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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 11:59
Samira regarda dans le hall presque désert dans lequel elle se tenait depuis environ trente minutes. Elle avait déjà fait le tour de tous les tableaux aux murs, lu les affiches placardées ça et là et retourna d’asseoir sur son siège ; elle déteste le retard, oui elle l’abhorre totalement. Effectivement, sa position sociale et professionnelle a toujours exigé d’elle qu’elle tienne compte de certains principes, mais quand même ! Quelle idée d’être en retard de trente minutes à un premier rendez-vous ? Elle regarda encore le jeune homme assis au fond de la salle, à son opposé et se mit à l’observer. Il semblerait bien qu’il dort ; assis la tête baissée, ses deux mains accoudées sur ses genoux, il avait un sac à dos d’étudiant et était plongée dans un état léthargique inhabituel ; excédée par son attente, elle décida d’aller le déranger quand même afin d’être fixée ; elle se leva et d’un pas alerte, se dirigea vers le jeune homme qui à son approche, se redressa comme si une mouche l’avait piqué ! Il tendit la main sur le siège voisin et toucha un tube qu’elle n’avait pas alors remarqué. - Bonjour, excusez moi monsieur, j’attends un ami que je ne vois pas venir ; étant ici avant moi, n’auriez vous pas vu un monsieur auparavant dans ce hall ? C’est alors que quelque chose d’inimaginable se passa : bien que le jeune homme la fixait droit dans les yeux, il actionna sur un petit bouton et le tube qu’il avait en main s’allongea en une canne blanche ; une canne blanche ? Samira sursauta ! - Excusez moi dit le jeune homme un sourire aux lèvres, vraisemblablement habituée à la surprise que sa réaction crée au prime abord. Je suis mal voyant et j’ai besoin de ma canne. - Excusez moi, c’est une grande méprise de ma part de vous avoir posé au préalable ma question, dit Samira toute confuse ; - Non, ne vous excusez pas ! Puis, comme si il faisait tourner un sixième sens qui remplaçait en fait celui défaillant, il se tut un instant, fixa de son regard vide Samira, plissa son front, renifla l’air et dit alors dans un large sourire : « Dracula! mais c’est toi Dracula n’est ce pas ? Samira blêmit de tout son corps et un grand froid l’envahit soudain : - SuperSonic ? SuperSonic ? Zut ! Mais tu es aveugle ? - Je suis malvoyant corrigea le jeune homme qui lui tendit la main droite qui resta quelques secondes dans le vide. Samira se ressaisit rapidement et prit dans une grande hésitation la main tendue. - Je vois que tu es surprise de me voir ainsi, dit toujours le jeune homme dans un large sourire - Je l’avoue que oui ; je te croyais en retard et je bouillais déjà intérieurement - Je t’ai dit que je déteste le retard ; je suis ici depuis plus d’une heure de temps ; je t’ai vu venir et je patientais que tu te décides enfin à venir vers moi ; je doutais un peu que tu sois la personne que j’attendais, mais en observant la rythmique de tes pas, j’ai compris que tu étais bien la personne que j’attendais - La « rythmique » de mes pas ? - Oui, ben ne fais pas attention à mon vocabulaire spécial, tu t’y habitueras - Rythmique ? répéta Samira de plus en plus perplexe - Et si on allait à la paillote ? j’ai très très soif et je veux bien me désaltérer de ce délicieux nectar américain : coca cola - Oui, on peut y aller, balbutia Samira qui avait perdue toute son assurance face à ce qu’elle venait de découvrir. Elle poussa un peu de coté afin de laisser son étrange ami la devancer ; de sa canne, il tâtonna le sol en zigzag et avança suivant une agilité tout à fait déconcertante. ( A suivre....)
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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 10:04

Tout ce que je suis..

 

Tout ce que je touche...

 

Tout ce que j'entreprends,

 

Tout ce que je pense....

 

Prospère.....

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 22:56

J’ai mal dans mon cœur,

Qui saigne de douleur,

Mes yeux sont pourtant secs,

Impossible de transmettre mon émoi, 

Je me sens perdue,  mais vite je me ressaisis

Les choses autour de moi n'ont plus aucun sens,

Même le soleil ne brille comme à l’accoutumée

Ce beau jour de mars s’est démarqué dans mon cœur

Oh les dieux sont fâchés contre moi!

Ils me boudent, Jupiter en premier

Ils viennent de m’arracher à mon dossier

Ma béquille, ma canne, mon parapluie!

Ce jour, Ils ont voulu me priver de toi...

Plusieurs minutes papa, pour réaliser que je ne te verrai plus

Mon papa est mort….

Oh quel grand malheur pour moi !!!!

Quel drame je viens de vivre ?

Pour moi, tu es le plus fort, le plus grand, l'invincible...

Comment peux-tu mourir papa ?

Que vais-je devenir sans toi ?

Voilà, ils diront : « son papa est mort, voilà la petite orpheline »

" Allons la brimer, elle est sans défense..."

Ils me pinceront, m'humiliront sans cesse car tu n'es plus comme d'habitude,

Perché sur notre balcon à veiller sur ta petite fille

Intimidant par ton charisme tous les imposteurs...

Ne te verrai-je donc plus papa?

Ne qualifierai-je donc plus jamais ton habillement?

Et ce sourire discret dévoilant la blancheur de tes dents?

Ce sifflotement matinal quand tu fais ton repassage?

Ton dos si lisse sur lequel je m'endors debout?

Oh papa, comment puis-je trouver un homme comme toi

Qui a des cheveux aussi noirs et bouclés comme les tiens

Des yeux aussi gros, les jambes si velues...

Et cette douceur de ta voix, je ne l’oublierai jamais…

Avec toi, tolérance rime avec patience 

Tu m’as toujours comprise, je veux demeurer ta fierté…

Papa je t’aime,

J
amais je ne cesserai de t’aimer

Ta mort fut ma plus grande perte

Et dans le silence de mon cœur,

Je te pleurerai toujours,

Oui mon papa, je ne cesserai jamais de te pleurer,

Demeure en paix cher « Atacora »

Je perpétuerai ton nom…

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 21:12

Mon père était un bel homme,
Grand, noir, aimant le rhum
Il etait pétri d'idéologie
Et j'admirais beaucoup sa philosophie
il ne parlait jamais fort,
pour l'entendre je devais faire des efforts
Mais je l'adorais beaucoup,
Toujours heureuse suspendue a son cou

Mon père était très travailleur
Il faisait tout avec ardeur
Très tôt il nous reveillait
Attentif à tout, il nous surveillait
En ces temps, nous le trouvions bien méchant
Or il nous apprenait à cultiver notre champ
Le bonheur s'acquiert tôt
Ne cessait-il de nous dire tantôt!


Mon père était un homme tolérant

Compréhensif et patient

Avec lui, je discutais librement

Même s'il parlait souvent doucement,

Sa fermeté ne manquait pas quand il le fallait

Pour me relever quand je dérivais

J'ai de bons souvenirs de nos discussions

Qui me manquent telles des écussons



Mon père était un bègue

Il rythmait ses mots comme une règle

Mais il chantait trop bien

Et j'aimais l'écouter comme un rien

Bien qu'il me trouva têtue

Il pouvait citer du doigt toutes mes vertus

Car il était fier de sa petite perle

Qu'il comparait souvent à un merle



Papa, je t'aime,

Depuis longtemps,j'aurais pu te dire je t'aime

Mais je l'ai comprise trop tard...

Ce jour quandje vis ton corps inerte sur le drap,

Je sus que plus jamais je ne te parlerai

Que nos discussions, au passé je mettrai

Ta voix, je n'entendrai plus

Et tes conseils ne seront plus mon parapluie!



Pourquoi m'as tu laissé?

Pourquoi m'as tu abandonné?

Voici l'arbre que tu as planté n'est pas encore arrivé à maturité

Qui cueillera ses fruits qui pousseront à satiété?

Un voile de tristesse couvre mon cœur depuis

Qui sombre sans cesse dans un abîme de dépit

Je ne t'oublierai jamais mon petit papa

Pour moi, tu demeureras toujours un étendard...

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 17:18

Chaque personne sur cette terre pourrait nous raconter une histoire sur une rencontre qui l’a marquée, qui inconsciemment l’a décidé à prendre des mesures, à changer d’attitude, bref, à se réveiller d’une manière ou d’une autre. Dans mon premier article, je parlais de la rencontre avec son guide, de son modèle, de cette personne à laquelle vous avez envie de ressembler, et qui influencera à l’avenir tout ce que vous entreprendriez.

