m’informa qu’elle désirait me rencontrer.
-          Me rencontrer ? mais je ne la connais pas et je n’ai rien à te dire dis-je toute étonnée !
-          Mais elle a insisté et je n’y peux rien ; sincèrement, je ne sais pas de quoi elle veut t’entretenir
-          Raison pour laquelle je m’inquiète ; qu’en penses tu ? ai-je demandé à Ken
-          Je crois que le mieux est que vous vous rencontriez avant la venue du bébé ; après tout, nous serons appelé à nous fréquenter à cause du bébé, a expliqué Ken
-          Oui peut-être mais je ne suis pas encore prête à la rencontrer.
-          Fais un effort ; tu lui en veux toujours ?
-          Non pas du tout ! mais je vois que je n’ai pas le choix, tôt ou tard, il faudrait bien que je le rencontre et le plus tôt serait le mieux.
-          Je crois là que tu as pris une sage décision ; je serais là pour te soutenir.
( A suivre...)
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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 13:45
Le soir, après le dîner, Ken m’invita à venir avec lui sur la terrasse.
-          Ma chérie, je commence déjà par m’excuser de mon comportement d’hier soir ; nous nous sommes jurés de ne pas dormir un seul jour fâchés et je vois que nous sommes en passe de ne pas respecter ce serment.
-          Je m’excuse également Ken, j’avoue que je n’ai pas facilité les choses !
-          Ce n’est pas grave ma chérie ; seulement, j’aimerais te dire que j’ai beaucoup pensé à notre discussion d’hier soir ; pour une fois encore, je n’ai pensé qu’à moi. Je t’ai promis de ne jamais te faire pleurer, de ne jamais te rendre malheureuse.
-          J’ai été aussi égoïste Ken,
-          Peut être mais je t’ai promis que j’attendrai le temps qu’il faut pour que tu te réalises. Je désires un enfant mais je ne voudrais pas que tu te sentes forcée à le faire ; que tu considères la grossesse comme une corvée, je ne le supporterais pas et si le bébé n’est pas conjointement désiré par toi, tu ne l’aimeras pas et il en souffrira ; je préfère que cela vienne spontanément de toi. Tu n’es pas prête alors nous allons attendre ; après tout, tu es si jeune et je ne veux pas manquer à ma parole envers tes parents ; ton papa aussi rêve d’avoir un enfant notaire et il me l’a si souvent rappelé !
J’étais béate de surprise.
-          Oh non, c’est pas vrai ! je ne sais quoi dire !tu me surprends ; je suis confuse ! et toi comment vas-tu faire ?
-          J’attendrai ! l’essentiel pour moi est que tu retrouves le sourire. Tu étais si triste ce matin et je n’ai pu rien fait au bureau ; je m’en voulais de te mettre dans cet état là ! je m’en excuse encore une fois !
       Là, je ne tiens plus ; je me jetai dans ses bras. Il me serra désespérément dans ses bras comme s’il me perdait déjà et je fondis en larmes. Pour la première fois depuis que nous nous connaissons, je pu réellement évaluer l’étendue de son amour pour moi. Je ne savais qu’il était capable d’aller aussi loin dans le renoncement de ses rêves pour la réalisation du mien ; j’étais touchée au tréfonds de moi et aucun mot ne peut exprimer en ce moment la montagne de gratitude que je ressentais pour lui.
-          Ne pleure pas ma puce ; j’ai promis à tous de te rendre heureuse ; et j’essaierai de le faire au maximum
-          Merci, merci du fond du cœur ; tu es génial ! j’ai une extraordinaire chance de t’avoir épousé !
-          Je crois que c’est plutôt moi qui devrait pensé ainsi ; depuis que je te connais Nelly, tu illumines ma vie. Nous sommes déjà en fin juillet ; tu as le mois d’Août pour chercher une université et faire les démarches ; il faut que tu t’inscrives à la rentrée prochaine, il ne faudrait plus perdre du temps. Tu veux aller où ? en France, en Belgique, au Canada ? choisis et on avisera.
-          Et toi ? qu’est ce que tu vas devenir ? tu feras comment ? je vais devoir te laisser seul à Abidjan ? là, je commençai par paniquer.
-          T’inquiète ! on verra ; peut-être je viendrai avec toi ; depuis quelques temps, mes amis de faculté qui sont restés en France m’invitent à venir m’installer. Il faudra peut-être que je les relance ; ça dépendra de ce que tu aurais décidée. Te soucie pas de moi ; d’ici demain, il faudrait que tu te renseignes afin d’être dans le temps pour la rentrée prochaine qui devrait être dans deux mois ;
Tout se passa comme une flèche ; nous avions finalement retenu que j’irai en France et parmi la liste restreinte d’universités de formation notariale, celle de Strasbourg me convint pour cause de commodités. Ma rentrée était pour fin septembre et bien qu’il me restait seulement deux semaines, Ken ne s’était pas encore prononcé sur notre situation. Puis un soir, il me dit :
-          Je veux que tu es fin prête pour partir ; je suis désolée que tu n’aies pu faire un tour au Bénin avant ton départ.
-          Ce n’est pas grave ; mes parents me comprennent facilement ; et puis, je n’ai pas assez profité d’Abidjan ; il y a une ambiance spéciale ici qui me manquerait.
-          Si tu le dis ; j’ai beaucoup étudié ces derniers temps toutes les possibilités pour nous maintenir ensemble. Mais le mieux c’est que je reste à Abidjan.
-          Oh non ! comment ferions alors ?
-          Comme d’habitude ; entre deux avions ; tu sais que ces derniers temps, nous avions beaucoup dépensé, le mariage, les voyages, ton inscription, ton installation etc. Ce serait un peu difficile pour nous financièrement si je déménageais en ce moment, s’il faut s’installer ailleurs, s’il faut recommencer à zéro, trouver un boulot etc.
-          Tu me laisseras donc partir seule ? je m’en doutais ; tu aimes trop ton pays lui ai-je répondu.
-          Tu sais que je t’aime plus que tout et que je vis aussi très mal cette séparation ; mais c’est temporaire ; puis à Noël, je viendrai te voir ; nous irons à Venise chez mon cousin. Et puis tu n’ignores pas que papa se fait vieux et que de plus en plus, la gestion de ses affaires reposent sur moi.
-          Oui je n’en doute pas ;
-          Je suis rentré pour lui ; il compte beaucoup sur moi pour prendre la relève et je suis son seul garçon ; là, je n’ose pas lui dire que tu repars sinon, il aurait le cœur fendu ; il est si impatient d’avoir des petits-fils de moi.
Mon beau papa est l’un des plus grands planteurs de la Côte d’ivoire. Il possède plusieurs hectares de cultures et il embrasse un peu de tout : banane plantain, cacao, café, etc. Ses produits sont conditionnés et envoyés un peu partout dans le monde ; Ken qui est son seul garçon se charge de suivre les exportations et de gérer le flux de commerce à Abidjan ; son papa se fait de plus en plus vieux et au désespoir de voir son unique fils s’installer au village, il aimerait quand même le savoir en ville pour suivre le bon suivi des opérations.
-          Je sais que tu dois être déçue petite puce, mais je te demande très peu de choses ; partir serait magnifique mais cela brisera le cœur de mon pauvre père !
-          Je te comprends chéri ; tu fais déjà tant pour moi ; je te jure, je te promets ce que j’ai de plus cher que dans 3 ans, notaire ou pas, je rentre définitivement à tes côtés ; lui ai-je dit, tellement touchée par tant de sollicitude de sa part.
-          Je sais que tu es pleine de bonne intention ! heureusement ou malheureusement pour moi, je suis fou de toi et je crois que je t’ai à vie dans ma peau. Vas, tu as tout mon soutien ; et où que tu seras, quoique tu feras, sois rassurée que tu as quelqu’un ici qui t’aime plus que tout au monde.
Les aéroports sont devenus des endroits fidèles à notre couple ; Ken vint avec moi les premières semaines pour m’aider à m’installer, pour les démarches de la rentrée et surtout pour s’assurer que j’ai un bon cadre de vie ; la première année passa comme un flash ; j’avais tant et tant de choses à faire ; puis, ce fut un peu difficile au départ de s’acclimater. Le changement de continent, de milieu, d’habitude et surtout l’absence de Ken étaient très durs pour moi ; j’avais eu beaucoup de mal à m’en sortir et j’ai beaucoup déprimée ; mais je ne voulais pas paraître pour une gamine qui ne savait pas ce qu’elle voulais ; j’ai pris la décision d’aller continuer mes études et il fallait que j’assume ; et puis, il y a l’échéance des trois ans pour rentrer au pays ; je voulais tenir ma promesse envers Ken, je ne voulais pas qu’il regrette de m’être laissée partir ; je voulais finir en 3 ans et rentrer enfin mener ma vie de couple . Pendant les fêtes, impossible pour Ken de venir et adieu Venise et autres ; pendant les vacances, je devrais me faire agréer dans une étude pour les deux années de stages théoriques et pratiques. Impossible aussi donc d’aller à Abidjan et le passage d’une semaine de Ken s’était mal passé, tant j’étais stressée et énervée par tout. Ce n’est qu’au bout de la deuxième année que je pus rentrer à Abidjan. Ken a-t-il changé ? je ne crois pas ; juste que je le sens plus mûr et plus responsable ; c’est normal, à l’aube de ses 35 ans, il y avait de quoi ; mais il était toujours adorable, prêt à tout pour me rendre heureuse ; après deux années d’éloignement, de solitude, de stress, les retrouvailles furent intenses ; il fallait recharger nos bactéries, nous ressourcer, nous rassurer de nos sentiments ; je planais sur un nuage de bonheur ; j’étais tellement heureuse que j’avais commencé par avoir peur.
-          Qu’est ce qui la préoccupe donc dans sa petite tête ? me demanda Ken.
-          Tellement je suis heureuse que cela me fait peur ! je n’y crois pas !
-          A quoi donc pupuce ?
-          A mon bonheur ; au fait que tu m’aimes tant ; que tu sois si compréhensif avec moi, si doux, si attentionné ! j’ai peur que tout ceci ne soit qu’un rêve !
-          Arrête ! le fait que je t’aime n’est pas un fruit du hasard ! tu le mérites ma chérie ! tu trouves que je suis gentil avec toi, je crois que tu en es aussi pour beaucoup ; tu n’es pas difficile comme femme, tu me respectes, tu me comprends et tu as confiance en moi ; je n’ai pas d’autres choix que de me comporter ainsi.
Je repartis en septembre ; c’est la dernière année ; je vais juste terminer mon stage et soutenir ma thèse ; tout ceci doit être fini en octobre prochain au plus grand tard. Ken a déjà trouvé pour moi un stage entre temps de clerc chez Maître Kaboré Jean-Pierre, l’un des plus grand notaire d’Abidjan ; tout va donc dans le meilleur des mondes possibles. D’ici un an, j’aurais retrouvé mon mari, ma famille et fini ces longs mois l’un loin de l’autre. Mais j’étais à mille lieux de penser que mon bonheur va connaître bientôt un bouleversement terrible. Quelques semaines avant Pâques, Ken m’appela au téléphone un soir et me dit :
-          Ça va chérie ?
-          Ça peut aller ; je suis en plein dans ma thèse ; mais ç'aurait été tellement mieux si tu étais là !
-          Justement, qu’est-ce que tu dirais de venir passer la Pâque à Abidjan !
-          Euh ! j’ai tellement de choses à faire sinon, je ne pourrai pas rentrer comme convenu à la fin de l’année.
-          Essaie de t’arranger ; tu manques à ton petit mari ; juste pour une semaine.
-          D’accord ; j’essaierai de m’arranger. Et il raccrocha.
Mais j’avais eu une sensation bizarre ! C’était comme si il avait un ton suppliant ; ce n’est pas des habitudes de Ken de se comporter de cette manière ; lui, est plutôt posé et ne fait que me rappeler tout le temps à l’ordre.
Je m’arrangeais et partis à Abidjan le vendredi saint ; contrairement à ses habitudes, j’avais l’impression qu’il n’était pas content de me revoir ; son regard me fuyait et il n’a pas bavardé du tout, tout au long du trajet qui nous menait de l’aéroport à la maison.
Même cette nuit là que nous fîmes l’amour, j’avais senti comme une forme de détresse dans ses gestes ; il m’avait possédé  si fortement comme s’il avait peur de me perdre ; jamais je ne l’ai vu ainsi.
-          Mais qu’est ce qui se passe donc ? qu’est ce que tu as Ken ? quelque chose ne va pas ? tu sais que nous devions tout partager. Tu as des soucis ?
-          Tu ne me pardonneras jamais ! je sais que tu ne me pardonneras jamais ce que je viens de faire.
-          Quoi donc ? qu’est ce que tu m’as fait ? tu m’as trompé c’est ça ?