Aujourd’hui, ce dont je veux parler est presque pareil mais un peu différent. A un carrefour, dans une gare, au cinéma, bref, n’importe où, vous êtes tombé sur une personne qui vous a épaté ne serait-ce qu’une minute, qu’importe que vous vous ayez parlé ou pas, que vous vous connaissez ou pas mais cette personne vous revoit votre image, souvent, elle vous sert de miroir, du moment présent ou l’image  que vous auriez aimé refléter plus tard ! Combien de fois n’entendons nous pas des personnalités déclarer avoir reçu telle ou telle visite de personne inconnue leur exprimant leur admiration, leur disant aussi leur déception ou encore des personnes très anodines qui les ont fait réfléchir sur eux-mêmes ?

Dans les années quatre vingt dix, la mode était à la correspondance écrite, ce qui a parfaitement disparu de nos temps. Nous étions à la veille de la rentrée scolaire, précisément une semaine avant la rentrée mais ma chère correspondante suissesse avait démarré depuis quinze jours ses cours et dans une belle lettre dont j’ai le secret, je voulais quérir de ses nouvelles et de ses impressions d’après vacances. Pour être sûre que ma lettre ne serait pas perdue à l’intérieur même du pays à cause des dédales des tris postaux longs et mal organisés, j’allais souvent la poster au guichet direct de l’aéroport. Ce lundi matin donc vers neuf heures, habillée aussi légèrement que je l’aimais d’un petit body blanc et d’une jupe longue bien taillée, j’arrivai dans le hall,  je timbrai ma lettre et la postai. L’air était frais et sentait bon. Le soleil était déjà bien haut mais le hall était désert et la devanture vide. J’étais sincèrement heureuse sans savoir pourquoi, j’étais jeune, belle, sans aucun engagement ; je venais de passer de belles vacances mais j’étais comme à la veille de toute rentrée scolaire, excitée de  la nouvelle année qui allait démarrer, de nouveaux professeurs à rencontrer, de nouvelles matières, de nouveaux chapitres, les cahiers et livres tout neufs sentant encore la librairie, bref, j’adorais l’école. C’est un fait, j’adorais étudier et en blaguant souvent, je disais que j’aimerais étudier sans fin, toute ma vie.

Je sorti du hall et fis quelques pas, me demandant s’il fallait flâner un peu dans les environs ou chercher un moyen de transport immédiatement et rentrer en ville quand je sentis un regard sur moi ; je me retournai sur le quart de mon dos et découvrit un homme assez grand, noir et bien en forme qui me fusillait du regard. Sans savoir ce qui me prit, je lui souriais, me dirigeai vers lui et lui tendis un poignet de main en me présentant, ce qu’il fit aussi. J’engageai la communication en lui expliquant pourquoi j’étais là et lui demandant ce qui l’avait amené à l’aéroport un lundi matin.

Je perdis deux heures de temps à discuter avec une personne que je ne connaissais pas. Non loin de l’endroit où je l’avais rencontré, il y avait un banc public en pierre en plein soleil. Il m’y entraina et là, nous avions pu discuter à notre aise. Ce qui m’avait marqué chez cet inconnu, c’est son sens de psychologie très développée. En quelques minutes, il sut me décrire quel genre de personne j’étais, ce que je pouvais avoir comme attente, ce qui me comblerait en réalité. Il m’avoua que je dégageais une aura tellement fort qu’elle écraserait les faibles sur mon chemin ; il l’avait reçu comme une décharge à distance et s’était dit intérieurement « voici une femme que tu dois éviter car elle ne se laisserait jamais dominer » ; il me dit quelque chose que je n’avais jamais avoué à personne : j’avais une double personnalité ; l’image que je donnais aux autres n’était rien de ce que j’étais réellement au fonds de moi et que je suis une excellente comédienne car je pouvais quand je le voulais et comme je le voulais, faire croire aux gens ce que je veux, leur donner une certaines images de moi selon ce que je désirais obtenir d’eux. J’étais sidérée car effectivement, ma manie était d’avoir tout le temps des maux psychosomatiques juste pour attirer l’attention sur moi et c’est une méthode que j’ai employé durant toute mon enfance dans le but de capter le plus d’attention et surtout d’affection de la part de mes parents.  Je lui ai juste posé cette question : « es-tu un marabout, un devin, un visionnaire ? » et il m’a répondu : « je suis le fils d’un des plus grand marabout de l’Afrique, mais ce n’est pas ce qui m’a permis de déceler en quelques minutes qui tu es ; je l’ai su car tu es comme moi ; en te voyant, j’ai vu un autre moi en toi ; tu m’as attiré, tu as su envoyer des signaux que mon esprit a capté, nous parlons le même langage spirituel. Nous ne nous connaissons pas et vu le contexte, nous ne nous reverrons pas mais je suis sur d’une chose : je viens de rencontrer un autre moi, cette chose dont mon célèbre père me parle souvent ; nous n’avons pas que uniquement des sosies physiques, nous avons aussi des sosies mentales, des sosies spirituelles. Avant qu’on ne se quitte, il m’a juste dit : « nos chemins se séparent ici, je voulais juste te rappeler que tu es une personne spéciale, une personne exceptionnelles avec des dons exceptionnels ; tu marqueras ton temps, tu marqueras des gens dont tu changeras la vie, tu seras un exemple, cela prendra le temps qu’il faut mais cela viendra, ne l’oublie jamais ! »

J’avoue que plus de dix ans après cette fameuse rencontre, je pouvais encore me rappeler mot pour mot ce que nous nous sommes dit, me rappeler du ton de la conversation, de l’endroit et de l’atmosphère qui régnait entre nous. Pour la première fois, quelqu’un me prédit ce que je ressentais au fonds de moi, que j’étais différente et promise à un bel avenir. C’est une rencontre qui m’a remonté à bloc dans l’estime de ma propre personne, surement la rencontre qui m’a permis depuis ce temps d’avoir une confiance exagérée en moi. C’était à l’aube de ma terminale et c’était la rencontre à faire quand on veut passer ce cap entre l’adolescence et l’âge adulte. Sans le savoir ou même volontairement, il m’a préparé à la réussite, il a su me dire les mots qu’il faut pour me stimuler à jamais, pour garder une grande motivation dans tout ce que j’entreprends car j’avais l’assurance de ne jamais échouer.

Depuis toujours, j’ai toujours eu la chance de tomber sur des personnes exceptionnelles, de véritables modèles, des gens à envier ; j’ai eu des entretiens intéressants avec des gens mais de tous, il est celui qui m’a révélé à moi-même !

Cela vous est sans doute déjà arrivé ou cela vous arrivera certainement mais sachez une chose : ce que vous êtes, ce que vous dégagez ne trompe jamais sur ce que vous aller devenir. Du passé, on vit le présent et du présent, on forge l’avenir, ne l’oubliez jamais si vous désirez devenir … un chef !!!

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 17:11

Il  y a quelques temps de cela, je vous ai parlé des attitudes d’un chef, quelques leçons de bases qui m’avaient été inculqué par mon premier patron, un homme fort travailleur que j’admire beaucoup à cause de sa rigueur et de sa méthodologie.

Depuis, j’ai fait beaucoup de chemin et j’aimerais vous parler de quelques nécessaires à savoir.

Petite, j’étais une enfant timide, gauche qui cassait tout ce qu’elle touchait mais j’étais une enfant merveilleuse qui dégageait beaucoup de poésie et qui touchait le cœur de tous ceux que je rencontrais ; sans bien savoir pourquoi, mes parents avaient un faible pour moi qu’ils ne cachaient pas et qui se manifestait par une attention bien particulière ; vers l’âge de huit ans, mon père m’apprit une petite chanson que j’adorais beaucoup, une petite chanson qui parlait de ce patriarche biblique, Aaron, d’un certain mont Sion et autre belle chose encore. Cette chanson, je la chantais à toute occasion, le matin, le soir, n’importe où car elle me rappelait mon papa chéri. Il y très peu de temps, bien après la mort de ce papa, je sus que cette chanson n’était en fait qu’un petit psaume qui redonnait confiance en soit et permettait de s’auto-réaliser !

Je le disais dans l’autre article : il y a deux manières de devenir un chef :

1/ tu nais chef ou

2/ tu le deviens et c’est plutôt ce point qui me concerne car n’étant pas née d’une certaine lignée princière et espérant devenir un jour chef d’office.

S’il y a une chose que je possède en excès, c’est bien la confiance en soi ! Mais d’où peut venir cet excès quand on a été une enfant gauche, maladroite, maladive comme moi ?

Je détestais tout en moi : je n’étais pas l’aînée, ma sœur aînée avait beaucoup de présence et aimait me mépriser car plus forte que moi ; je détestais me mirer, l’image que j’avais de moi ne me satisfaisait pas, je ne regardais jamais les gens dans les yeux, je saluais d’une poignée de main morne, je n’avais pas d’amis, j’avais mon monde imaginaire dans lequel j’évoluais car je trouvais mes parents trop pauvres, trop simples !