-          Oui ma chérie, je t’ai trompé, je suis désolé ! dit-il en voulant me prendre par le bras ! instinctivement, je le repoussai
-          Menteur ! tu m’as trahi ! tu m’as menti ! tu m’avais promis de ne jamais me tromper ! ça dure depuis combien de temps et c’est qui d’ailleurs cette garce ?
-          Calme toi ; ça n’a duré qu’une nuit ; j’étais à une fête, j’ai trop bu, j’ai perdu la tête, je me sentais seul…
-          Comment s’appelle-t-elle ? je veux savoir avec qui tu m’as humilié !
-          Marie-Laure, dit-il péniblement.
-          Marie-Laure ! comment peux-tu me faire ça ? j’ai toujours eu confiance en toi ! je t’ai toujours cru ; tu m’avais dit que c’était fini entre Marie-Laure et toi.
-          Si, c’est fini entre Marie-Laure et moi ; depuis, c’est la première fois que je l’ai revu depuis qu’elle était venue à notre mariage. J’ai dû avoir la nostalgie !
-          La nostalgie ! et pourquoi m’avoir supplié de rentrer ? tu joues à la comédie c’est ça ? tu as toujours joué à la comédie donc ! dis moi, avec combien de femmes m’as-tu déjà trompé ? combien de femmes se moquent en douce de cette pauvre Mme Kofi qui croit que son mari l’adore plus que tout ?
-          Calme toi ma chérie ; depuis que je te connais voilà six années et demi, c’est la première fois que je te trompe ; j’ai revu Marie-Laure de façon inopportune, nous avions discuté ensemble, nous avions bu un coup ensemble, j’ai dû trop boire et les choses se sont faits naturellement entre nous.
-          Naturellement ? je me suis toujours douté que tu n’as pas complètement oublié cette fille ; le fait que tu ne parles jamais d’elle, et plein d’autres choses encore que je ne trouve pas sympathiques du tout ! tu ne vaux finalement rien ! tu es un homme comme tous les autres ! je pleurais tellement j’avais mal. Alors il s’emporta !
-          Oui je suis un homme comme les autres ! j’ai des besoins à satisfaire, j’ai épousé une femme que j’aime depuis six ans mais qui se refuse de rester à mes côtés pour multiples raisons ; j’ai fauté et je m’en excuse mais tu as été la première personne à qui j’ai pensé quand j’ai appris que…
-          Appris quoi donc ? tu as le sida ?
-          Non, Marie-Laure attend un bébé de moi !
-          Quoi ! oh non ! je vais mourir ! tu n’as pas pu me faire ça non ! tu as dit que je serais la maman de tes enfants ! tu m’as promis la fidélité, tu as juré que je n’allais jamais souffrir par ta faute et maintenant, je n’ai qu’une seule envie, c’est de mourir ; pourquoi Marie-Laure ? pourquoi il faudrait que ce soit elle qui te fasse ton premier enfant ? tu as promis m’attendre ! tu l’as appris quand ?
-          La veille du jour où je t’ai demandé de rentrer ; je voulais que tu sois la première informée et par moi-même ! j’ai déjà discuté avec Marie-Laure ; elle sait qu’elle n’a rien à attendre de moi ; elle sait que je t’aime plus que tout et je lui ai dit que ta décision sur ce bébé serait la notre !
-          Ma décision ? qu’est ce que tu entends par là ?
-          La grossesse n’a que six semaines et il est encore temps de décider de quelque chose. Si tu ne veux pas qu’elle le fasse, je peux la convaincre d’avorter sinon, je veux que tu saches dès cet instant que je vais  avoir un enfant d’une autre femme, bien  que ce fût toi que j’aime plus que tout !
-          Tu es malin hein ! tu fais une bêtise et tu veux que je sois responsable de ce qui adviendra ! c’est raté ! je ne veux rien savoir ! tu es cruel sincèrement !
-          Je sais que tu dois souffrir beaucoup mais nous nous sommes jurés d’essayer de trouver à deux des solutions à tous nos soucis et c’est dans cette optique que je t’en parle ; ressaisis toi et discutons en personnes adultes.
-          Nous nous sommes jurés beaucoup de choses, entre autre, la fidélité mais tu ne l’as pas respecté alors ? que me demandes-tu ? Pour moi, c’est assez ; j’en ai eu ma tasse pour aujourd’hui ; tu me dégoûtes et j’ai vraiment plus envie de te voir. Je ne connais que toi ; je ne t’ai jamais trompé et je croyais que c’était réciproque.
-          Je suis désolée de t’avoir fait de la peine ma chérie !
-          Il fallait y penser avant !
Je prie mes effets de la chambre et m’installai dans la chambre voisine. Mon cœur était vide et pour moi, rien n’avait plus de sens ; Ken, je l’ai idéalisé  si bien que je ne comprends pas ce qui m’arrivait. Je croyais que nous nous aimions, que notre amour était plus fort que tout, plus fort que ce qui avait exister entre Marie-Laure et lui. Marie-Laure, c’est son ex-fiancée ; celle avec qui il avait rompu avec lui juste avant qu’il ne me rencontre. Kenneth est un homme discret et je n’ai jamais insisté pour savoir ce qui s’était passé entre eux ; mais ce que je pouvais retenir est qu’il avait beaucoup aimé cette fille car il ne parlait jamais mal d’elle et semblait avoir beaucoup souffert de leur séparation.
Le lendemain matin, ce fut très dur pour moi de me tirer de mon lit ; Ken était probablement déjà parti pour son jogging et je décidai d’appeler la compagnie de transport aérien de la sous région ; il y avait un vol pour 11h sur Cotonou et pour moi, c’était parfait ! sa Pâques, il allait la fêter seul, en compagnie de Marie-Laure ou toute autre personne de son choix ; moi, j’ai besoin de réfléchir au calme ; un retour au source était nécessaire pour savoir où j’en étais.
( A suivre...)
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14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 20:19
Il repartit donc à Abidjan et j’avouai que mon moral était également éteint. Quelques jours après son départ, j’eu une discussion sérieuse avec mes parents ; ils voulaient comprendre ce qu’il y avait réellement entre nous ; ils craignaient que je cache une grossesse ou une histoire absurde de mœurs qui me poussait à l’épouser ; je leur assurai le contraire et leur expliquai tout depuis le début ; ma fréquence au cybercafé, mon absence d’une semaine, bref juste pour leur faire comprendre que je suis complètement consentante à la chose.
-          C’est la première fois que nous te voyons si acharnée pour une affaire de cœur et ta mère et moi voulons réellement croire que tu es amoureuse dit mon père. Nous l’avons reçu chez nous et nous avions eu le temps de l’observer et il faut avouer qu’il est de prime abord un chic type. Mais ce qu’il faut que tu saches, c’est que le mariage n’est pas une petite affaire ; c’est une affaire entre deux familles et la sienne n’est pas au Bénin. Ce qui complique encore les choses car tu es appelée à résider dans le pays de ton mari ; or là bas, tu seras une étrangère et loin de nous ; personne alors ne peut prédire ce qui t’arrivera.
-          Effectivement ma fille ; as-tu pensé au fait que tu iras résider dans un pays où tu ne connais personne, loin de nous ? renchérit ma mère.
-          Oui maman mais lui me suffit ; j’apprendrai, je m’adapterai.
-          Tu es amoureuse et nous te comprenons mais les choses ne sont pas si faciles comme tu le penses ; actuellement nous sommes au vingt et unième siècle ; une femme doit avoir un travail afin de parer à toute éventualité ; même si ton futur mari à des moyens financiers de parvenir aux besoins du ménage, le travail est un outil d’épanouissement de la femme et est la fierté de son homme.
-          Tu fais le droit dit papa et même avec la maîtrise, tu n’auras aucun emploi ; il faudrait te spécialiser après ; aujourd’hui il comprend mais demain tout ceci peut paraître long pour lui.
-          Il m’a promis d’attendre ai-je dit
-          Qu’en sais tu réellement ? depuis quand le connais-tu ? après des années de mariage, on n’est pas au bout de surprises et ce n’est pas la semaine passée à fricoter avec lui à Abidjan qui peut te permettre d’affirmer que tu le cernes entièrement !
-          Mais il est plein de bonne foi
-          On voit là ma fille que tu es encore assez naïve et cela conforte encore notre décision dit papa
-          Ce qui veut dire ? demandai-je le cœur battant
-          Ce qui signifie que certes tu es maintenant majeure, mais que nous jugeons que tu n’es pas assez mature pour t’engager dans une relation pour la vie ; tu te saurons gré de nous avoir présenté ton ami et quoique tu peux te passer devant la loi de notre avis pour te marier, nous ne donnons pas un consentement favorable pour cette union.
-          Oh non papa ; vous n’avez pas le droit de me faire ça ! je l’aime ce type !
-          Bien sûr que nous savons que tu l’aimes ma fille et nous avons vraiment mal de te dire tout ceci mais il est de notre devoir de parents de te guider et t’éviter de faire des erreurs. Nous ne sommes pas contre le fait que tu l’épouses mais nous aimerions que vous vous donner encore un peu de temps ; pourquoi ne pas organiser des fiançailles qui vont durer les deux prochaines années, le temps que obtiennes ta maîtrise ? parce que si tu te maries maintenant, suivrons les bébés et toute la suite, et il serait vraiment plus difficile pour toi de continuer tes études ; que ferais-tu alors ? ajouta maman.
-          Nous voulions donc discuter avec toi avant de lui faire part au téléphone de notre décision comme promis ; nous sommes prêts à réunir la famille et quelques proches pour annoncer tes fiançailles ; il peut venir avec ses parents s’il le désire ; nous allons lui communiquer la liste des composantes du don pour faire la connaissance des parents dans notre coutume.
J’étais effondrée ; je pleurais silencieusement ; j’en voulais à mes parents de ne pas avoir eu à accepter de suite à ma demande de mariage ; d’une part je savais qu’ils se comportaient de la sorte pour mon bien mais d’autre part, je trouve qu’ils exagéraient un peu ; j’étais majeure et pouvais mon marier sans leur consentement ; mais au fonds, étais-je prête à courir ce risque ? Suis-je prête à affronter le courroux de mes parents ? Je n’y crois pas ; je pense même que mes parents ont profité de ma crainte envers leur personne pour abuser de leur droit. Je m’enfermai dans ma chambre pendant 3 jours pour noyer ma mélancolie dans une mare de larme. Rien n’y fit. Ma grande sœur me consola de son mieux et au bout du quatrième jour, pour la première fois, on m’annonça que j’avais Ken au bout de la ligne. Maintenant que les parents le connaissent, il pouvait se permettre d’appeler sur la ligne téléphonique de la maison ;
-          Bonjour chérie ; comme tu m’as zappé au cybercafé depuis quelques jours, je me suis permis de t’appeler sur cette ligne ; tes parents m’y avaient d’ailleurs invité car il parait que tu ne sors plus de ta chambre. Comment ça va ?
-          Comment veux tu ça aille après ce que tu sais ? où est passé ton grand amour ? mes parents avaient donc raison !
-          Je comprend ta colère ma chérie ; ce sont des parents qui ont raison ;
-          Ah bon, c’est ça ton grand amour ? tu ne vaux rien mon cher ;
-          Ne le prend pas aussi acidement ; j’ai été très égoïste et je m’en veux de ne pas avoir pensé à ce que tes parents m’ont dit.
-          Tu es donc d’accord avec eux ? je croyais que tu voulais faire de moi ta femme !
-          Je le veux encore plus que tout ; je suis très chanceux de tomber sur des parents aussi consciencieux que les tiens qui connaissent la valeur de leur fille ; c’est gage que tu as reçu une bonne éducation, ce qui est primordial pour mon futur foyer.
-          Je ne sais plus quoi penser ;
-          Tu n’as rien à penser chérie ; aie confiance en moi ; je suis prêt à t’attendre autant de temps qu’il faut pour que tu deviennes ce qu’il faut ; je serai patient plus que jamais ; ma chérie je t’aime plus que tout !
-          C’est bien de ton habitude ça ; d’accepter tout sans rien dire ; je croyais que tu voulais que nous nous marions !
-          Oui je le voulais mais c’était égoïste de ma part ! j’ai aussi eu très mal ; j’ai déprimé pendant toute une journée si tu veux savoir mais je me suis vite repris en pensant à ce que tu m’avais dit à Abidjan, tu te rappelles ?
-          Quoi donc ? lui demandai-je
-          Que je voulais « hypothéquer » ton avenir en t’épousant ; ce que ce tes parents m’ont démontrer.
-          Mais je ne l’avais pas dit pour te vexer
-          Ça aussi, je le sais mais c’est ce que tu pensais sincèrement en ce moment ; et tôt ou tard, cela ressortiras et tu peux plonger dans le remords, ce que je veux éviter.