Tout commença quand j’étais en classe de cinquième quand je découvris que je suis née le 09 octobre, comme Léopold Sédar Senghor ! Si je suis née le même jour que LSS, un immortel, le premier noir à l’académie française, alors c’est que j’ai un destin exceptionnel, commençai-je par penser à partir de ce jour là ! J’adore la lecture, avais-je été si influencé parce que LSS est un grand auteur ? Peut-être bien mais tout compte fait, j’ai décidé de développer ce don que j’avais aussi ; de mon cahier journal, je suis passée au poème ; j’écrivais poème sur poème, j’écrivais des lettres d’amour imaginaires, je me faisais nègre de toute personne voulant rédiger un courrier, mes rédactions académiques avaient un succès fou ! Parce que je suis née un 09 octobre, je me suis dit que j’ai un avenir dans l’écriture et j’y crois fort jusqu’aujourd’hui !

Leçon numéro 1 : AYEZ UNE PASSION, UN REVE

Mon ambition étant d’être célèbre, j’avais considérablement confiance en moi car je me suis découverte un point fort, l’écriture qui est devenue une réelle passion pour moi. Mais comment écrire et bien écrire ? Ma mère est avant tout une conseillère et une véritable guide pour moi ; m’étant retournée vers elle pour savoir comment m’en sortir, elle me conseilla de faire comme les autres ; pour pouvoir bien écrire, il fallait donc que je lise beaucoup, et c’est ce que je me suis mise à faire ; je lisais tout ce qui me tombait sous la main, journaux, essais, romans, poèmes, tags au mur ; je m’arrêtais aux carrefour pour lire les affiches au mur, j’étais inscrite à trois bibliothèques, j’allais à des représentations théâtrales, bref, je rasai tout ce qui touchait à l’art, je gavais mon esprit de lecture, je forgeai mon âme à la sensibilité des artistes.

Leçon numéro 2 : NE JAMAIS PERDRE DE VUE SON REVE

En grandissant, je me suis intéressée à plusieurs choses : scoutisme, danse, peinture, mannequinat mais aucunement, je n’avais perdu de vue mon rêve qui était celui de devenir écrivain ; bien que mon père m’expliqua qu’être écrivain n’était pas un métier, à la question « que veux tu faire demain, quelle fonction veux-tu occuper ? », je répondais indéniablement : « écrivain » ! J’étais obnubilée par ce rêve et rien ni personne ne peut m’arracher cela de la tête ! Pour moi, mon auto-accomplissement passait par cela : enfin, je serais moi si je publiais quelque chose, si je suis connue du public. Parfois, je me demande quelle était ce qui me motivait tant ? N’était-il pas confirmé que les africains ne lisaient pas ? Que l’Internet et les images prenaient le pas sur tout ? Mais malgré cela, je sais que je suis l’auteur d’un futur best-seller !

Leçon numéro 3 : SE DONNER LES MOYENS DE REALISER SON REVE

Ce que je savais dans mon esprit, c’est qu’il fallait que je mette toutes les chances de mon côté pour réaliser mon rêve ; bien qu’étant pas mal en science, j’ai choisi de faire une série littéraire pour mieux m’appliquer et développer mes performances linguistiques. J’ai dû décevoir mes parents qui croyaient que j’allais devenir médecin ou autre métier du genre mais qu’est la déception de mes parents face à ma propre frustration de ne pas faire ce que je voulais ?

Dès que l’occasion se présenta, je m’inscris dans la rédaction d’un journal scolaire et quand plus tard, j’eus des économies, je m’offris un ordinateur portable digne de ce nom pour pouvoir être au pas de la technologie.

Leçon numéro 4 : CROIRE EN SOI

On ne peut jamais y arriver quand on doute de ses propres capacités ; rien que mes devoirs de rédaction m’ont convaincu que j’avais de la valeur dans ce domaine. Et j’avais une capacité extraordinaire de sortir un texte dans n’importe quelle situation, dans des délais les plus courts et surtout de très bons textes ; le mixage des divers genres de lectures auxquels je me suis livrée ces années m’a conféré un style bien à moi ; comme me l’a dit quelqu’un, « je reconnaitrais tes textes parmi mille, tu as une manière si spéciale d’écrire … »

Leçon numéro 5 : ETRE SOI-MEME, UNIQUE

Il est assez bien d’imiter quand on est à ses débuts, mais il est mieux de se démarquer de l’ensemble et de se faire un style à soi. Certains auteurs font comme d’autres juste pour être célèbres, c’est d’ailleurs ce qui a fait que j’ai connu l’un des plus populaires écrivains africains de nos temps : Calixte Beyala, car c’est une fameuse histoire de plagiat qui l’a révélé au monde entier. Etait-ce une stratégie de communication, une campagne de publicité avec complicité de l’auteur plagié ? Moi, je trouve qu’il y a bien une façon meilleure de se révéler au public : avoir un style unique !

Doucement, je me suis créé un style propre: mon humour habituel se croise avec cette mélancolie légendaire qui se dégage de moi et donne un cocktail pas mal qui donne toujours envie de me lire jusqu’au bout

Leçon numéro 6 : AVOIR DE LA METHODOLOGIE

« Le chaos ne peut donner naissance à quelque chose » a-t-on l’habitude de dire. En toute chose, il faut donc de la méthodologie. La méthodologie est un mot assez complexe à comprendre souvent mais il peut être défini comme « faisons les choses comme elles doivent être faites, c'est-à-dire dans l’ordre »

Même vos pensées, vos désirs, vos rêves doivent être méthodiques ! Je vous donne un petit exemple : au début de chaque année, j’ai l’habitude d’écrire dans l’ordre et surtout selon mes besoins, mes désirs pour l’année ; une nouvelle voiture, une nouvelle maison, une paire de lunette, une licence à obtenir, bref, tout ce que je désire et que je ne peux obtenir à peu de frais ; ces choses peuvent ne pas être matériel, substantiels, comme changer un emploi, avoir la paix du cœur, ne pas perdre un parent proche etc. Ces choses, je les inscrivais avec beaucoup de sérieux et avec des dates butoirs de réalisation. Je les déposais dans une boite à bijoux et au fur et à mesure que je les obtenais, je les rayais de la liste. Cela peut paraître enfantin mais c’est une formule qui marche. Un pasteur américain racontait à son gosse qu’enfant, il passait devant une belle demeure qu’il admirait beaucoup mais ses parents étaient trop pauvres pour s’acquérir cette maison. Un jour, il écrivit une lettre au propriétaire de la maison et lui dit qu’un jour, il lui achèterait sa maison, il n’avait que dix ans ; 32 ans plus tard, le propriétaire mourut et sa maison fut mise en vente ; le pasteur était à l’époque une grande vedette de la musique, donc multimillionnaire et il l’apprit ; il se manifesta aussitôt et le fils du propriétaire lui montra sa lettre, adressée il y a 32 ans manifestant le désir d’acquisition de la propriété et celle de son père, le plaçant en priorité sur la liste des acheteurs ; le fils lui apprit que son papa l’avait longtemps attendu pour la lui vendre en main propre et comme il ne s’est pas manifesté, l’a désigné comme acquéreur prioritaire quelque soit son offre. Son rêve devenait enfin réalité !

Leçon numéro 7 : PERSEVEREZ !!!

Eh oui, la persévérance, ce n’est pas facile, je  si le sais, même le mot parait si long ! Quand l’on désire quelque chose, on aimerait qu’il vienne à soi en un clic de doigt, qu’il se matérialise sous nos yeux et le temps que l’on prend pour attendre parait long ! Chaque événement qui vient est paru comme un obstacle et prit négativement alors que souvent, il nous prépare à mieux recevoir la chose demandée ?

S’il y a bien quelque chose qui me sert toujours, c’est bien quelques principes de cette école philosophique à laquelle j’ai bien été une bonne partie de mon enfance. Cette philosophie qui consiste à considérer la nature comme un tout dans laquelle tout notre destin se joue, comme un grand manager qui donne et qui reprend, qui transforme au gré des événements etc. Ainsi, la patience est un maître mot dans tout ce qu’on entreprend, car quand on désire une chose, tout l’univers conspire à vous l’offrir. Vous échouez, alors recommencez, recommencez jusqu’à ce que vous réussissez, le succès n’est jamais à portée de main, sinon, elle ne serait pas nommée ainsi car accessible à tous !

Souvent, beaucoup de gens abandonnent parce qu’ils ont essayé sans fin d’atteindre certains objectifs qu’ils se sont fixés alors qu’ils y auraient pu y arriver en étant un tout petit peu plus patients. Pourquoi il y a tant d’obstacles sur le chemin, pourquoi tant de souffrances pour vivre ? Ce sont des questions que nous nous posons continuellement quand nous n’y arrivons pas ! Mais les choses ne seraient-elles fades si nous les obtenons sans difficulté ?

La persévérance est donc dans l’ordre normal des choses, disons, de la nature. C’est comme un jeu de cache-cache : tu veux, je le sais, je l’ai mais je tarde à te le donner, juste pour te taquiner, bien sans méchanceté…

Les choses aussi ont envie de se faire désirent, de tarder à venir à vous, à vous donc de prendre votre mal en patience et de ne pas baisser les bras.

Leçon numéro 8 :   AYEZ DU CARACTERE !

Eh oui, s’il y a une chose qui nous différencie des autres, c’est notre caractère, il est unique, propre à nous et même si vous êtes jumeaux, il est rare que vous ayez le même caractère que votre second. Avoir du caractère, c’est quelque chose qu’on vous demande de plus que ce que vous avez habituellement. Tout le monde a du caractère certes, mais certains laissent certains de leur qualité ou de leur défaut prendre le pas sur les autres et c’est ce qui les caractérise et les mène souvent à la réussite ou encore à la perte.

Que de fois n’ai-je pas entendu mon feu père me qualifier de « têtue », de « désinvolte » ou encore de « sauvage » ? Au départ, ce sont des qualificatifs que je prenais pour des insultes à ma personne mais avec le temps, je m’y suis habitué et je les ai adoptés. Et pourquoi me demanderiez-vous ? Eh bien car, en étant têtue, j’obtenais tout ce que je désirais, ce qui n’était pas le cas des autres et en étant désinvolte et sauvage, je n’avais pas peur du jugement des autres, j’allais jusqu’au bout de ce que j’entreprenais sans complexe.

Je rentrais en deuxième année de cours élémentaire quand mes parents déménagèrent du septentrion pour la capitale au sud du pays. Je m’exprimais super bien en français mais pas dans le patois du coin ; j’eus donc quelques soucis pour m’intégrer à l’école car les camarades me prenaient pour une petite bourgeoise qui les snobait. Bourgeoise, je l’étais effectivement mais cela je l’ignorais ; mon nom qui était parmi les plus populaires de la ville, ma famille l’une des plus vieilles, une aristocratique, alors que l’éducation que nous avions reçu n’avait pas intégré cela, j’étais estimée à ma valeur réelle enfin sans même m’en rendre compte moi-même. Pour des raisons stupides et enfantines que je ne veux pas me remémorer, je fus mis en quarantaine par toute ma classe. Nous étions quarante deux dans la classe et quarante-et-une personne ne m’ont pas adressé la parole pendant huit mois c'est-à-dire pendant presque toute l’année scolaire. J’étais installée entre deux garçons sur la première table, j’étais assise entre le premier et le deuxième de la classe mais pour manque de communication, j’occupais souvent un rang compris entre les vingt derniers de la classe. Personne, je dis bien personne ne m’adressait la parole ; on m’accueillait souvent par des huées, on se moquait de moi en patois, on me méprisait visiblement mais je n’ai pas cédé un seul instant. Du haut de mes huit ans, je ne me reprochais rien et me disais que je n’avais rien à me faire pardonner. Je n’ai pas choisi de m’appeler ainsi, je n’ai pas choisi d’habiter une maison à étage, je n’ai pas spécialement demandé à mes parents de m’apprendre à si bien m’exprimer en français etc et toutes ces choses qu’ils me reprochaient, qu’ils m’enviaient en fait et pour lesquelles ils me méprisaient. J’ai tenu jusqu’au bout en me faisant une raison. J’étais certes dépaysée, je suis une enfant qui a été arrachée à son milieu habituel et qui a été jeté en pâture à d’autres enfants qui n’ont pas en réalité des cœurs d’enfant ; je détestais l’école en ces temps là, je détestais ma maitresse qui ne savait rien, mais j’ai résisté parce que je suis têtue et aussi désinvolte. Même si les choses se sont rétablies à la fin de l’année, je n’ai pas oubli l’opprobre qui m’avait été jetée pendant huit long mois et ceci m’apprit à être très sélective dans mes amitiés. L’année suivante, je choisis uniquement comme amis des nouveaux venus : est-ce par instinct de survie n’ayant pas confiance aux autres ou par solidarité, je ne saurais le dire. Ce ci étant, cet épisode malheureux de ma vie a vraiment forgé mon caractère. J’ai développé une certaines résistance aux attaques extérieures, j’évolue aisément dans les milieux pourris ou on ne m’aime pas, je ne fais pas attention aux critiques destructives, et surtout jamais, et bien jamais, je ne quémande une amitié. Comme j’aime à le dire, « j’ai du plaisir à marcher sur l’aspic… »

Plusieurs épreuves forgent d’une manière et d’une autre notre caractère tout au long de notre vie. Certaines personnes se laissent fragiliser par des faits ou événements qu’ils ont vécu ; apprenez à tirer toujours le meilleur parti de toute situation. Retournez les événements malheureux en expérience constructives, prenez un mauvais traitement pour une leçon a retenir, bref, forgez vous d’une manière ou d’une autre mais apprenez ! La vie toute entière est une école et formulée ainsi, ne vous attendez pas à un endroit spécifique ou a un moment donné pour tirer une leçon ; apprenez de tout et à tout moment, regardez, observez, tirez des conclusions mais de grâce, forgez vous, préparez vous à la vie, préparez vous à réussir !

En conclusion à cet article, je dirai que le succès existe pour chacun d’entre nous d’autant plus qu’il est au fond de nous et qu’il ne tient qu’à nous si nous voulons y arriver.

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 16:15

Leçon Principale : croyez en vous !

Il y a de cela quelques temps, je n’avais pas d’emploi ; j’en cherchais mais mon pays était à la fin d’un certain régime politique et tous les secteurs étaient bloqués ; les opérateurs économiques, les bailleurs de fonds, les investisseurs, personne ne voulait bouger le pouce tant que les élections n’avaient pas lieu et portant un certain changement aux choses publiques. J’avais déposé plusieurs demandes d’emploi, j’avais passé plusieurs textes techniques et psychotechniques sans résultat. Ma fille rentrait dans sa deuxième année et brillait visiblement par son intelligence et surtout par son sens de déduction incroyable pour un enfant de son âge. Un matin, elle me demanda : « maman, pourquoi tu ne travailles pas ? J’aimerais que tu partes le matin et que tu reviennes le soir comme la maman d’une telle, qui est en fait sa cousine ».J’en avais les larmes aux yeux et je lui ai répondu, à partir du mois prochain, maman ira travailler ! Elle était si contente que de temps en temps, elle me demandait si je m’y préparais et je lui répondais « oui » ! Mais où donc trouver de l’emploi ?

Un matin, je pris la copie de toutes mes demandes d’emploi, je les étalai devant moi et je dis tout haut : « je ne sais pas laquelle d’entre vous me fournira un emploi mais ce que je sais, c’est que le mois prochain, j’irai bosser. Depuis ce jour, matin et soir, je me répétais mentalement que j’irai bosser le mois suivant ; je commençai par prendre des habitudes d’une personne qui bosse : je me levais tôt, j’apprêtais ma fille, je me lavais et m’apprêtais comme si j’allais travailler. Je n’allumais plus la télé toute la journée, je ne mangeais plus à n’importe quelle heure, je préparais comme si je n’allais plus avoir le temps de le faire à plein temps. Je commençai par réviser ma garde robe, je commandai certains habits pour aller travailler, je me refis une tête neuve et je coupai le pont avec mes amis habituels ; j’étais convaincue qu’en procédant ainsi, je créais mentalement l’emploi qui doit venir à moi. J’entamai donc le mois suivant très confiante quand un matin, je reçu un coup de fil me convoquant à une séance plénière pour un entretien d’embauche, ce que je fis ! Puis les choses s’enchainèrent rapidement. Nous étions des centaines en compétition mais aucunement, je n’avais douté de moi. A chaque étape, je me répétais mentalement : « cet emploi est pour moi, il me revint de droit » et je passais sans difficulté l’étape !

Puis vint l’avant dernière étape qui était celle de la formation mais qui était aussi éliminatoire. Le poste qu’on me proposait n’était pas celui de rêve mais comme j’avais promis à ma fille de commencer par travailler ce mois précisément, je m’en foutais en fait du poste et même du salaire ; tout ce qui m’importait était de sortir le matin et de rentrer le soir. Au bout de deux semaines de formation pendant lesquelles ma fille était très enchantée de voir sa maman travailler comme les autres mamans, je fus convoquée et on m’annonça qu’en fait, je ne pouvais être gardée pour des soucis de commodité : mon accent n’était pas le meilleur, on n’avait que faire de moi patati, patata !