-          Ne pense pas ainsi ! je ne voulais pas te vexer.
-          Je sais que tu souffres mais je veux te redire encore une fois que je t’aime plus que tout. De toute manière, ils ne sont pas contre notre union, mais ils nous exhortent juste à patienter un peu et je crois qu’ils ont raison ; ma grande sœur est du même avis qu’eux. On fait donc la paix ? est ce que je peux maintenant retrouver la Nelly que j’adore plus que tout ? un sourire s’il te plait !
Je n’avais pas de choix ; il est si irrésistible. Et surtout, il était très responsable mais il avait un caractère très froid à tout épreuve qui m’irritait quelques fois ; j’aurais aimé qu’il se plaigne comme moi, qu’il soit triste ; non, c’est moi seule qui souffre le martyr.
Bon gré mal gré, la passion l’emportant, je repris le chemin du cybercafé et du campus. Les amours reprirent de plus belle ; nous nous sommes entendus que les fiançailles tiendront pour le début des vacances. Après j’irai à Abidjan et partout où le désir nous dictera. Plus on s’approchait de la date fixée, plus j’étais crispée ; il allait revenir avec ses parents et nous nous engagerons l’un envers l’autre ; soudain, je me trouvai si jeune pour prendre des engagements aussi importants mais ce ne sont que des fiançailles ; je serai libre de rompre si les choses n’étaient pas comme je le désirais. Pour une fois, j’appréciai la décision de mes parents. Au fait, j’eu plus de peur qu’il ne fallait car tout se passa comme il fallait ; il était venu avec sa grande sœur, un cousin à eux, Babacar et leur oncle ; après les rites d’usage du sud du Bénin pour procéder à ce qu’on nomme chez nous « demande de main » qui font en même temps d’office de fiançailles, je partis de façon officielle pour mes vacances à Abidjan. D’Abidjan, nous sommes allés à Bamako chez des amis, puis à Dakar chez la grande sœur chérie, Niamey en mission puis à Lomé. C’était la belle vie, c’était la grande vie ; j’étais entourée d’attentions, de soins, d’amour, bref tout ce qui peut rendre une fille heureuse ; à Abidjan, je fus surnommée « la merveille béninoise de Ken » ; tellement il me portait haut que personne ne le reconnaissait ; il renaissait, il se sentait vivre à nouveau et tous, parents et amis ont dû reconnaître que j’avais une influence positive sur lui. Comment avions-nous pu surmonté ces deux années qui paraissaient à nos yeux si interminables ? Entre deux avions de Cotonou à Abidjan ou encore autre ville de la sous région, nous étions inséparables ; après la soutenance de ma maîtrise en droit, c’était une évidence pour tous que l’heure a sonnée de rendre plus officielle notre union ; point besoin de raconter ici ce qui fut « le mariage du siècle » de Cotonou à Abidjan. Ken et ses parents n’ont ménagé aucun effort pour notre mariage et mes parents étaient plus que fiers du fait que notre amour ait tenu deux années supplémentaires et que visiblement durant cette période, j’étais plus qu’épanouie que jamais.
Mais dans ma petite tête, une inquiétude persistait encore : mon avenir professionnel ; toutes les festivités grandioses du mariage, la lune de miel à Genève, le séjour à Paris, rien ne pouvait dissiper cette inquiétude qui grandissait en mois ; comme d’habitude, très attentionné Ken me demanda ce qui n’allait pas une fois rentrés à Abidjan.
-          Ma petite femme a des soucis ? j’espère que tu ne regrettes pas déjà ton « oui » !
-          Non pas du tout ; je suis comblée d’être ta femme !
-          Qu’est ce qui ne va donc pas ? tu appréhendes ta nouvelle vie loin des tiens ? tu sais que je serais toujours là pour toi
-          Non, je n’ai pas peur ; je connais déjà presque toute la famille ; même la servante mise à ma disposition m’a déjà accepté !
-          Alors, on crache le morceau à son petit mari ?
-          Ben c’est que depuis quelques temps, j’ai remarqué que tu parles de bébé et …
Puis je m’éclatai en sanglot ; je ne pouvais pas lui avouer que je n’étais pas encore prête, que je voulais coûte que coûte faire mon notariat. Mais il compris tout de suite.
-          Tu n’es pas prête c’est ça ! je te comprends
-          Je ne crois pas ! déjà pendant notre lune de miel, tu espérais fort que je tombe grosse lui ai-je dis.
-          Effectivement, je te mentirai en ne t’avouant que ce que je désire en ce moment est d’avoir un enfant de toi ; je veux serrer dans mes bras un petit chérubin qui vient de toi ; j’en rêve depuis le jour où je me suis rendu compte que je t’aime.
-          Je sais mais je ne suis pas prête et puis, je veux avoir une situation professionnelle d’abord.
Je sentis qu’il était abattu ; il resta planté un instant devant la fenêtre et je vis dans son visage que son regard était très douloureux mais rapidement, il se reprit et vint me rejoindre sur le lit.
-          Ma chérie veut devenir notaire ! me dit-il d’une voie un peu chargée.
-          Oui, c’est mon rêve depuis mon enfance ; je veux être notaire et rien d’autre !
-          C’est entendu que je ne briserai jamais ton rêve ! mais tu n’as pas envie de faire un break après ces quatre années d’université ? on pourrait en profiter pour mettre le bébé en route !
-          Non ! pas question, j’ai au minimum encore trois années d’étude à faire pour devenir stagiaire dans une étude notariale et le mieux est que je m’y mette tout de suite !
-          Mais tu es encore jeune ! tu n’as que 21 ans ; tu as tout le temps d’étudier.
-          Le mieux serait que je finisse une fois pour de bon avec les études et que nous passions à autre chose !
-          C’est si facile pour toi de le dire ! pense un peu à ton mari ; j’ai déjà 32 ans et tout mon souhait est de fonder enfin une famille ; rien ne t’empêche de faire les deux en même temps !
-          Et tu voudrais que j’étudie où donc ? ici à Abidjan ? je dois faire d’abord un DESS de droit notarial avant d’être admise dans une école de droit.
Je fondis en larmes ; j’étais désespérée ; j’adore mon mari mais renoncer à mes rêves, ça jamais ! Je refuse de devenir une vulgaire femme au foyer qui brode la journée et attends sagement son mari le soir ; ce serait du gâchis et j’espère qu’il doit comprendre. Il prit mes mains dans les siennes et me dit :
-          Je t’aime profondément et j’espère que tu n’en doute pas un seul instant ; mais je en crois pas que je résisterai encore une fois à vivre loin de toi ; c’est clair que pour devenir notaire, tu devrais aller dans une bonne université européenne et je ne suis pas encore prêt à me séparer de ma femme.
Il se déshabillait et alla se coucher ; pour la première fois, nous avions dormi dos contre dos ; je le sentais malheureux plus que tout mais j’étais aussi triste ; je n’avais pas la force de lutter longtemps, je n’avais pas d’autres mots pour que si je n’arrivais pas à réaliser mon rêve, je en serais jamais heureuse à ses côtés ; son amour compte beaucoup certes mais n’était pas suffisant pour moi pour m’épanouir ; mon propre accomplissement, ce que je considérerai comme une victoire, serait de faire le métier de mon choix et de mes rêves.
Le lendemain matin, après une bise furtive, il partit au boulot sans revenir sur le sujet de la veille ; à peine revenus de notre lune de miel que nous étions malheureux ai-je pensé. Eh bien les problèmes n’ont pas attendus longtemps pour nous assaillir. Je me mis à repenser posément au problème ; au fonds, Ken avait quand même raison ! il a su m’attendre patiemment deux ans avant le mariage sans rechigner une seule fois ; je peux toujours être conciliante pour une fois en guise de reconnaissance et faire le bébé et continuer ; mais qui s’occuperait du gosse pendant que j’irai poursuivre mes études ? Pas question qu’une autre personne que moi s’occupe de mon bébé les premières années de sa naissance ; j’aimerais être là et guider ses premiers pas et après le premier, il en voudra un deuxième et ainsi de suite et m’empêcherais finalement de faire ce que j’ambitionnais ; jamais, je ne peux attendre une année de plus. Bof ! De toute manière, s’il voulait une femme pour concevoir toute suite des gosses, il n’avait qu’à chercher ailleurs ! Il savait bien que j’étais étudiante bien qu’il ait voulu m’épouser. Je suis fatiguée de chercher une solution qui paraissait si évidente à mes yeux ! Je ne céderai pas sinon, c’est ma vie professionnelle qui est foutue en l’air.
( A suivre....)
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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 20:53
Arrivée à l'aéroport d'Abidjan, j'appelai alors Babacar!
- Allô Babacar, c'est Nelly de Cotonou; 
- Oui ma grande, quelle surprise! Tu m'appelles d'où?
- Je viens d'arriver à Abidjan et je suis à l'aéroport; peux-tu venir me chercher?
- Quelle surprise! Kenneth le sait-il? Me demanda t-il?
- Non et je compte sur toi pour lui faire la surprise! Peux-tu venir me chercher? Je suis à la cafete de l'aéroport.
-          Je suis à toi dans un instant ; Peux tu venir sur le parking d’ici vingt minutes ? Dis moi comment tu es habillée ; je suis confus de te le dire mais je risque de ne pas te reconnaître.
-          J’ai porté un complet en velours rose pâle ; c’est une jaquette et une petite jupe ; j’ai mis des tennis de couleur blanche et j’ai fait de longues nattes avec des mèches ;
-          Ok, j’essaierai de te reconnaître a-t-il dit puis, il raccrocha.
Je restai pensive à réfléchir ; qu’est ce qui allait donc se passer maintenant ? Mon cœur battait la chamade et je commandai un coca pour me ressaisir ; au moins, la première difficulté était levée : j’avais pu joindre quelqu’un qui me guiderait vers mon ultime but ; après avoir vidé la bouteille de coca cola, je regrettai de ne savoir fumer ; quelques minutes après, je sortis sur le parking et eut à attendre juste une dizaine de minutes. Puis je vis Babacar qui se dirigea vers moi tout souriant ! Au moins je l’ai reconnu alors je reconnaîtrai aussi Kenneth d’un coup d’œil
-          Oh tu as grossi ! lui ai-je dit après la bise d’usage
-          Eh oui ! c’est signe que ma femme me gâte comme il faut ! Et je vois là que mademoiselle a embellie ! tu es ravissante ! alors, c’est le grand amour par le net avec mon ami on dirait !
-          Arrête de te moquer ;
-          Si seulement je savais qu’il louchait sur toi à Cotonou, je vous aurais surveillé de près ! dit Babacar
-          Au fait, tout s’est fait après votre départ !
-          Oui et blablabla et blablabla ! et te voilà à Abidjan ! en tout cas, bienvenu ma chère et beaucoup de bonheur parmi nous.
Il me prit ma valise des mains et nous nous sommes dirigés à sa voiture ; alors, nous avions longtemps discuté de la façon dont j’allais apparaître à Ken ; ils venaient de se laisser il y a à peine une heure et selon toute probabilité, il devrait être chez lui. Il avait avoué un peu plus tôt à son ami qu’il se réservait une soirée de séances de films ; en toute sincérité, Babacar approuvait ma venue car il avait  commencé par dénoter chez son meilleur ami une sorte de mélancolie qu’il ne voulait lui-même admettre. J’avais alors bien fait d’écouter mon cœur. Arrivés devant le portail, il me déposa et me donna le numéro de l’appartement auquel j’allais sonner. Devant la porte, je respirai un coup ; jamais, je ne pourrai décrire l’émotion que je ressentais en ce moment ; j’avais un mélange de bonheur, de peur et de crainte ; j’avais envie de prendre mes jambes à mon cou et de disparaître mais c’était trop tard ; Babacar était parti et je ne connaissais personne à Abidjan. Courageuse, je me décidai à sonner une fois ; j’attendis quelques secondes sans rien entendre ; soudain, je me demandai quelle attitude avoir si c’était une femme qui m’ouvrit la porte ? Je paniquai et me ressaisis automatiquement ; je résonnai et j’entendis une voix qui me dit :
-          Je viens ! je viens ! sa voix ! mon cœur cognait dans ma poitrine ; puis les bruits de pas et de clé qu’on forçait pour ouvrir ;
J’étais debout droite sur le palier ; il faisait déjà sombre et ce n’était pas éclairé. La porte s’ouvrit brusquement et il me regarda surpris ; je crois qu’il me voyait mal car il alluma la lampe du palier et alors, je lui souris :
-          Miséricorde ! mais c’est toi ! c’est Nelly ! il bégayait presque ! je n’y crois pas ! quel miracle
-          Oui, c’est bien moi ; en chaire et en os
-          Quelle surprise ! je vais te tuer ! rentre donc ; ne reste pas sur le palier
-          J’en avais marre de rester derrière un ordinateur et discuter avec toi ; j’en avais marre d’attendre tes coups de fil ; je préfère mille fois payer un billet d’avion qui coûte mille fois plus cher qu’un ticket d’accès au cyber ; j’en ai marre….. et le reste de la phrase se termina dans un baiser époustouflant ! le reste de la soirée, jamais je en l’oublierai dans ma vie ; c’était émouvant, touchant ; tellement on était heureux de se retrouver enfin, de vivre en vrai tout ce qu’on avait pensé, imaginé, discuté en ligne et au téléphone ; enfin, on s’accomplissait ; c’était comme si toute notre vie nous nous sommes attendus ; nous étions si heureux, si sereins, si pleins de bonheur !