Oh non, me suis-je écrié intérieurement, vous n’êtes pas prêt à en découdre avec moi ; le jour de la remise de notre première paie était un mercredi ; ce jour là, ayant longuement attendu mon tour, je me suis laisser entendre que mon dernier délai était la semaine suivante pour faire des résultats sinon, je serai renvoyée. Pas un seul instant, je n’ai paniquée ; en sortant du bureau du premier responsable, je me suis répétée cette phrase : « X (le nom du responsable), tu as menti ; ceci est le début d’une longue et fructueuse collaboration entre nous. Cette porte que j’ai franchie, je la franchirai assez souvent car si je suis arrivée jusqu’ici, ce n’est pas pour repartir de si tôt ! » J’ai souri puis je suis partie !

Toute la nuit, je ne fermai pas l’œil ! Je me répétais mentalement qu’ils se sont trompés et que je ne pouvais rester à nouveau au chômage !

Et qu’est ce qui me donnait autant d’assurance ? Simplement un fait : j’avais été convaincue de travailler à un certain moment donné et c’est arrivé alors que pendant presque deux ans, j’ai été au chômage, cela ne peut donc pas s’arrêter ainsi ! Quand la machine est lancée, rien ne pouvait l’arrêter !

Deux jours après, je fus convoqué dans ce même bureau. Et même que je dévalais les escaliers deux a deux pour m’y rendre, mon cœur ne battait pas outre mesure, je me suis dit : « ça y est, vas y et accepte ton destin ! ». Quelques minutes plus tard, il m’annonçait ma promotion qui me plaçait à la tête de ceux dont je n’avais pas le niveau il y a quarante huit heures !

Qu’est ce qui s’est passé ?

Aucune explication n’est valable plus que le fait qu’à aucun moment, ma confiance n’était tombée ; j’étais tellement confiante que j’étais celle qu’il fallait, j’étais la meilleure collaboratrice, que j’avais ma place là en ce moment précis, que c’était moi ou personne et qu’ensemble, lui et moi avions un bout de chemin à faire.

Je bosse au quatrième étage de l’immeuble et chaque fois que je monte les escaliers, je m’imagine mentalement que je monte vers ma réussite, vers ma gloire ; je me répète mentalement que je monte vers mon succès, que j’étais la meilleure parmi tous, que personne ne peut m’égaler et que tout ce que je touchais se transformerait en or !

Arrivée au quatrième étage, je considérais que je venais d’atteindre mon succès et c’est à ce niveau de l’immeuble que je commençai par réaliser mes meilleures performances dans la boite. N’importe quelle campagne qu’on me confiait prospérait, n’importe quelle équipe que je coachais réussissait ; j’étais et je suis convaincue d’être à jamais le meilleur élément de cette boite ; il ne s’agissait pas de paroles ni de pensées uniquement, mais, de faits ; la ponctualité, la régularité, l’assiduité, la positivité, la rigueur au travail, la confiance en soi, la persévérance sont les différents éléments mis en jeu pour gagner cette meilleure place.

Qu’est ce qui vous différencie des autres ?

Le fait que l’on regrette votre absence, le fait que votre travail soit unique, le fait que vous fassiez l’unanimité !

Et vous êtes tout autant fier quand à la fin d’une collaboration avec vos supérieurs hiérarchiques et vos subordonnés, on vous dit des paroles valorisantes, vous êtes sûr d’avoir laissé une image positive, et quant au delà du professionnel, une estime particulière se crée entre vous, quand les personnes venues d’horizons divers vous disent sans se concerter car ne se connaissant même pas que vous êtes une valeur sûre, il y a de quoi se dire que l’on est de la bonne graine !

Aujourd’hui, mes aspirations professionnelles ont changé, quoi de plus normal ? Dans la vie, il faut évoluer, viser plus haut, dans la vie, les chapitres changent et il faut s’y adapter ; rien n’est statique et ce serait surtout manquer d’ambition que de ne pas rêver à autre chose, à une meilleure situation ; il faut oser la nouveauté, il faut être au rendez-vous ! N’oublions pas que dans la vie tout est une question de rendez-vous ; ceux qui ont réussi ont réussi à être au bon endroit au bon moment afin de pouvoir participer aux événements de la vie ; c’est ainsi !

Ma nouvelle ambition consiste donc à être où il faut et quand il faut et ne pas me laisser distancer par les faits. Car il y a un temps pour tout : un temps pour pleurer, un temps pour rire, un temps pour semer et un temps pour récolter, un temps pour faire des enfants et un temps pour les élever, autrement, on passe son temps à courir et à rattraper les autres mais malgré tout, il y a une chose que je m’assure de contrôler : c’est ma motivation ; aucunement, elle ne doit être émoussée, elle doit rester intacte comme au début car en attendant que les événements t’invitent à jouer ta partition ailleurs, il faut s’assurer d’être toujours le même et de toujours faire les choses comme il se doit, c'est-à-dire, BIEN!

Et cela, c’est l’attitude d’une personne qui est appelée à être un CHEF! Tout ce passe avant tout dans la tête et surtout, l’intime conviction que l’on a de soi ! Tu perds quand le doute te traverse, ne serait-ce l’instant d’une minute et moi je suis tout sauf un loser ! 

Croyez en vous, c’est là la réelle clé du succès !

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 09:21

Il y a de ces jours où se lever est impossible…

On se réveille en se disant pourquoi mes yeux se sont ouverts aujourd’hui, pourquoi je respire encore, comment vais-je encore affronter ce monde si pénible aujourd’hui ???

On aimerait dormir, on aimerait se dégager de toutes ses responsabilités mais hélas, la vérité nous rattrape !

Nous avons un bébé à langer, un petit déjeuner à préparer, le linge sale s’entasse, il faudrait affronter ce vilain temps et être à l’heure au boulot !

On aurait aimé être cajolé par un être aimé, on aurait aimé entendre des mots tendres, des mots encourageants, mais hélas, il faudrait encore affronter la mine serrée et décourageante du ou de la partenaire, il faudrait penser à l’échéance du prêt bancaire, penser à solder la pension scolaire dont le dernier délai est tout proche ! Il faudrait penser aux provisions qui se vident alors que chaque jour, on doit manger !

Qu’est ce qui peut donc nous encourager à continuer malgré tout ?

A l’horizon, aucun espoir ne pointe, rien ne se dessine, toutes les journées sont longues, mornes et se ressemblent !

Le milieu professionnel qui est censé être un endroit d’épanouissement, est devenu un terrain miné ou chaque pas est compté ; la guerre est souvent au plus fort, les propos sont toujours chargés de sous entendus qui ne créent que des malentendus, les promotions se font attendre, les collègues lassants et méfiants, le travail monotone ; on se surprend souvent à regarder le calendrier, seul indicateur de la paie, cet élément qui seul nous incite a venir chaque matin pointer sa présence !

Quand tes frères te lâchent et te font comprendre que la fraternité ne signifie pas forcement avoir séjourné dans le ventre d’une même femme, quand tu te rends compte que tes parents ne sont que des vecteurs qui t’ont permis de venir au monde et qu’ils ne te doivent rien, et pire, ne peuvent rien faire pour toi, quand tu as envie de chanter et qu’il ne te remonte qu’en mémoire des cantiques mortuaires,  alors tu te mets à te poser maintes questions et surtout penser que tu as touché le fonds !

Touche-t-on réellement le fonds quand la chose est INSONDABLE ?

Que d’encres versées sur des théories de positivités, que de textes et de poèmes n’avions nous pas lu sur le courage, l’espoir, la foi, toutes ces choses qui nous motivent et qui nous permettent temporairement de tenir !

Mais que devons nous réellement comprendre de la vie ? Qu’elle est une expérience exaltante, une surprise continuelle, une succession d’événements souvent inexplicables etc ; que devons nous apprendre pour être heureux ? Que souvent du malheur nait le bonheur et que le malheur se trouve au sein même du bonheur ; que nous devons maximiser nos bons moments et minimiser les mauvais moments.

Faites comme moi : je me suis découverte il y a pas longtemps un peu mania quo-dépressive et pour combattre cela, j’ai décidé de venir an aide aux autres ; en conseillant et en épaulant les autres, je m’aide à sortir de mes phobies, de mes angoisses, de mes crises de personnalité !

Et cette permanente peur du lendemain, cette perpétuelle peur de la pauvreté, cette recherche effrénée de sécurité financière, cette rigueur excessive qui m’empêche de bien vivre, tous ces démons qui m’assaillent sans cesse et qui me plongent dans des spleens exagérés, est ce cela une bonne vie ?

Si nous ne sommes pas maitres de notre destin, au moins nous avions le pouvoir de l’améliorer !