Le lendemain matin, très tôt, il me réveilla et me dit :
-          Ecoute ma chérie, il faut qu’on se marie le plus tôt possible !
-          Eh bien pourquoi ? nous venons de nous rencontrer réellement ! rien ne presse ; le mariage est une affaire sérieuse ! lui ai-je dit ! au fonds, je paniquais sérieusement ne sachant quelle attitude avoir !
-          Je suis d’accord mon amour mais je viens de commettre quelque chose de grave !
-          Quoi donc !
-          Mais je suis ton premier amant ! je ne savais pas que tu étais vierge ! c’est un acte très important et je t’assure que je suis très honoré ! mais je me sens à présent responsable de toi ! me dit –il avec un air responsable
-          Je suis désolée de ne pas t’avoir avoué ce fait ; mais c’est si difficile d’en parler ! personne ne croit que je puisse être encore vierge à 19ans ; mais tu n’es pas obligé de m’épouser ; si tu devrais épouser toutes les filles que tu as dévirginer, tu serais à cette heure ci un grand polygame.
-          Le drame est que cela ne m’est encore jamais arrivé ! trouver une fille vierge à Abidjan relève du miracle à moins que je la prenne du sein de sa mère et alors, je deviens un pédophile et nous avions rigolé de bon cœur à cette blague.
Il n’en avait plus parlé ; après avoir paressé un peu au lit, nous décidions de faire quelques courses pour remplir le frigidaire ; c’était entendu que je reste une semaine ; lundi matin,  il irait demander des congés d’une semaine ; nous allions passer deux jours a Abidjan, deux jours dans son village afin que je rencontre ses parents pour revenir de nouveau à Abidjan en début de week-end ; je rentrerai dimanche car lundi, un examen m’attendait de pied ferme à l’université.
Et où est ce que je ne suis pas passée à Abidjan ? Il était fou de moi, me présentait à tout le monde, riait de mes caleçon Mickey Mouse, de ma pudeur, de mes idées scouts, de mon sens de l’honneur, de ma crainte des personnes etc. C’était une semaine de folie inespérée, une semaine de bonheur. Tous les matins, il réitérait sa demande en mariage et j’étais réticente ; pour moi, c’était trop tôt mais lui avait peur de me perdre.
-          C’est absurde ! cela fait deux ans que nous nous connaissons et il ne m’est même pas passé à l’esprit d’aller boire au coca cola avec quiconque d’autre. Tu ne vas me perdre !
-          Je ne craignais rien avant parce que je ne mesurais l’étendue de mon bonheur avec toi ; je te trouvais extraordinaire lors de nos échanges par l’Internet mais en réalité, tu es divine !
-          Tu m’embarrasses là ! je me contente de t’aimer c’est tout ; et également toi, tu me combles de bonheur ; je n’ai jamais su qu’un homme comme toi pouvait exister ; tellement les filles se plaignent des hommes que j’avais peur de m’aventurer dans ce domaine.
-          En un sens, ils m’ont rendu un grand service ; cela m’a permis d’être le premier dans ta vie !
J’avais remarqué que c’était très important pour lui d’avoir été le premier homme de ma vie et ce que je prenais pour une crainte au départ s’est transformé en une éternelle reconnaissance trempée de respect inexplicable.
-          Tu finis les examens quand ?
-          Dans un mois et demi environ ; quels sont tes projets pour nous deux ?
-          Je viendrai demander ta main à Cotonou ; j’en ai déjà discuté avec mes parents et je compte t’épouser avant la fin de l’année !
-          Tu es fou mon amour !
-          Oui, je suis fou de toi ; après ma dernière déception, je ne croyais plus jamais ressentir quelque chose pour une femme !
-          Et qu’est ce qui te garantit que je ne te décevrai pas à mon tour ?
-          Rien ne me le garantit effectivement ; c’est un risque à prendre mais il est très mineur ! tu es trop naturelle, trop vraie pour me faire un faux coup ! tu m’aimes n’est ce pas ?
-          Tu rigoles ou quoi ? je suis folle de toi ! je ne sais même pas si j’ai le droit de te le dire ; tu pourrais avoir la grosse tête et me faire des coûts bas.
-          Je ne peux jamais te faire un coup bas ; je te promets la main sur le cœur de ne jamais te faire pleurer ; je te promets solennellement que si tu me acceptes de m’épouser, je te resterai à jamais fidèle !
-          Promis ?
-          Juré ma puce ; tellement j’ai peur de te perdre, tu ne sembles pas réelle ; depuis que tu es là, je sens un nouveau sens à ma vie, un nouvel espoir que je n’aimerais pour rien au monde gâcher. Abidjan est plein de belles femmes mais pour moi, aucune d’elles ne peut t’égaler dans mon cœur.
-          Et mes études alors ? je ne suis qu’en deuxième année ! mes parents sont pleins d’ambition pour moi et ils ne voudront jamais, j’ai que 19 ans !
-          Tu finiras ta maîtrise et tu feras après tout ce que tu voudras ; pour tes parents, je compte venir leur parler et je suis sûre que cela s’arrangera ! je veux juste que tu portes mon nom ; je veux me garantir que tu es à moi !
-          Pourquoi tant de précipitation, on aurait dit que tu veux hypothéquer mon avenir, qu’as-tu à cacher ?
-          Rien ma chérie ; tu as devant toi un homme fou amoureux, désespéré de laisser partir sa bien-aimée et qui a peur de la perdre !
-          Cesse de penser ainsi ; tu ne me perdras pas ; je suis venue de mon propre gré, avec mes propres sous et ce parce que je tenais à toi ; je suis à toi et pour cela, point besoin de cérémonie.
-          Laisse moi t’épouser mon amour, laisse moi t’épouser sinon, je mourrai.
Et toutes les nuits, c’était ce même débat âpre pour me convaincre de l’épouser et finalement, j’acceptai. Comment ne pas accepter donc ? J’étais folle de lui et la pensée de ne plus le revoir me faisait frémir.
Le départ pour Cotonou fut douloureux ; la première fois de ma vie, je vis un homme pleurer pour moi ; à l’aéroport, tout le monde nous regardait.
Le mois passa en flèche ! Passer les examens fut un jeu ; j’avais l’impression d’être sur un nuage, de naviguer en l’air. Petit à petit, je préparai mes parents à la chose ; je leur annonçai à leur grande surprise que j’avais un mec qui est à Abidjan et qui viendra passer quelques jours avec nous ; puisque j’avais mon petit appartement en dépendance de ceux de mes parents, c’était parfait ; seulement, ils voulaient en savoir plus sur l’individu, j’avais que 19 ans, et patati, et patata. Bon gré mal gré, avec le soutien indéfectible de ma sœur aînée, ils acceptèrent de le rencontrer à condition qu’il dorme dans la chambre d’ami qui est de leur côté etc. Je n’avais pas le choix ; c’était déjà un pas formidable que je venais de franchir.
Puis il vint à Cotonou ; les choses s’emballèrent rapidement ; il plut à tous ! Comment sinon ? Il avait un humour impossible et était si respectueux !
Quand il fit part aux parents de notre projet de mariage, ils le tenaillaient de questions et mon père réticent, lui dit :
-          Et mon grand rêve d’avoir une fille notaire, il est passé où ?
-          Il est toujours là papa ! elle fera tout ce qu’elle voudra comme études ; je ne suis pas pressé ; je suivrai son rythme
-          Et qu’est ce qui nous garantit que tu respecteras ta parole ? qu’est ce qui nous garantit que notre fille ne souffrira pas ?
-          Je suis venu de très loin pour demander sa main ; ce ne sont pas des femmes qui manquent chez moi pourtant c’est elle que je désire. Je ne peux pas agir ainsi par pur sadisme ; je veux l’épouser.
Pour la première fois, je sentis mes parents perplexes ; au fait d’une part, Ken avait gagné leur cœur et les avait convaincu du bien fondé de sa démarche mais d’autre part, ils avaient peur de m’induire en erreur et de gâcher ainsi ma vie.
La veille de son départ, papa lui demanda de partir et qu’ils allaient lui faire parvenir la réponse dans quelques jours par téléphone ; ils voulaient poser le problème au reste de la famille et discuter avec moi en profondeur.
Il était meurtri ! Il avait si peur que mes parents rejettent sa demande.
-          Dans ce cas, nous allons attendre encore deux ans que je finisse ma maîtrise ; ce n’est pas si dramatique que cela ; et alors, notre amour aurait plus mûri et nous saurons réellement que nous sommes faits l’un pour l’autre
-          Nous sommes faits l’un pour l’autre ; n’en doute jamais ! deux ans c’est long !
-          Non, deux ans, ce n’est pas long ; c’est comme le temps que cela a mis entre notre connaissance et notre rencontre ; nous avions tenus deux ans !
-          Oui mais sans avoir jamais connu le bonheur auquel nous venons de goûter ; comment attendre après avoir connu des moments si intenses !
-          Es-tu sûr que ce que tu ressens pour moi n’est pas physique ? tu me fais peur ! dans ce cas là, d’ici quelques temps, ce serait fini !
-          Non ma puce ; en quinze jours que j’ai passé chez toi, nous n’avons eu des relations sexuelles que quatre fois seulement ; j’adore te voir parler, bouger, m’expliquer, danser, marcher bref, j’aime tout en toi.
-          D’accord, si tu m’aimes vraiment, pars en confiance à Abidjan, tu verras la suite ; aie confiance en la nature, les choses se feront aisément.
( A suivre...)
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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 19:05
Je regardais la petite Lauryne jouer sur le sable; oh qu'elle est mignonne! Son sourire a de quoi fendre même le plus dur des coeurs et son intelligence est déjà si vive à son âge! Lauryne à 3ans et c'est ma fille; oui, ma fille ou si on préfère, celle de Kenneth que j'ai adopté; Kenneth, c'est mon mari; encore aujourd'hui, je me rends compte de l'immensité de mon amour; nous sommes mariés depuis plus de cinq ans déjà et nous sommes plus amoureux que jamais. Mais, je ne peux affirmer que cela fût toujours ainsi!
Kenneth et moi, nous nous sommes connus dans des conditions très banales: Après le baccalauréat, ma meilleure amie Norah devrait aller continuer ses études en France. Le jour de son départ, nous étions tous partis à l'aéroport, parents et amis mais dans la foule des au revoir, j'ai perdu de vue les amis avec lesquels j'étais venue. Devant ma désolation au parking devant le fait que la voiture n'était plus là, deux jeunes gens m'ont proposé de me déposer en centre ville. L'aéroport comme un peu partout est éloigné de la ville, il sonnait bientôt dix heures du soir et les voies ne sont plus sûres!
Je montai donc à bord! Il y avait quatre personnes en plus de moi; apparemment à part le chauffeur, les deux autres étaient des étrangers de passage dans le pays. Nous avions très peu bavardé, ils étaient plutôt occupés à discuter entre eux. Arrivés en centre ville, le chauffeur a décidé de me déposer chez moi ce qui était pour me simplifier vraiment les choses. En descendant, ils se sont présentés et les deux étrangers m'ont laissés leur carte de visite en m'expliquant que s'il m'arrivait un jour d'être de passage chez eux, je n'avais pas à hésiter à les appeler. Ils sont des ivoiriens et le premier s'appelait Babacar Ali et le second Kenneth Kofi. Ils étaient tous deux des ingénieurs consultants en informatique industrielle; ils étaient de passage à Cotonou pour des raisons professionnelles. Je les remerciai poliment et nous nous sommes séparés; 
Ainsi, c'est toute étonnée que deux jours après, mon jeune frère m’annonce que j'étais demandée au portail. Il ne connaissait pas les hôtes car ne les avait jamais vu auparavant! 
Je sortis et qui vois-je? Mes deux amis ivoiriens à mon portail!
- Bonjour! Vous êtes venus seuls?
- Oui! Notre cher guide nous a lâché! Il avait trop à faire!
- Et comment aviez-vous reconnu la maison? Vous êtes déjà venus au Bénin une fois? 
- Non, il a essayé de nous indiquer et à l'approche, nous avions reconnu assez facilement!
- Là, bravo!
Ils étaient rentrés à l'intérieur et je les ai présenté à mes parents; ils m'ont expliqué qu'ils avaient fini le travail et ont encore deux jours devant eux pour le tourisme. Ne connaissant personne, ils se demandaient si cela me dirait de leur servir de guide?
- Pourquoi pas? Mon jeune frère peut venir avec vous si cela ne vous dérange; il maîtrise pleins de petits coins qui pourraient vous intéresser.
- Pas de problème! Ont-ils répondu!
Je m'apprêtai et alors, le tour de Cotonou commença. D'abord, nous avions été mangé quelque chose de bien à la "Caravelle". Puis, ils avaient été visiter le centre artisanal, le marché Dantokpa, et pleins d'autres attractions qui font réellement la ville. Fatiguée, je suis rentrée plus tôt et mon frère, passionné, a voulu continuer avec eux, aussi infatigables. Le lendemain, j'étais si fatiguée que je déclarai forfait mais mon jeune frère avait trouvé une occupation de choix et pouvait enfin drainer quelques malheureux dans des endroits dont lui seul connaissait l'existence dans la ville. Le soir, nous fîmes une tournée dans les principales boîtes de nuits mais très tôt, je demandai à rentrer n'étant pas dans mon milieu habituel. Ils étaient sympathiques et comme tous les ivoiriens, ils avaient un très grand humour. Babacar était le plus rigolo; un peu gros, il avait un ventre bedonnant et prenait tout philosophiquement; Il ne cachait pas son désir de flirter et le faisait d'ailleurs ouvertement; Kenneth lui, était plutôt réservé! Il n'était pas aussi expansif que son ami et avait l'air de tout analyser. Bref, pour des amis inopportuns comme eux, je me suis distraite durant deux jours et le jour de leur départ, je n'ai pas hésité à aller avec eux à l'aéroport.
C'est après leur départ que tout commença en fait!
Nous avions échangé nos mails respectifs et avions commencé par nous écrire; les premiers jours, c'était tous les deux qui m'avaient écrit pour me signifier leur gratitude pour le temps dont j'avais disposé pour leur loisir. Puis, petit à petit, Babacar s'est fait rare; J'ai compris qu'il avait une famille et avait retrouvé son petit monde; mais avec Kenneth, ce fut autre chose; Nous avions commencé par nous découvrir d'abord, puis par nous faire confiance; La rentrée universitaire avait repris et je lui racontais presque tout. 
Ken comme j'aime l'appeler est un bel homme; Grand, il est bronzé et a un air toujours mystérieux qui donne envie de le connaître; de prime abord, il est distant et réservé; c'était l'impression  que j'avais de lui lors de leur passage mais plus il est en confiance, plus il devient jovial et attachant; Ken avait 28 ans quand je l'ai connu. Il m'a dit qu'il venait de rompre des fiançailles qui ont durées quatre belles années; que s'était-il passé? Il ne me l'avait jamais dit et j'ai voulu respecter son silence en ne cherchant pas trop à savoir. De toute manière, il m'offrait son amitié et pour moi, cela suffisait largement. De toute manière, je me faisais plus amie avec les hommes que les femmes; avec eux, c'est plus facile; ils sont plus sympathiques et plus serviables. Et en plus, c'est si facile pour moi de me confier à eux; ils ont un regard moins critique et sont plus indulgents que les femmes. Depuis que Norah est partie, je n'avais plus envie de reprendre une autre amitié féminine et tout reprendre à zéro. Cette relation me contentait donc beaucoup; il suffisait que je me connecte au cybercafé du campus quand je n’avais pas cours et c'était parti! Nous discutions de tout et de rien; il me conseillait beaucoup pour mes cours; je lui racontais tout; mes nouveaux soupirants au campus, mes cours, les professeurs, mes relations avec mes parents etc. Il me parlait de son travail, de ses missions, des blagues de Babacar, des filles qu'il rencontrait; de plus en plus, je me rendais compte qu'il était insatisfait, il ne trouvait pas ce qu'il voulait et sans l'admettre, je le sentais de plus en plus dans nos discussions.
Kenneth avant tout est un ami, un conseiller, un frère! Mais de plus en plus nous nous sommes rendus compte que nous étions devenus esclaves l'un et l'autre par  ces échanges électroniques; j'étais très pressée d'aller au cybercafé et quand j'y étais, c'était parti pour la journée; et quand il arrivait ces moments où il devrait être en dehors de son bureau, j'étais chagrinée, je me sentais seule. Et de l'autre côté, il guettait mes temps de connexion, s'inquiétait quand je ne suis pas en ligne; mes périodes d'examens étaient aussi pénibles pour lui que ses missions l'étaient pour moi; petit à petit, l'évidence s'est imposée pour nous: nous étions fous amoureux l'un de l'autre; tchater avec lui, lui écrire des mails étaient aussi vitale pour moi que l'air que je respirais; je connaissais tout son environnement; je pouvais me déplacer dans sa chambre comme si j'y avais toujours habité; je connais tous ses collègues qui se moquaient d'ailleurs de lui en le jugeant de personne utopique; il connaissait tous les noms de mes professeurs et connaissait mon emploi du temps par coeur; les échanges fraternels et amicaux que nous avions auparavant se sont transformés en messages fougueux et passionnés; notre amour était si violent que je me demandais d'où est ce que je puisais toute cette énergie dont je ne pouvais soupçonner un instant  l'existence; lui était plus calme et était plus que convaincu que nous étions faits l'un pour l'autre et que notre rencontre aussi banale qu'inhabituelle était un signe fort auquel il fallait croire;
Depuis, je n'avais que de hâte que d'être en vacances; mais voilà à l'université, c'est difficile de qualifier une période de vacances; les examens viennent à compte goutte tardivement et les résultats plus tard que jamais; après calcul du temps que prendra les examens, l'annonce des résultats et autres petites choses, nous avions finalement retenu de nous rencontrer à Abidjan à la mi- juillet. Un mois c'était suffisant pour nous pour mieux approfondir notre connaissance et il voulait me présenter à son cher papa qui tardait à ce que son fils lui présente enfin une femme. Pour moi, revenir à la mi- août, c'était parfait, juste le temps de me préparer pour d'éventuels partiels à reprendre et me préparer pour la prochaine rentrée. Il me tardait d'être en juillet quand soudain, je reçu une convocation du bureau national du scoutisme. Camp général annuel début juillet! J’ai ragé! Le scoutisme, j'adore! Je l'ai toujours fait depuis mon enfance; je suis née scout, fille, petite fille, nièce et cousine de scout! j'ai même fait un parcours honorable; à 12 ans je suis devenue guide, à 15 ans j'ai fait mon entrée en forêt, à 16 ans, j'ai tenu ma promesse et à 18 ans, je suis déjà cheftaine; être scout catholique est plus lourd qu'être un scout laïc; en plus du développement personnel que nous assurons grâce à une éducation morale, civique, physique et pratique, il fallait aussi veiller à l'éducation religieuse; être cheftaine des "Jeannettes et des Guides" comme je l'étais, c'est  être un modèle en tout temps pour les cadets que j'essayais de guider sur l'épineux chemin de la vie. En général, ces camps annuels que nous nommons dans notre jargon "Jamboree" sont pour moi très attendus; ce sont des occasions de  retrouver la nature et de pouvoir mettre en pratique les règles du scoutisme qui se veulent d'éduquer l'enfant à devenir responsable en l'amenant à développer ses facultés mentales et civiques.
Jamais je ne pouvais rater un jamboree surtout à la fin, il y avait ces concours inter-écoles, inter églises, interzones qui couronnaient les meilleurs de trophée! Toute l'année, nous travaillons en vue de recevoir ces distinctions et surtout cette année, j'ai une compagnie de 30 enfants qui sont confiés à mes soins personnels; c'était un challenge qu'il fallait relever pour prouver que je suis digne de ce titre de cheftaine.
Le coeur gros, j'en fis part à Ken de cette nouvelle qui en d'autres temps, j'aurais accueilli avec bonheur! Quand je pensai que j'allais le décevoir au plus haut point, il partit d'un grand éclat de rire au téléphone, se moquant de moi, de l'importance que je taillais au scoutisme, quelque chose qu'il trouvait très enfantin.
Du coup, je pris peur de paraître à ses yeux immature; mais au contraire, je remarquai que son attention s'est intensifié; il prit alors un air protecteur et m'appela ironiquement "lady Baden Powell" mais au - delà de toute cette ironie, il m'affirma sa fierté devant le fait que je sois si préoccupée par les causes morales, civiques et religieuses.
- Tant pis me dit-il; va à ton camp et si tu reviens, s'il reste quelques jours, tu viendras les passer à mes côtés à Abidjan.
Je partis à mon jamboree avec un coeur lourd qui a vite fait de s'alléger au bout de deux jours où je retrouvai ma joie habituelle à ce rendez-vous annuel d'éclaireurs, de jeannettes, de louveteaux et de guides et de chefs.
Tout se passa excellemment et ma compagnie occupa la troisième place au classement cette année; j'étais fière de moi, plus jamais convaincue de mes capacités de leadership et de monitrice.
A mon retour, les résultats universitaires étaient déjà tombés et il fallait reprendre quelques matières! Papa n'était pas content car il se disait qu'il n'y a pas plus facile que la première année en droit; je repris donc mes polycopies et m'appliquai comme il fallait! Au bout de trois semaines, je finis avec tout examen mais la rentrée était déjà là et Ken avait une mission de deux semaines à Bamako.
- Ce n’est pas grave! Cela ne fait qu'augmenter encore plus ce que je ressens pour toi; on se retrouvera à Noël si tout va bien!
Noël était donc la prochaine échéance pour moi et je ne vivais que pour voir l'année se terminer et pour moi, cela fut très lent!
Au fait, je ne savais pas encore ce qui allait advenir, peut-être que je serais déçue, que je ne serais pas si bien pour lui, qu'il ne me correspondrait pas, qu'il a une mauvaise haleine, qu'il ronfle la nuit etc. Bref, je m'inventais toutes sortes d'éventualités qui allait me pousser à abandonner cette partie que je commençais par trouver exaltante mais aucune raison n'était suffisamment forte pour m'empêcher d'aller à ce rendez-vous; au contraire, le fait qu'il avait un esprit très large et qu'il prenait le fait que je n'étais pas si disponible de façon très sportive ne faisait que renforcer le respect et l'admiration qu'il m'insufflait; en tant que scout, j'aime la solennité et le respect des idées d'autrui.
Voici un an et demi que nous nous sommes rencontrés pour la première fois que déjà un an que nous avions découvert une folle passion entre nous; pour les miens, j'avais un ami imaginaire, fantôme qui existait dans mon imagination uniquement; même mon jeune frère ne pouvait plus se rappeler son visage; mais pour moi, ce visage est à jamais gravé dans ma tête sinon, comment ferai-je arrivée à Abidjan pour le reconnaître? Pour moi, il est beau et c'est très essentiel! Des fois, je me prenais à douter de tout: et si je vais à Abidjan et que j'étais pas trop bien pour lui? Il peut avoir déjà oublié mon visage, si mon jeune frère ne se souvient plus du sien, cela pouvait être réciproque envers moi; certes je lui ai scanné maintes photos de moi mais de nos jours, avec l'évolution des technologies, nul n'ignore la magie de l'optique! je suis super photogénique et tout le monde se surprend à ne pas me reconnaître en photo; et puis, lors de leur séjour, c'était beaucoup plus Babacar qui s'intéressait à moi; 
Mille et une question me triturait l'esprit quand Noël vint mais il se passa encore quelque chose d'inattendue qui faussa la rencontre;
- Chérie, je suis désolée; ma grande soeur a accouché de jumeaux et je dois être à leur baptême à Dakar; tu peux venir si tu le désires;
- Non merci; c'est un rassemblement familial je suppose et je me sentirai de trop!
- Tu peux venir; ce serait une occasion pour te présenter à l'ensemble de ma famille; tu sais que je donnerais tout pour être avec toi mais ma soeur est si chère à mes yeux et elle a mis longtemps à avoir ces bébés et pour nous tous, c'est un évènement important!
- Tu n'as pas à te justifier chéri; je te comprends; mais je préfère que nous fassions plus ample connaissance d'abord avant que tu ne me présente à ta famille; cela t'éviterait alors s'il advenait que nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre que tu passes pour la risée générale.
- Tu es si raisonnable; c'est une grâce pour moi de t'avoir rencontré; mais je suis sûr que cette fois-ci est la bonne; je t'ai dans la peau et je suis convaincu que tu es la femme de ma vie!
Ne pas admettre que je n'étais pas déçue serait mentir et maintenant, je pu évaluer la déception que je lui avais causé lors des grandes vacances; mais je fis un effort pour ne pas le lui montrer tant il s'était comporté de façon chic!