Certes nous avions fait des erreurs et continuons d’en faire sinon, comment apprenions nous au fait ?

Nous avions fait des choix qui nous étouffent, qui nous dépassent et que nous payons très très chers mais qu’importe ?

Pourquoi vouloir changer le monde qui existe avant nous et qui continuera d’exister après nous ? ce n’est pas le monde que nous devons changer mais plutôt notre regard !

Changeons notre regard, cette façon de voir le monde ne nous convient pas sans doute et surtout n’oublions pas que les plus grandes richesses, les plus  grands succès sont partis de rien, mais surtout avant tout d’une volonté ferme de changer quelque chose !

Nous ne pouvons pas inventer la roue mais faisons la tourner à notre façon !

A des milliers d’âmes découragés, à toi qui te reconnais dans ce texte, je te fais dire juste que les choses ne sont pas terminées e qu’elles ne font que commencer ! Qu’il te faut plutôt t’armer de plus de patience et de courage pour supporter ce qui reste à venir car les grâces seront pour toi abondantes et infinies si tu y crois ! Car ce que tu ignores et que je m’apprête à te dire est que TOUT EST AU FONDS DE TOI !

Ta vie n’est que le miroir de ton fort intérieur ; elle sera médiocre si tu es médiocre, elle sera brillante si tu l’es !

Tu as fait des choix qui t’insupportent ? Alors renonces-y, il n’y a que des imbéciles qui ne changent pas d’avis !

Tu détestes ta vie, ton boulot, ton (ta) petit(e) ami(e) alors, rompt tout lien qui te garde avec ce dernier !

Tu ne peux réussir si tu ne prends pas les choses en main !

Si ce ne sera pas facile et sache que rien n’est gagné facilement, en toute chose, il faudra souffrir mais sache que les choses iront mieux du moment où tu te feras une vision claire et définie de ce que tu attends de la vie, des autres et surtout de toi-même !

Nous reprendrons les choses très bientôt, car il y a une nuit pour tous certes, mais le jour poindra surement à un moment donné ! et à ce moment là, il faudrait être éveillé pour voir les lueurs, lire dans l’aube naissante et enfin comprendre le sens de cette vie !

Dieu est amour….

Dahomée a parlé….