Mais je sus que la culpabilité le rongeait; il m'appela matin et soir et une fois à Dakar, il m'appela encore; le soir du réveillon, il était très triste; 
- Depuis des mois, j'ai rêvé, pensé et repensé tout ce que je ferai avec toi en ce moment! J’ai vraiment hâte de te rencontrer et de faire de toi ma femme! Il était triste au téléphone ce soir là et j'étais meurtrie plus que tout!
- Joyeux noël et passe d'excellentes fêtes de fin d'année; il n’y a pas meilleure manière d'embrasser une nouvelle année que d'être en famille lui ai-je répondu.
- Merci de tout coeur; tu es géniale; je ne sais pas pourquoi je ne t'ai pas rencontré un peu plus tôt! Mais ma famille serait complète si tu étais à mes côtés!
- Ce n'est pas grave, ce n'est qu'une partie remise!
Depuis, j'évitais de fixer une date péremptoire pendant laquelle nous allions nous rencontrer et j'ai senti qu'il faisait pareil.
Pour la saint valentin, la première depuis que nous nous sommes déclarés nos flammes, ce fut un échange de cartes virtuelles de déclaration et un long temps d'entretien au téléphone; on vivait la chose chacun de son côté et comme il aimait souvent à le dire, "nous avions fait l'amour par le net"
Je devins rare; alors que c'est une autre vie qui commence à l'université où il n'y a pas de contrôle parental en temps que tel et que tous les jeunes gens de mon âge était au paroxysme de la liberté, je m'enfermais dans un cybercafé et dans ma chambre; je ne sortais presque jamais, je ne recevais personne; j'avais mon monde à moi, avec mes rêves; j'imprimais les mails qu'on s'envoyait et le soir, je les lisais et les relisais; ma mère et mes frères n'y comprenaient rien; puisque je suis sensée allé faire des recherches pour mes cours et travaux dirigés sur le net, alors, ils comprenaient  assez facilement tout ce temps que je passais au cybercafé; paradoxalement, je ne recevais aucune visite et personne ne m'appelait pour qu'ils puissent soupçonner réellement que j'avais quelqu'un dans ma vie;
je me sais rêveuse mais n'imaginais pas jusqu'où je pouvais aller. Tellement j'étais heureuse que je me demandais si mon bonheur était réel et que bientôt, je n'allais pas me réveiller d'un long rêve; et puis, je me posais mille et une questions à son sujet; comment était son cadre de vie, quelles sont ses fréquentations, n'y a-t-il réellement personne dans sa vie actuellement? Peut-être se moque t-il de moi etc. J'étouffais, j'avais l'impression depuis quelques jours que j'allais craquer. Mon coeur voulait en savoir plus; 
Quand je me réveillai ce mercredi matin, je su ce qu'il fallait faire; je couru chez ma conseillère clientèle à la banque; avec ma bourse qui avait été virée il y a quelques semaine, j'avais à présent cinq cent mille et quelques francs dans mon compte; alors, c'est décidé; je vais à Abidjan; je me renseignai auprès des compagnies de vol et le prochain vol pour Abidjan était pour le vendredi après midi. Je pris un billet aller-retour; de toute manière, je ne pouvais rester longtemps à cause des cours et en même temps, je voulais parer à tout incident au cas où j'aurais une mauvaise surprise. Puis je retournai au cours; le vendredi, mon vol était pour 18h 25mns heure de Cotonou et jusqu'à 15h, nous étions encore en ligne à discuter; mais je l'avertis que je devrais aller à la veillée de prière du papa d'une amie en fin de soirée et pour l'aider, je partirai un peu plus tôt dans l'après midi chez cette dernière; il n'y trouva aucun inconvénient mais aurait souhaiter passer le reste de la journée en ma compagnie; je promis de l'appeler à mon retour de l'enterrement le lendemain;
- Je commence par détester ma vie; je vais devoir retourner dormir seul dans ce grand lit; je m'ennuie tellement tu ne peux savoir, ajouta -t-il
- Tiens bon mon amour; on y arrivera un jour;
- Je désespère que ce jour vienne réellement.
Je souriais dans mon coeur; en ce moment, j'espère plus que tout qu'il est sincère ai-je pensé et alors, je peux dire  que je suis la femme la plus heureuse de la terre. Sinon, je crois que je ne me remettrai jamais de cette histoire; 
Je rentrai me préparer; ma valise se voulait légère et simple; Jeans, tee-shirts, jupettes, body, maillot de bain, serviettes, sous vêtements. J'ajoutai deux paires de chaussures en plus des tennis que je porterai et quelques articles de maquillage. Je louai un taxi qui me déposa à l'aéroport et après les formalités, je m'embarquai. Assise à ma place, je réalisai enfin de la situation: j'allais à Abidjan, sans avoir rien dit à qui que ce soit; j'allais au devant de mon destin et je suis convaincue que la suite des évènements décidera à jamais du cours de la vie; soit tout se passa bien et enfin je pourrai dire que j'ai trouvé l'homme de ma vie ou ça se passe mal et je défie quiconque qui pourrait me faire oublier ce malheur; Si Norah était là, elle pensera: "bien joué ma puce!" c'est une fille qui adore les suspenses; elle m'a toujours reprocher ma passivité, de ne jamais vouloir prendre de risques etc.; elle est déjà sortie avec pas mal de type et me trouve assez coincée. Je crois que c'est la seule qui pourrait comprendre ma folie; d'ailleurs, juste avant de quitter le cybercafé, je lui ai dit mes intentions car de Grenoble, elle suit de près mon feuilleton avec celui qu'elle nomme "le rebelle  de Bouaké". En plus, il y a plusieurs autres choses qui m'inquiétaient dont ce qui allait réellement se passer cette nuit: oui, je vais de moi même me livrer à un homme et je ne vais pas espérer que nous allons dormir comme frère et soeur! Il fallait bien que j'assume maintenant; je ne peux plus faire marche arrière et pour moi, c'est ma première fois. Et puis, j'ai pris ma décision de façon si précipitée que je n'ai même pas pensé changer mes caleçons enfantins aux  personnages de Disney contre strings sexy tant à la mode! Tant pis; il faut bien qu'il me découvre telle que je suis et tant pis aussi pour mes caleçons; je les adore ainsi et le coton me protège assez.

( A suivre.....)
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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 17:06
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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 16:56
 Allons à la découverte de miss Cléo!
je vous assure que vous aller beaucoup l'aimer
salut à vous!
 www.youtube.com/watch
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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 16:48
 bonjour,
Un tour au texas, pour quoi pas?
Bienvenu au Far West!
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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 14:13
Je regardai ma montre et il sonnait 13h20mns. A cette heure d'autres jours, je serai déjà entrain de déjeuner. Mais aujourd'hui, mon dernier client m'en a enlevé toute enfin. Comment puis-je manger après tout ce que je viens de vivre? Je retournai dans les toilettes pour me débarbouiller un coup ; je bu une gorgée d’eau et respirai un coup. Je me mirai et me rendis compte de quelle chance j’avais en étant ce que je suis !
Mon nom est Norah et je suis conseillère clientèle dans une importante banque de la place ; ma banque est la première qui s’est installée juste avant la chute d’un certain régime de mon pays et aujourd’hui détient la plus grande part de marché ; tout le monde presque y a un compte courant ou épargne ; c’est même la banque choisie par l’Etat pour domicilier le compte de ses agents ; bref, c’est une banque qui a encore cent bonnes années à vivre.
Il faut avouer que j’ai une sacrée chance de travailler dans cette banque ; tout le monde veut y travailler et l’entrée y est assez difficile ; pour moi, cela s’est fait tout bêtement ! à la sortie du super marché un jour, j’ai croisé Tonton Mathieu, un vieil ami à mon père ; il m’a demandé ce que je faisais et je lui ai répondu que je finissais ma licence en gestion de banque et il a demandé à ce que je lui amène un curriculum vitae à la maison et c’est ce que j’ai fait ; quelques semaines après, j’ai été convoquée à la banque pour un entretien puis des tests qui ma foi, n’étaient pas des parties de récréation. Mais comme d’habitude, j’ai toujours mis du sérieux dans ce que je fais et depuis deux ans et demi, je travaille dans cette banque où ma carrière ne fait que connaître des bonds !
Depuis 7 mois, j’ai été mutée à notre nouvelle agence qui s’occupe uniquement d’octroie de crédit aux clients ; ici, on reçoit de tout : des demandes de crédit pour l’immobilier, pour l’achat de biens mobiliers, de véhicule, d’équipement, de bourse etc. toute la journée, il faut discuter, argumenter, expliquer et toujours la même chose ; au fait, il y a des jours, j’avouerai volontiers que j’adore ce que je fais car je me sens utile à quelque chose : les personnes travaillant à la banque sont souvent perçues comme étant très froides et professionnelles ; leur vêtement de couleur souvent sombre et leur mine implacable ne fait que confirmer cette image qui leur enlève souvent tout caractère humain ; avec mon nouveau poste, je discute avec les clients et quand ils arrivent enfin à avoir ce qu’ils désirent, il y a ce « merci » très reconnaissant et chaleureux qui m’allège le cœur et me confirme mon utilité pour la société entière. Mais par contre ce que je déteste, c’est que certaines personnes croient qu’en tant qu’institution financière, nous sommes obligés de donner de l’argent pour tout et que nous en faisons trop en prenant des garde-fous pour être certains d’être remboursé ! Ou encore cette impression qu’a tout le monde de croire que parce que je travaille à la banque, la caisse m’appartient et que je ne peux manquer en aucun cas de l’argent ; tu vois donc tes propres amis et parents attendre que tu en sortes plus qu’eux dans toutes les circonstances.
Aujourd’hui, j’aurais donné n’importe quoi pour ne pas avoir reçu ce client, mon dernier. Au fait, je ne sais pas pourquoi mais cette semaine, c’est la troisième fois que je l’ai aperçu ; il y a deux jours, il été là ! Vêtu de cette même chemise bleue carrelée pâlie par les intempéries et ce pantalon assez vieux ; il était assis sur le dernier banc et je l’avais aperçu vers la fin de l’heure ; hier, c’était dans le couloirs de ma voisine que je l’ai aperçu et je crois même qu’elle l’a reçu pendant un bout de temps. Aujourd’hui, je ne sais pas par quel genre de miracle, il était encore là mais cette fois ci, on dirait qu’il l’a fait exprès pour être de mes clients ! il faut reconnaître qu’à la banque, on se sent plus à l’aise pour discuter avec des clients plutôt bien appareillés ; l’habit ne fait pas le moine dit-on mais avouons que dans certains domaines, il sert à la reconnaître. J’avais même remarqué que mon client s’arrangeait pour passer en dernier ; il y a plus de deux heures avant la fin de l’heure de fermeture que je l’ai remarqué mais j’ai bien pu le recevoir qu’à peine trois quart heure avant la fin.
Il se présenta à moi et me tendit la fiche préalablement à remplir qui était disponible sur la petite table du salon d’attente. Sur cette fiche, était inscrit des renseignements tels que : identification du client (Nom, Prénoms, adresses postales, téléphoniques et électriques, type et numéros de compte dans l’établissements, crédits en cours ou non). En un rapide coup d’œil, je sus qui c’était et en un clic, j’eus accès à son dossier. Mais comme la discrétion du métier le demande, je lui dis quand même :
-          Bonjour Mr Bossou, que puis-je pour vous ?
-          Bonjour Mlle ; je suis venu solliciter un crédit de cent mille francs
-          Oui, mais avant, vous devez me remplir cette autre fiche. Je lui tendis une deuxième fiche plus détaillée qui se trouve elle à notre niveau ; sur cette fiche, il est demandé entre autres questions plus précises le futur emploi à faire avec l’argent demandé par le client. Il prit la fiche et la remplit soigneusement.
-          Merci Mr ; donc je lis là que vous aviez déjà deux crédits en cours cette année ?
-          Oui ; à la rentrée, j’ai demandé un crédit pour payer la scolarité des enfants et pendant les fêtes de fin d’année, j’avais fait pareil !
-          Je vois ; je ne savais plus quoi dire effectivement ! son dossier n’est pas bon du tout ; il est même au rouge et aucune banque n’accepterait de lui octroyer en ce moment un crédit ; et en plus, c’est un fonctionnaire d’Etat et avec ce qu’il gagnait, cela n’arrange rien.
-          Il y a un souci et vous ne vouliez pas me le dire, Mlle ?
-          Bon, pas en tant que tel, lui répondis-je embarrassée.
-          Si au contraire ; soyez franc avec moi ; depuis deux jours, on me demande incessamment de revenir un autre jour sans me donner une réponse directe
J’étais au plus mal ; je ne sais pas ; il y a quelque chose en lui qui me rend mal à l’aise : est-ce sa situation ? Ses habits usés ? Non, je dirai plutôt ce regard triste et désespéré qu’il m’adresse ! Je déteste ça ! C’est comme pour me dire : « toute ma vie est entre tes mains ». Rien que pour me responsabiliser de ses malheurs et pour ne pas ménager mes scrupules.
-          Je vous comprends Mr, mais je préfère être franche avec vous : votre demande de crédit est irrecevable !
-          On me l’a déjà dit hier ; mais, il n’y a-t-il rien qu’on puisse faire pour moi ? j’ai besoin de cet argent et le plus tôt possible ; je vous en supplie, Mlle.
-          Je suis chargée de l’étude des dossiers et votre dossier ne répond à aucun de nos critères ; de plus, vous aviez contracté déjà deux crédits qui ne sont pas encore remboursés ; vous êtes à peine à votre quotité cessible et je n’y peux rien !
-          Je le sais Mlle ; la premier crédit était pour la rentrée ; j’ai ma fille qui rentrait à l’université et mon quatrième enfant au collège ; sans crédit, je ne pouvais leur assurer les frais de scolarité et l’achat de fourniture ; en décembre, c’était juste pour avoir des fêtes décentes ; en novembre, je venais d’enterrer ma grande mère et je n’avais plus un sous en poche ; s’il vous plait, faites quelque chose pour moi ; je veux juste cent mille francs pas plus !
-          Personnellement Mr, si cela dépendait de moi, je vous comprends aisément et cela n’aurait posé aucun problème ; mais, ce sont les règles de la maison et je n’y peux rien. Je relu encore une fois sa fiche qui était restée dans ma main et remarquai qu’il avait inscrit « raison familiale pour expliquer la demande de crédit. Je levai la tête pour lui demander ce qu’il en était réellement et ce que je vis me sidéra : mon cher client était en train de pleurer silencieusement ; il avait mis son coude sur ma table, les paumes ouvertes appliquées sur ses tempes et ses yeux qui coulaient silencieusement le long de ses joues. Je restai sans voix à le regarder pendant deux minutes puis je me ressaisis ; je pris un mouchoir en papier dans mon tiroir et je le lui tendis. Il le prit et s’essuya mais je remarquai que les larmes redoublaient encore de plus belle.
-          Reprenez-vous je vous en prie ! les choses finiront bien par s’arranger Mr !
J’étais consciente que ce que je disais n’avant aucun sens pour lui mais j’avais besoin de masquer mon désarroi face à ce spectacle humiliant ; après tout, il pouvait bien être mon papa ; ainsi, il a des enfants qui ont mon âge et pour lesquels ils se bat continuellement ; sur la fiche, sa paye fait à peine le tiers de ce que je gagne et il a cinq enfants scolarisés en charge. Ce ne doit pas être assez facile à vivre ! Il finit par se ressaisir et me dit :
-          Pensez ma fille que je ne pleure pas parce que vous ne pouvez pas me donner l’argent demandé ; je m’en doutais avant de venir mais la banque est mon dernier recours ; je dois déjà à pas mal de gens et personne n’acceptera me faire de prêts !
-          Je vois….
-          Je pleure parce que même un enterrement digne, je ne suis pas capable de le lui donner !
-          Enterrement ? qui donc ? vous voulez de l’argent pour enterrer qui Mr ?
-          Mon fils, mon fils aîné ! j’ai perdu il y a quelques jours mon fils aîné
-          Je suis désolée Mr !
-          Il ne faut pas ma chère, vous n’y êtes pour rien ; il est mort des suites d’un accès palustre ! rien que du paludisme ! mon cher enfant, il est en terminal et il est si brillant ! la maladie l’a emporté en trois jours, le temps de réaliser ce que c’était et c’est fini ; depuis, sa maman ne cesse de pleurer. Tant qu’il n’est pas enterré, elle va souffrir ; nous sommes de pauvres gens ; ma famille a déjà cotisé pour la tombe et je ne peux pas leur demander plus ; son école a cotisé pour payer la morgue et mes collègues veulent bien prendre en charge la veillée mortuaire et le corbillard ; mais moi son papa, il faut bien que j’offre un cercueil à mon fils et que je veille aux menus dépenses ; il n’a que dix-neuf ans et je veux lui offrir un enterrement sobre et discret ! je ne demande que cela. Aidez-moi !
Depuis qu’il parlait, je sentais la nausée monter en moi ! Je me levai et me précipitai dans les toilettes pour vomir !
Je ne savais d’où tout cela venait mais je vomis un long moment ! Je vomis la colère, je vomis la pitié, je vomis l’injustice sociale, je vomis la misère ; je me débarbouillai et me mirai. Dans le miroir, ce que je vis me fis peur : en face de moi, j’avais le reflet d’une personne qui avait tout, qui n’avait jamais souffert car la vie avait tout apprêté pour elle ; que n’avais-je pas eu ? Une bonne éducation, de bonnes écoles, toujours l’argent de poche, un bon emploi, un bon salaire ; oui, j’ai un bon poste et je suis bien payée pourtant, je vis encore chez mes parents, je mange toujours à la maison et les parents s’occupent des différentes factures. Je ne suis inquiétée de rien. Combien voulait ce monsieur ? Rien que cent mille francs! Combien ai-je dans mes différents comptes bancaires ? Je n’en sais rien ; les virements tombent de part et d’autres (boulots, fiancés, amis, prestations de services etc.), je dépense sans compter mais il y a toujours et toujours de l’argent dans ces comptes. Et quelle image était-ce de l’autre côté ?
Un père de famille qui veut juste cent mille francs pour les obsèques décents pour son fils ; pour moi, qu’est ce que cent mille francs ? Un après midi de shopping au centre commercial ? Deux complets d’habits chez ma couturière ? Une pièce de rechange pour mon véhicule ? Un week-end à la « casa del papa » ? Au fait, rien qui vraiment puisse alarmer mes finances ! J’avais honte des facilités que la vie m’avait donné et perplexe à la façon dont cette réalité m’avait été jetée au visage. Que faire ?
De toute manière, la banque ne pouvait rein faire ; son dossier est « pourri » comme nous le disons dans notre jargon ; je ne peux oser le présenter à mon supérieur hiérarchique, il serait carrément contre ! Et il n’était pas question que je prenne des risques professionnels en validant cette demande ; cela peut passer mais très rapidement, cela se verrait et il faudrait alors à ce moment rendre compte. Que faire ?
Soudain, je compris que faire ! Je m’essuyai rapidement le visage et repartis vers mon poste où le client était toujours assis, et je pu constater heureusement qu’il s’était calmé.
- Très bien Mr, je crois que je peux quelque chose pour vous ; mais s’il vous plait, pouvez-vous vous mettre sur le banc au fond là-bas ?
-          Cela va-t-il prendre beaucoup de temps ?
-          Juste le temps que je reçoive le dernier client ; il nous attends depuis et nous avions pris beaucoup de temps vous et moi ; je vois qu’il s’impatiente et il est presque l’heure.
-          D’accord ; je suis là depuis et je peux bien attendre ; si cela peux m’aider à avoir ce que je veux.
-          Vous l’aurez, lui assurai-je avec un sourire qui se voulait forcé.
Il se leva et alla s’asseoir au fond de la salle et je reçu le dernier client avec qui je passai également presque trente minutes. Maintenant, la salle était vide et ma collègue de sa box, s’apprêtait à aller déjeuner ; elle me fit un signe pour désigner le Mr en ayant l’air de vouloir comprendre sa présence mais je fis mine de ne pas comprendre, elle l’avait déjà reçu hier et connaissait donc son dossier ; mais le boulot était fini et ce que j’allais faire avec mon client ne regardait que moi ;
Je rangeai mes effets et pris mon sac et me dirigeai droit vers mon client ; je m’assis à côté de lui et il paru étonné.
- Vous avez fermé ?
- Oui ; c’est l’heure de la pause ; nous revenons dans une heure et demie
- Il faudrait que je revienne l’après midi encore ? Je croyais que vous m’aviez promis de faire quelque chose !
- Si, je ferai quelque chose pour vous Mr. En parlant, je sortis l’un de mes chéquiers de mon sac. Vous allez passer l’après midi mais pour plutôt encaisser ce chèque ; je lui remplis un chèque de deux cent mille francs !
Il était ébahi et sa main tendue pour prendre le chèque tremblait !
-          C’est un prêt ? vous me prêtez des sous ? vous ne me connaissez même pas !
-          Effectivement, je ne vous connais pas ; mais vous m’avez suffisamment parlé pour que je comprenne que vous avez besoin de cet argent. Prenez le ! je ne vous le prête pas ! c’est ma participation aux obsèques de votre fils !
-          Je ne peux pas ! répondit-il ! je ne peux pas vous imposer ça ! je suis pauvre mais encore fier ! c’est ça, vous aviez pitié de moi ? du coup, son ton devint agressif !
-          Calmez-vous ! vous pouvez être mon papa et votre fils mon frère ; je veux juste participer aux obsèques de mon frère !
-          Soit, mais je refuse que vous me donniez cet argent ; je suis prêt à vous signer une décharge, à m’engager à vous payer dès que je le peux !
-          Vous savez Mr, dans notre culture, on dit souvent que ce sont les morts qui s’enterrent eux-mêmes ! il y a une heure à peine, je ne vous connaissais pas ; depuis deux jours, bien que la banque vous éconduit, vous revenez toujours espérant avoir quelque chose ; je crois que c’est votre fils qui vous guide vers le chemin à prendre pour lui assurer des obsèques dignes ;
-          Je ne vous connais même pas !
-          Ce n’est pas important ! l’essentiel est que vous assuriez un enterrement décent à votre fils et cela, de façon intègre ; je préfère y participer aussi.
-          Merci du fond du cœur ; merci pour ce geste ; le Seigneur vous le rendra au centuple ; soyez bénie ma fille.
-          Je vous en prie Mr ; prenez ce chèque et partez vite vous occuper de l’enterrement !
Et c’est ce qu’il fit !
Je n’ai jamais cru au hasard ! Pourquoi ce soit moi qui reçoive aujourd’hui ce monsieur, je n’en sais rien ; tout ce dont je suis sûr, c’est qu’il m’a passé un message très fort dont j’ai su saisir heureusement la teneur à tant.
Oui, je n’ai jamais cru au hasard.
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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 18:16

J'avais fini ma licence en gestion commerciale voici juste un mois et demi. Je n'ai rien d'autre en tête que de prendre des vacances; j'avais l'impression que depuis que je suis née, je ne faisais qu'étudier; déjà après le baccalauréat, j'avais voulu prendre une année sabbatique mais la fièvre de l'entrée à l'université et de changement d'habitudes l'a emporté sur tout! Puis, ce fut une valse de concours de toute sorte pour accéder aux écoles et instituts pour enfin me caser dans ce que l'on doigte comme référence en école de commerce du pays. Et, c'était repartit pour les cours, travaux dirigés et devoirs à un rythme effréné qui me faisait regretter la douce ambiance des collèges; mais très tôt, on s'y était fait car s'il y a un monde aussi dingue que myrifique, c'est bien celui des universités.
Trois années à se préparer à rentrer dans le monde des adultes et à affronter la vie professionnelle à plein corps; Trois dernières années d'insouciances et de folies encore supportées par parents et fiancés!
Et maintenant, j'ai le diplôme en poche; je suis libre de continuer mes études ou d'essayer de m'insérer dans la vie active, me marier et avoir des gosses; Mais, rien de tout cela ne me trotte en tête en ce moment! tout mon souhait, c'est de dormir des heures entières, de me réveiller, de manger quelque chose de bien et de regarder des films; De temps en temps, donner un coup de fil aux amis pour avoirs les dernières nouvelles et faire un peu de critiques. Me faire inviter par des amis et me la couler douce.
Alors, Herman me rendit visite!
- Salut ma belle! qu'est ce que tu deviens?
- Ca va! je paresse, je recupère!
- Pas encore de boulot?
Je lui répondis que non et lui précisai au fait que je ne faisais pas d'effort particulier pour en trouver; je lui exposé mon nouveau mode de fonctionnement qui se voulait très hégélien. Il me donna des nouvelles de quelques promotionnaires qui avaient déjà trouvé de l'emploi et fini par me dire qu'il en avait aussi un.
- Super! lui dis-je; au moins, tu n'es plus sur la liste des diplômés sans emploi! Félicitations!
- Merci! mais le hic est que j'avais postulé pour une université à l'extérieur et je viens d'avoir le ok pour  commencer; je suis déjà en retard de quelques jours et je dois partir!
- Et qu'est ce que tu fais de ton boulot?
- Justement c'est ce qui m'amène; mon patron est au pied du mur et m'a suggéré de lui trouver une personne aussi compétente que moi et j'ai pensé à toi!
- Moi! j'étais incrédule! mais je ne veux pas travailler pour l'instant! je suis en "vacances"!