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 11:24
- Bonjour, je t’importune ?
- Oh non ! ce n’est pas vrai, toi ? comment se fait-il que tu m’appelles avec cet indicatif ?
- Disons que j’ai fait un petit déplacement dans un pays voisin, mais voilà, j’avais besoin de parler et je t’ai appelé ! je te dérange ?
- Pas du tout, j’ai travaillé plusieurs heures d’affilées sur mon ordinateur et une pause s’impose ! Dis, je peux te rappeler sur ce numéro ? Puisque je suis en forfait, cela te ferait moins de frais !
- C’est ce que j’allais te proposer en effet, car c’est le portable d’un ami et je n’aimerais pas en abuser.
- Très bien, raccroche et je te rappelle dans quelques minutes. D’accord, à toute à l’heure donc !
Nani raccrocha le téléphone et s’accouda à la balustrade du balcon d’où elle se tenait. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle mais tout lui était étranger ! Elle venait à peine d’arriver ici et la dernière des choses qui lui importait était de contempler le paysage ! Elle avait envie de parler à quelqu’un, de décharger ce qu’elle ressentait sur le cœur et se félicitait d’avoir pu joindre une personne à qui se confier. Ses premières pensées étaient allées vers Hervé et sitôt un portable à sa portée, elle avait composé machinalement son numéro, bien qu’il se trouva sur un autre continent. Ses pensées furent interrompues par la sonnerie du téléphone et sans difficulté, elle reconnut le numéro qu’elle venait de composer à l’instant ; elle respira un bon coup et décrocha.
-Tu as vite fait, merci d’avoir rappelé
-Pas de soucis, tu sais que pour toi je ferai n’importe quoi, Nani,
-C’est bon de l’entendre en ce moment en tout cas,
-Alors, qu’est ce qui te tracasse, qu’est ce qui t’a amené dans ce pays là ? es tu en mission ?
-L’Amour, voici la réponse aux questions que tu viens de me poser Hervé,
-Pardon, je n’ai pas compris, peux tu être plus explicite ?
-D’accord, qu’est ce qui me tracasse ? l’amour ; qu’est ce qui m’a amené dans ce pays ? l’amour, suis-je en mission ? oui d’amour !
-C’est une excellente nouvelle ça ! tu es amoureuse ? ce n’est pas courant !
-Oh, pas tant que cela sinon je ne t’aurais pas appelé ; tu te rappelles de mon amoureux transi dont je te parle souvent dans mes mails ?
-Oui, alors les choses ont évolué entre vous ?
-En quelque sorte et je peux même dire qu’elles sont entrain de se terminer
-Qu’est ce qui se passe donc ma chérie ?
-Il se passe que j’ai cru trouver enfin l’amour ; je te raconte en détail. L’amoureux donc a eu l’occasion de passer chez moi car en vacance professionnelle ;
-j’ai décidé de les héberger chez moi, ils étaient trois : lui, son patron et leur assistante ; je trouvais que c’était plus confortable que l’hôtel et comme ma maison est si grande et je me sentais si seule, c’était une occasion à ne pas rater…
-Ta gentillesse naturelle…
-En effet, je ne le regrette pas ! nous avions eu le temps de faire connaissance ; cela a duré 10 jours ; en deux jours seulement, c’était l’amour fou, on s’est aimé à faire peur ! je ne savais pas que j’étais encore capable d’aimer à ce point, c’était intense, j’étais aux anges ; j’ai apprécié ses collègues et je croyais que c’était réciproque. Après leur départ, nous avions gardé de bons contacts, nous nous appelons, nous nous écrivons à longueur de journée ; hier, je l’ai eu au téléphone et par Messenger, nous avions beaucoup discuté et il déprimait apparemment, en tout cas, c’est ce que j’avais cru ; je lui manquais a-t-il affirmé, ses nuits sont vides sans moi, il se sentait seul et avait hâte de trouver une occasion de me revoir ; j’ai voulu alors lui faire une surprise ; il m’avait laissé la plan de sa maison, il habite une cité et son appartement assez facile à retrouver ; hier, j’ai fait toutes sortes d’acrobatie pour trouver un billet sur le vol qui partait tôt ce matin pour son pays ! et voilà, j’y suis, j’ai retrouvé la maison grâce aux indications mais…
-Mais quoi ma chérie, que s’est-il passé ? il n’y habite plus ?
-Si si, il y habite encore, il est même bien installé, seulement, j’ai été accueilli par une jolie femme en robe de nuit ; il était 11h00 du matin et imagine que c’est moi qui suis venue les réveiller
-Oh non, le fils de pute, il t’a pas fait cela non ?
-Bien sûr, le comble, c’est que j’ai pressenti que cette femme était chez elle
-Pourquoi en es-tu aussi sûre ? Elle a déclaré ne pas pouvoir le réveiller car il était trop fatigué, m’a demandé d’où je venais en voyant ma valise et a affirmé ne pas être au courant que j’étais une amie ; elle connaissait tous les amis de son « mari » et qu’il ne lui a jamais parlé de moi ; elle m’a demandé poliment de repasser après l’heure du déjeuner, elle pense qu’il serait déjà sur pied !
-Et qu’as tu fais alors ? Je l’ai remercié poliment en laissant mon nom et me suis retournée toute penaude !
-Et où es tu maintenant ? tu es à la rue c’est cela ?
-Oh ma chérie, réponds moi… tu pleures ? il ne faut pas !
-Je sais qu’il ne faut pas pleurer, non, je ne suis pas à la rue ; j’avais le numéro son patron et il m’a récupéré à un coin de rue ; c’est d’ailleurs de son portable que nous communiquons ! je sais que je ne dois pas pleurer mais je suis dépassée par les événements…
-Je te comprends, c’est un coup dur que tu viens de recevoir
-Pourquoi m’as-t-il menti ?
-Pourquoi avoir déclaré n’avoir personne dans sa vie, pourquoi a-t-il été aussi malhonnête envers moi ? si tu l’entendais hier, il était tout malheureux, il pleurait presque au téléphone parce que j’étais loin de lui ! Pourquoi m’as-t-il fait espérer alors qu’il n’y avait rien à espérer ? je l’ai si bien traité, je l’ai accueilli, je l’ai aimé si fort, pourquoi m’a-t-il menti ?
-Je ne saurais te le dire ma chérie, je ne saurai te le dire mais je m’en veux tellement en ce moment tu sais !
-Pourquoi ? tu n’es pas en cause, tu ne le connais pas !
-Si, je suis en cause ; si je t’avais épousée comme je te l’avais promis, tu ne souffrirais pas ce calvaire aujourd’hui,
-C’est de l’histoire ancienne, je te parle de ce qui m’arrive en ce moment et non de ce qui s’était passé entre nous
-Je sais mais tu sais, aujourd’hui, plus que jamais, je me suis rendue compte que j’ai dû te faire souffrir et je te fais souffrir encore ; sans moi, sans ma bêtise, rien de ce que tu vis ne serait en train de t’arriver ; c’est pareil, j’ai agi comme ce mec, je t’ai menti alors que tu m’aimais très fort
-Je t’ai pardonné, tu es mon ami à présent, mais lui, je ne sais pas, il s’est moqué de moi
-Si je t’ai autant trahi comme lui et que tu m’as pardonné, pourquoi ne lui pardonnerais tu pas ? En quoi suis-je différent de lui ? tous les deux, nous t’avons menti
-Peut-être, vous m’avez menti, mais avec toi, c’est différent ! j’ai cru que la terminaison normale de notre histoire, c’était le mariage, alors que tu ne m’avais rien promis, j’ai cru par moi-même que j’étais tout pour toi alors que ce n’était pas le cas…
-Tu étais tout pour moi, crois moi Nani…
-Pourtant aujourd’hui, tu es marié à une autre ! mais lui, c’est lui qui me l’a promis ; j’étais méfiante, il m’a rassuré, j’avais fermé mon cœur à l’amour et il m’a obligé à l’ouvrir à nouveau, il m’avait promis que maintenant, je pouvais dormir tous les soirs en rêvant de ce que je suis la femme la plus heureuse alors qu’il ne pouvait me donner rien de tout cela. Je ne lui avait rien demandé, j’étais bien comme j’étais, en tout cas c’est ce que je croyais jusqu’au moment où je l’ai connu, mais il m’avait fait réalisé que j’avais besoin d’amour, d’attention, d’affection et c’est ce qui me fait peur; il m’a menti et vois tu je ne mérite pas cela ; ce qui me fait très mal, c’est que moi qui suis si réticente pour me donner, en deux jours, j’ai été totalement à lui sans réserve. 
-Pourquoi culpabilises-tu ? Pourquoi t’en veux-tu ? Dis moi après moi as-tu connu quelqu’un d’autre avant lui ? 
-Personne… Donc crois tu que ton corps n’a pas le droit de défaillir après 6 ans de chasteté que tu lui as imposé ?
-La chasteté n’est pas un argument valable ; je ne voulais plus me donner à un homme qui ne veut pas m’épouser ; si nous en sommes arrivés au sexe, c’est que je comptais beaucoup sur cette relation
-Je n’en disconviens pas mais Nani, peux-tu répondre sincèrement à cette question : as-tu pris du plaisir avec lui ?
-Je t’ai dit que cela a été intense, j’ai vibré comme jamais je n’avais espéré le refaire un jour, j’ai cru en lui, je l’ai aimé
-Dans ce cas, je sais que tu souffres beaucoup, mais peux tu rester sur ces bons souvenirs ? qui sait, il a une explication possible à la présence de cette femme, peut-être que c’est sa sœur !
-Non, ce n’est pas sa sœur, quoique son patron ne veuille pas me situer clairement sur l’identité et le rôle de cette femme, ce que je juge normal car il doit avoir peur de trahir son collaborateur et ami, il m’a formellement certifié qu’il ne vit avec aucune de ses sœurs !
-Et si tu l’appelais ou le rencontrais à l’heure du déjeuner ? Nani, donne lui une chance
-Donner une chance à une histoire qui n’a aucun avenir, c’est accepter de souffrir ; le mieux pour moi est de partir ; mon vol est pour demain, d’ici là je chercherai un hôtel et je m’y retirerai, j’ai vraiment besoin de réfléchir à ma vie, à ce pourquoi je manque autant de chance en amour, au châtiment que je paie infiniment, je dois faire un examen de conscience et je crois que c’est le moment favorable.
-Oh ma chérie, je déteste que tu souffres autant, tout est de ma faute, je regretterai toute ma vie ?
-Pourquoi ? tu es heureux non, c’est l’essentiel
-A ton détriment ? alors que tu m’as tout donné, tu m’as aimé, tu t’es sacrifié, je ne serai jamais heureux si un jour tu n’arrives pas à être heureuse ; je m’en veux !
-Je crois que j’ai mal fait de t’appeler ; je ne voulais te charger d’aucun remord mais tu sais que tu es mon seul et véritable ami, et qu’il n’y qu’avec toi que je peux parler de mes sentiments profonds
-Non, tu as bien fait de m’appeler, d’ailleurs, je loue ta grandeur d’âme ! chaque jour, je me demande comment tu peux avoir encore autant confiance en moi après ce que je t’ai fait ? je t’ai trompé à la première occasion, j’ai épousé une autre et toi, je te laisse errer ! Comment as-tu fait pour me pardonner ?
-Je t’ai pardonné parce que je t’ai aimé, sans doute que je n’aimerais plus personne autant ; je me suis fait une raison, si tu as préféré une autre à ma personne, c’est parce qu’elle le mérite, tu es heureux n’est ce pas ?
-Je ne sais pas ! c’est une question que j’évite de me poser, de peur de me rendre compte de la réponse ; Quelle qu’elle soit, je m’en voudrais car ma condition serait liée à ce que je t’ai fait ! je m’en voudrais d’être heureux sans toi alors que toi tu ne l’es pas et je m’en voudrais plus de ne pas être heureux car j’ai loupé le bonheur que j’aurais pu connaître avec toi, donc j’évite d’y penser !
-Ça va quand même avec ton épouse, tout se passe bien, si quelque chose ne va pas, tu me le dirais n’est ce pas, Hervé ?
-J’essaie de m’en sortir, j’essaie d’être responsable de mon choix mais chaque fois que je pense à toi, j’ai du regret ; surtout avec toutes les misères que tu rencontres, je me sens mal ! tu es si juste, si douce, si aimante…
-Ce n’est pas assez je crois, je n’ai pas cette chose qui décide les gens à s’engager avec moi ! il faut que je me résigne, j’ai vraiment besoin de réfléchir
-A quoi ma chérie ? tu n’as rien à te reprocher, cette fois ci n’est pas la bonne, la prochaine fois, cela marchera ; tu as mis 6 longues années à faire le deuil de notre relation, penses-tu que tu n’as pas suffisamment réfléchi ?
-Je ne sais pas ! tu sais, je ne lui en veux même plus, réflexion faite ! je me suis faite mes idées toute seules, je l’ai aimé de mon gré donc je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même !
-Comment peux tu être aussi sévère envers toi-même ? je te savais carrée mais pas aussi dure envers ta personne ! je comprends pourquoi tu m’as pardonné, c’est parce que tu t’étais dit que tout était de ta faute
-De toute manière, tu étais trop bien pour une fille comme moi ! tu as été chercher une femme de ton milieu social, celle qui correspondait le plus à tes attentes donc pourquoi t’en voudrais-je moi ? la preuve, elle a été aimée et appréciée par les tiens malgré le fait qu’ils me connaissaient, c’est la preuve qu’entre nous, cela n’allait pas marcher ; et si c’est la femme de ta vie, je n’y pouvais rien…
-Comment peux tu penser ainsi ? tu sais que tu es l’amour de ma vie, je n’aimerais jamais plus aucune femme comme je t’ai aimé, Nani
-Mais cela n’a pas suffi pour m’épouser, je le sais, j’en fais encore une fois l’expérience, j’ai compris finalement.
-Je suis désolé pour toi, je croyais enfin tu avais trouvé quelqu’un qui te convenais
-C’est ce que j’ai aussi cru l’espace d’un instant, maintenant, c’est fini ! je rentre chez moi reprendre ma vie ennuyeuse et il faut que je cesse de rêver au prince charmant, il faut que j’aille rattraper le temps perdu dans mon travail, il faut que je passe à autre chose
-Je suis d’accord ma Nani mais sache qu’il n’y a pas que le travail dans la vie ; il faut que tu sortes de ta tour d’ivoire, que tu affrontes le monde, que tu cherches ce qui t’appartient de droit
-Pour chaque fois rencontrer des déceptions du genre ? merci pour ton conseil mais il n’y a pas que le travail qui ne m’a jamais trahi, même toi, tu l’as fait !
-Je le sais et j’en suis encore sincèrement désolé ; Je te remercie de m’avoir écouter, je vais me prendre en main, peut-être qu’un jour, mon tour viendra…
-Oui, un jour, ton tour viendra ma chérie, aie confiance. Bisous et à plus
-A plus ma bien-aimée
La communication se coupa et Nani se retourna et regarda par-dessus le balcon, un instant, l’idée lui vint de se jeter dans le vide afin de finir avec tout ! Mais très vite, elle se ressaisit et se dit en son for intérieur : Un jour, mon tour viendra…
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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 09:38
 « La grossesse est un moment privilégié dans la vie d’une femme » est inscrit dans un coin de mon carnet de santé. Cette assertion loin de me réjouir en ces moments où nausée, vomissements et diverses sortes de malaises m’assaillent, je me mets même à douter sérieusement de ce fait. Et toutes ces journées passées pliée en deux sur le bord de la cuvette en train de dégueuler tout ce qui a eu l’audace une minute avant, de franchir la frontière de mes lèvres : eau, sirop, cachet, nourriture, tout y passait sans pitié et ma seule peur en ces moments était de ne pas voir sortir mes propres viscères par ma bouche. « C’est normal proclamait mon mari, ton taux d’hormone HCG est en ce moment très élevé, ce qui cause plusieurs troubles dans ton organisme ! ».S’il pouvait savoir combien je me foutais de ces sigles médicaux dont ils se servaient pour nommer les hormones et que j’en avais marre qu’il me transperce les veines à tout bout de champ pour des analyses ne sachant ce qu’il cherchait à découvrir  dans son microscope parlant de numérotation et de plaquettes…
Je pensais souvent à ma grande amie Christine, ivoirienne qui me raconta un jour cette petite anecdote : « Dans son village, une femme passait très difficilement ses couches, mais son tyran de mari décida qu’elle devrait lui faire sept enfants ; à la quatrième grossesse, elle trouva une vieille dame qui lui fit boire quelque chose et voilà ce qui se passa : du début jusqu’à la fin de la grossesse, son mari fût alité et ressentait à sa place tous les malaises de la grossesse ; au moment de l’accouchement, il eu de fortes contractions jusqu’à la délivrance de sa femme. Depuis, il interdit à sa femme de tomber à nouveau enceinte ! ». Je priais pour rencontrer cette bonne femme et lui voler son secret, juste l’instant d’une journée afin que ce cher mari comprenne ce que je vivais une heure, une journée, toute une nuit afin de comprendre et de