- Vacances ou pas vacances, je lui ai déjà remis ton cv et il a beaucoup apprécié. Je suis venu te prévenir que tu peux être convoquée d'une minute à l'autre. 
- Et comment s'appelle l'entreprise? elle est située où? elle s'occupe de quoi?
- Ma chère, je te laisse découvrir par toi même! tu seras sûrement à ton aise; c'est le genre de chose que tu aimes.
Et il partit; au cours des derniers moments que nous avions passés ensemble à l'université, à part les pique-niques et les photos de promotion, nous nous sommes échangés nos cv en masse de telle sorte que chacun d'entre nous une fois une annonce de travail ou une opportunité trouvée, donner également la chance à une autre personne qui repond plus aux critères de sélection de pouvoir être retenue; c'était une manière pour notre promotion nommée " TITAN" de finir de réussir brillamment.
Ainsi, cela a pris plus tôt que je ne l'avais supposé!
Je deviens perplexe! j'étais d'une part un peu irritée que je ne puisse m'accorder un temps de répit chaque fois que je le souhaite mais d'autre part, j'étais fière que le travail vienne me trouver chez moi quoique je n'ai pas bougé d'un pouce. Par ces temps tumultueux et difficiles où le travail est une pépite d'or dans une vallée entière d'argile, je peux m'estimer quand même heureuse.
J'oubliai un instant la visite d'Herman et quelques jours plus tard, alors que je faisais ma lessive, je reçu un appel sur mon téléphone portable. Le numéro était masqué et j'ai cru un instant que c'était ma bonne vieille amie qui m'appelait de Paris pour un petit papotage; mais au contarire, c'est une voix inconnue qui me demanda:
- Mademoiselle Prisquette C.?
-Oui, 
- C'est Mr .... et il s'est mis à se présenter; ça y est! ils m'ont appélé et le rendez-vous pour le premier entretien était pour la demi-heure suivante.
Je m'y rendis en effet, insouciante et décontratée; qu'est ce que j'avais à y perdre?
Après quelques minutes d'attente, je fus introduite dans le bureau du patron. Salutation d'usage et il m'exposa ce qu'il attendait de moi; pendant plus de quarante minutes, nous discutions et maintenant, j'ai compris qu'il voulait tester un peu certaines choses chez moi comme ma résistance, mon esprit de persuasion et bien d'autres choses qui me seront utiles dans l'exercice de ce poste d'assistante commerciale qu'il m'offrait. Au bout d'une heure, je fus embauchée.
Quelque chose de spéciale m'avait frappé dans cette rencontre qui va totalement changer ma manière d'agir et de penser: quand j'avais pénétré dans le bureau pour la première fois et que nos regards se sont croisés, j'ai eu une sensation que l'on peut qualifié de "bien-être"! j'avais l'impression que c'est un moment que j'attendais et une personne aussi que j'attendais depuis toujours; Je ne l'ai jamais vu et il y avait une heure de temps, j'ignorais même l'existence de sa société. Mais nous nous sommes regardés d'un oeil "entendu" et lui tendant ma main pour la salutation, nos esprits avait l'air de s'accorder.
L'entreprise est un concessionnaire d'une grande marque de véhicule européenne mais faisait aussi diverses autres petites marques et s'occupait aussi bien de matériels agricoles que de matériels aéro-portuaires.
Mon travail consistait à assister le directeur dans le service commercial, le poste du directeur commercial étant vacant, il assurait simultanément son interim avec ses fonctions.
Je n'avais jamais travaillé auparavant et mes stages se sont toujours déroulés dans des cabinets de consultation qui sont ma foi beaucoup plus calme que chez un concessionnaire.
Au bout d'une semaine d'apprentissage, je me pris réellemnt de passion pour ce travail très original car je devais composer ma petite beauté aussi bien avec les belles voitures que les huiles à moteur du garage de réparation et les lames de tracteurs agricoles.
Mise à part la partie commerciale du boulot où je me faisais une expérience professsionnelle pas des moindres, j'aimerais vous parler de l'autre aspect, beaucoup plus moral du travail qui je crois, a contribué pour beaucoup à ce que je suis aujourd'hui.
Chaque matin, les deux premières heures de la journée, je dois " plancher" devant le patron. " Plancher " veut dire dans notre jargon, "faire un point". En effet, je dois lui faire un point des dossiers et des courriers en cours; Nous participons souvent aux appels d'offres et c'est ce qui constitue d'ailleurs les quatre-vingt pour cent de notre chiffre d'affaires. Le point consistait à voir l'évolution des dossiers; je disais les difficultés auxquelles j'étais confrontée pour leur avancement et ensemble, nous trouvions des solutions. Il corrigeait et validait le courrier à envoyer et plein d'autres détails encore qui concernait le travail. J'apprenais beaucoup et dès les premiers jours, il me disait déjà:
- Il y a deux manières de devenir un chef: "on naît chef ou on le devient ". Nul n'ignore que vous et moi ne sommes pas nés chef donc nous devons le devenir. Chaque matin, répétez vous plusieurs fois " je suis un chef". C'était la leçon numéro un.
En face de son bureau , il y a deux sièges bourrés et deux autres simples. J'avais l'habitude de m'asseoir dans l'un des sièges simples en face de lui. Un jour, il me dit:
- Pourquoi vous asseyez- précisement là?
- Parceque je dois travailler avec vous.
- Vous aviez bien dit " travailler avec ". Je suis un partenaire et vous deviez toujours considérer les gens ainsi. Comme des partenaires. Ne vous mettez jamais en situation d'infériorité en vous asseyant droit face à une personne;  vous lui permettez de vous  dominer par cette attitude. Déplacez-vous et mettez vous dans ce fauteuil bourré là. Il me désigna l'un des sièges qui était oblique à son bureau. 
- Asseyez-vous toujours de sorte que vous regardez en biais votre interlocuteur. Mettez vous toujours à votre aise, ainsi,  vous vous accordez un petit temps pour réfléchir à ce qu'il vous dit et à ne pas laisser paraître vos émotions. Leçon  numéro deux.
- Quand vous parler, asseyez vous droit de sorte que votre voix porte correctement sans que vous n'ayez à élever le ton. Votre interlocuteur doit vous entendre sans faire des efforts et ainsi, vous pouviez être sur que votre message passera: leçon numéro trois.
- Saluez toujours par une poignée de main franche et ouverte et que le sourire ne déserte jamais vos lèvres en toute circonstance. Le visage traduit l'état intérieur d'une personne et sa main, son état physique. Ce sont ces deux parties de votre corps qui peuvent trahir un trouble interne ou une faiblesse physique, ce qui est désavantageux. Leçon numéro quatre.
- Commencez toujours votre journée avec une pensée positive et établissez un plan pour la nouvelle journée et essayez au maximum de ne pas vous en écarter. Cela vous fait gagner du temps et donc de l'argent. Mais prenez tout ce qui vient à vous comme étant une opportunité à saisir et exploiter la. Leçon numéro cinq.
- Ecoutez toujours votre coeur et votre instinct. Qu'ils soient l'un et l'autre votre premier conseiller car ils ne vous trahiront jamais. Ils ont la réponse à toutes vos questions et préoccupations car tout repose en vous. Leçon numéro six.
- Ayez une passion; cela vous donne un but dans la vie; soutenez toujours vos idées même quand tous sont contre; elles traduisent vos convictions personnelles et vous donnent de la valeur. Leçon numéro sept.
- Vous êtes une femme et une femme qui veut en briller société  doit réunir ces trois qualités: "la joie des yeux qui admirent, la joie du coeur qui soulage et la joie de l'esprit qui retient ". Etre femme est une grâce dont vous devez user de votre feminité sans en abuser. Leçon numéro huit.
- Ne fléchissez jamais devant l'adversaire car celui qui perd sa  dignité n'a plus rien à faire parmi les hommes; Ne lui montrer jamais votre dos, même après un coup de poignée réconciliateur, il vous poignardera à la première occasion. Leçon numéro neuf.
- Pensez aux choses que vous désirez comme si elles sont déjà acquises; Vous les hâtez vers vous. Le découragement ne doit pas exister dans votre vocabulaire, ni dans votre conscience: Sachez que Rome ne sait pas faire en un jour. Leçon numéro dix.
Un jour, je m'étais disputé avec mon fiancé et j'étais un peu triste. Il le remarqua alors et me demanda:
- Mademoiselle n'est pas dans son assiette on dirait!
- C'est effectif! j'ai quelques soucis personnels mais cela finira bien par passer, lui ai-je répondu.
- Et bien sachez ma chère que ce qui nous empêche de réussir sont nos petits soucis personnels; Vous devez être capable de dissocier votre vie privée de votre vie professionnelle. Rien ne doit vous déstabiliser dans votre travail et vos problèmes ne doivent pas transparaître. Reprenez vous! Votre force de futur chef en dépend. Leçon numéro onze.
- Chaque fois que vous vous sentez dépassée par les choses, retranchez vous dans la  solitude et restez seul assez longtemps. Il est nécessaire que vous retrouviez votre harmonie personnelle et la paix avec votre conscience; Cela vous permettra de vous regénérer et de vous renover; Cela est important pour la suite. Leçon numéro douze.
Le service commercial était composé de quatre personnes; trois commerciaux qui font de la prospection et moi qui était donc la seule femme. Ayant dénoté une sorte de favoritisme du patron en ma faveur, ils ne menagèrent aucun effort pour me rendre la vie désagréable; Au fait, ils craignaient tous que en tant que dernière venue dans le service et n'ayant pas d'expérience, je les supplante dans l'obtention du poste vacant; Un jour, face à une critique acerbe, je craquai et m'effondrai en larme. Le patron avisé, me convoqua dans son bureau. Je m'attendais à ce qu'il me comprenne et me réconforte mais au contraire, c'est sur un ton dur qu'il me dit une fois la porte refermée sur moi:
- Jamais, au grand jamais, je ne veux plus revoir la scène qui vient de se passer. En aucun cas, vous n'avez le droit de craquer en public; Vous ne devez pas pleurer en public; retirez-vous dans les toilettes si vous le désirez, mais pas devant les autres; pleurer est un geste certes naturel; dans certains cas, il vous rend sympathique car il dénote qu'après tout, vous avez un coeur, mais il ressort la faiblesse du fort. Même les oiseaux se cachent pour mourir, c'est de la résistance que vous avez face aux épreuves que se mesure votre grandeur d'âme. Leçon numéro treize.
- Mènez une vie saine, propre et simple; Aimez et respectez toujours votre prochain car la race des hommes est sacrée. Où que vous soyez et aussi occupée que vous serez, assurez vous d'avoir toujours un contact avec la nature; regardez les arbres, le ciel et la terre:  vous gardez ainsi votre bon sens et votre logique intacts. Leçon numéro quatorze.
- Aimez votre conjoint, respectez le sans vous soumettre à lui; Ne prenez aucune décision qui puisse mettre votre foyer en danger et où que vous soyez, ayez une pensée aux êtres qui vous sont le plus chers. Leçon numéro quinze.
- Réfléchissez toujours avant d'agir et soyez responsable de vos actes et de vos propos. Avant toute entreprise, assurez-vous toujours que vous maitrisez ce à quoi vous vous engagez sinon, abstenez-vous! La prudence est mère de la sûrété. Leçon numéro seize.
- Chaque soir avant de dormir, faites le point de votre journée: Qu'ai-je fais aujourd'hui? Ai-je fait tout ce qu'il fallait faire? Qu'ai-je omis de ce qu'il fallait faire? En quoi ai-je fauté? Répentez vous sincèrement de vos péchés et prenez des meilleures résolutions pour le lendemain. Leçon numéro six-sept.
- Rester toujours humble et n'oubliez jamais que les hommes sont de simples mortels. Leçon numéro dix-huit.
Au bout d'un mois, ma vision des choses avait complétemenbt changé et au bout d'un an, pour moi, rien n'était impossible.
Qu'est ce qui s'est réellement passé ce premier jour de rencontre entre nous? certains diront que c'est de la sympathie naturelle, d'autres, de l'attirance physique, d'autre encore, une forme de magnétisme. Moi, en tout cas ce que j'en tire comme conclusion est que dans la vie, nous naissons de nos parents qui nous élèvent comme ils peuvent; nous vivons dans une société qui nous impose des règles de vie mais notre personnalité, notre moi est forgé par une personne qui fait office de "guide", de "maître", qui nous sert d'exemple, qui nous dirige. Ce maître, à un moment donné, tout le monde l'a rencontré une fois déjà; Certains dans des groupes, d'autres dans des écoles philosophique, ou à travers des lectures etc. Tout le monde a un moment donné a appris quelque chose de particulier de quelqu'un ou l'a admiré au point de vouloir être comme lui. Moi, voici comment j'ai rencontré mon "guide".

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