se prendre ne serait-ce en compassion pour ma pauvre personne. A la tombée de la nuit, je faisais une stupide prière suppliant Dieu de délivrer une pauvre femme qui n’a eu que  la généreuse idée de donner la vie et invoquais différents anges de me garder des malaises. Et bien, pieuse catholique, je ne pouvais que me remettre à d’aussi piètres prières.

Zut ! Je ne sais pas si je vous l’ai déjà annoncé ! Certains le savent peut être déjà parmi vous, j’attends mon second bébé ! Au bout de cinq années, même si j’ai le chic de faire avaler des couleuvres à mon mari, je n’ai plus voulu abusé de sa générosité ! Surtout, sorti de nulle part, l’instinct maternel que je n’avais hélas pas trop développé avec l’arrivée de mon premier enfant se faisait ressentir plus fort en moi ! Je décidai donc de me lancer à nouveau dans l’expérience de la maternité ! « S’il faut le faire, autant mieux en finir » à été la phrase que je me suis tant et tant répétée afin de me décider à recommencer à nouveau !

Contrairement à d’autres femmes, la première expérience que j’avais fait m’avait laissé un goût très amer car ayant été constamment malade, ma grossesse a été vécue aussi bien par moi que mes proches comme un véritable moment d’angoisse et de stress ! J’avais peur de beaucoup de choses : d’une part, d’abîmer ma si belle silhouette et de ne pouvoir retrouver ma ligne, d’être trop jeune, d’être une mauvaise mère car n’ayant aucun instinct maternel (je suis

une vraie sauvage qui se ressent dans la rigueur avec laquelle j’élève ma fille !), de ne pouvoir concilier le rôle d’épouse et de mère, j’avais peur d’être « classée » !

Etre allé à l’épreuve de la maternité avec autant d’appréhensions et d’angoisses ne donne guère le courage de reprendre de si tôt, ce qui excuse largement les cinq années entre les deux grossesses.

Une grossesse, on sait toujours comment on l’a fait, mais on ne peut jamais prévoir comment cela allait se terminer surtout que nous sommes africains, plusieurs hypothèses ne sont pas à proscrire ; ce moment est un moment cible pour atteindre la femme et les gens n’hésitent pas à abuser de ce moment faible pour nuire ; et le pire, c’est qu’on n’attend jamais l’ennemi du côté d’où il surgit : ton propre frère, ta propre mère, ta belle-mère, ta sœur, ta tante, ta marraine, ta meilleure amie, ta coépouse, ton ou ta collègue de bureau, ton patron, la voisine de pallier, la vendeuse du pain du quartier, la maîtresse de ton mari, bref tout le monde est susceptible d’entraver cette grossesse ou de rendre son issu malheureux ! C’est certainement la raison pour laquelle plusieurs femmes préfèrent laisser découvrir leur ventre, fait annonciateur d’une évidente grossesse que de l’annoncer malgré la joie que l’on ressent au constat de ce fait ! C’est malheureux mais c’est cela aussi l’Afrique !

Mais moi avec mes idées avant-gardistes, j’ai préféré l’annoncer sitôt sue à mes amis, parents et collègues ; les gens ont trouvé cela fou et risqué mais comment expliquer les signes si évidents d’une grossesse qui se voient en moi sinon vouloir faire passer les gens pour de véritables cons ?

Maintenant que je me suis mise à l’épreuve, ces moments de malaises presque passés et la santé à moitié recouvrée, je me dis regardons quand même la côté positif des choses : j’aurais un deuxième enfant, un garçon sans doute comme l’a prédit ma fille, j’aurais un sérieux argument avec deux gosses de sexes différents et le contexte économique actuel pour ne plus parler de maternité ; pour la deuxième fois de ma vie et sans doute la dernière, j’allais passer le cap de mes fameux 52 kilogrammes légendaires et passer peut-être même à 60 voire 61 kilogrammes ! Car qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il y ait disette ou abondance, que la manne tombe à mes pieds, je ne montais jamais au-delà de 52 kilogrammes, c’est fou mais c’est moi !

J’essaie donc de positiver et de me créer sinon d’essayer de me remémorer les rares moments de bonheur de ma première grossesse en les projetant de manière amplifiée sur cette nouvelle grossesse ! Je me souhaite plein de bonheur et quand les moments durs viennent, je me dis que cela valait le coût puisque j’allais mettre au monde un futur président de la république, un futur magnat des finances bref, une future personnalité dont j’aurais la fierté et le mérité d’être la maman.

Quand j’avais quinze ans, en pleine puberté, alors que mon goût pour le dévêtu était à son paroxysme, je rencontrai Henry, aujourd’hui célèbre photographe qui tomba fou amoureux de mon ventre ultra plat qui avait quand même quelques bourrelets sur les deux côtés et décida d’en faire un sujet d’exposition. Cent quatre vingt seize photos sous différents angles furent prises de mon ventre dont les cinquante meilleures furent l’objet d’une exposition très applaudie dans une galerie à Dakar au Sénégal.

Aujourd’hui, plus de dix ans après ce succès dont j’étais l’instigatrice, j’ai envie de rappeler ce photographe quand mon ventre serait bien arrondi et de me prêter une fois encore à son objectif ! Ce serait vraiment défier nos tabous africains qui défendent entre autres qu’une femme enceinte dévoile son ventre nu, qu’elle s’expose en photo et autres ! Balivernes !

Loin de moi cauchemars, souffrances, injustices sociales et que vivement, la joie que connaissent certaines femmes à cette étape de leur vie m’habite jusqu’au tréfonds de ma personne.

Consciente que des milliers d’autres femmes aimeraient souffrir juste pour avoir un enfant car aucun espoir d’en avoir ne pond à l’horizon, consciente que plusieurs autres souffrent dix fois plus que moi mais osent faire quand même plusieurs maternités pour l’amour des enfants, consciente que c’est une grande grâce qui vient de m’être accordée, je dédie cet article à toute femme qui le lira : femme fille, femme mère, femme génitrice, femme stérile, en tout cas à toutes les personnes ayant fait l’expérience de la maternité, à celles qui désirent le faire, à celles qui ne connaîtront jamais cette grâce. Je le dédie également aux hommes, futurs pères, pères,  valeureux mâles qui aiment leur femme malgré leur stérilité et qui l’accepte et surtout à toutes les personnes qui aiment et chérissent les femmes à cette étape de leur vie! Je n’oublie pas un coup d’œil à mes fidèles admirateurs (trices) qui restent aussi fous de moi, quelque soit mon état et dont l’admiration me rehausse dans ma propre estime.

Je vous donnerai de mes nouvelles après ma séance avec mon grand ami photographe, dont je mettrai gracieusement quelques œuvres à votre disposition.

 

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