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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 18:16

J'avais fini ma licence en gestion commerciale voici juste un mois et demi. Je n'ai rien d'autre en tête que de prendre des vacances; j'avais l'impression que depuis que je suis née, je ne faisais qu'étudier; déjà après le baccalauréat, j'avais voulu prendre une année sabbatique mais la fièvre de l'entrée à l'université et de changement d'habitudes l'a emporté sur tout! Puis, ce fut une valse de concours de toute sorte pour accéder aux écoles et instituts pour enfin me caser dans ce que l'on doigte comme référence en école de commerce du pays. Et, c'était repartit pour les cours, travaux dirigés et devoirs à un rythme effréné qui me faisait regretter la douce ambiance des collèges; mais très tôt, on s'y était fait car s'il y a un monde aussi dingue que myrifique, c'est bien celui des universités.
Trois années à se préparer à rentrer dans le monde des adultes et à affronter la vie professionnelle à plein corps; Trois dernières années d'insouciances et de folies encore supportées par parents et fiancés!
Et maintenant, j'ai le diplôme en poche; je suis libre de continuer mes études ou d'essayer de m'insérer dans la vie active, me marier et avoir des gosses; Mais, rien de tout cela ne me trotte en tête en ce moment! tout mon souhait, c'est de dormir des heures entières, de me réveiller, de manger quelque chose de bien et de regarder des films; De temps en temps, donner un coup de fil aux amis pour avoirs les dernières nouvelles et faire un peu de critiques. Me faire inviter par des amis et me la couler douce.
Alors, Herman me rendit visite!
- Salut ma belle! qu'est ce que tu deviens?
- Ca va! je paresse, je recupère!
- Pas encore de boulot?
Je lui répondis que non et lui précisai au fait que je ne faisais pas d'effort particulier pour en trouver; je lui exposé mon nouveau mode de fonctionnement qui se voulait très hégélien. Il me donna des nouvelles de quelques promotionnaires qui avaient déjà trouvé de l'emploi et fini par me dire qu'il en avait aussi un.
- Super! lui dis-je; au moins, tu n'es plus sur la liste des diplômés sans emploi! Félicitations!
- Merci! mais le hic est que j'avais postulé pour une université à l'extérieur et je viens d'avoir le ok pour  commencer; je suis déjà en retard de quelques jours et je dois partir!
- Et qu'est ce que tu fais de ton boulot?
- Justement c'est ce qui m'amène; mon patron est au pied du mur et m'a suggéré de lui trouver une personne aussi compétente que moi et j'ai pensé à toi!
- Moi! j'étais incrédule! mais je ne veux pas travailler pour l'instant! je suis en "vacances"!
- Vacances ou pas vacances, je lui ai déjà remis ton cv et il a beaucoup apprécié. Je suis venu te prévenir que tu peux être convoquée d'une minute à l'autre. 
- Et comment s'appelle l'entreprise? elle est située où? elle s'occupe de quoi?
- Ma chère, je te laisse découvrir par toi même! tu seras sûrement à ton aise; c'est le genre de chose que tu aimes.
Et il partit; au cours des derniers moments que nous avions passés ensemble à l'université, à part les pique-niques et les photos de promotion, nous nous sommes échangés nos cv en masse de telle sorte que chacun d'entre nous une fois une annonce de travail ou une opportunité trouvée, donner également la chance à une autre personne qui repond plus aux critères de sélection de pouvoir être retenue; c'était une manière pour notre promotion nommée " TITAN" de finir de réussir brillamment.
Ainsi, cela a pris plus tôt que je ne l'avais supposé!
Je deviens perplexe! j'étais d'une part un peu irritée que je ne puisse m'accorder un temps de répit chaque fois que je le souhaite mais d'autre part, j'étais fière que le travail vienne me trouver chez moi quoique je n'ai pas bougé d'un pouce. Par ces temps tumultueux et difficiles où le travail est une pépite d'or dans une vallée entière d'argile, je peux m'estimer quand même heureuse.
J'oubliai un instant la visite d'Herman et quelques jours plus tard, alors que je faisais ma lessive, je reçu un appel sur mon téléphone portable. Le numéro était masqué et j'ai cru un instant que c'était ma bonne vieille amie qui m'appelait de Paris pour un petit papotage; mais au contarire, c'est une voix inconnue qui me demanda:
- Mademoiselle Prisquette C.?
-Oui, 
- C'est Mr .... et il s'est mis à se présenter; ça y est! ils m'ont appélé et le rendez-vous pour le premier entretien était pour la demi-heure suivante.
Je m'y rendis en effet, insouciante et décontratée; qu'est ce que j'avais à y perdre?
Après quelques minutes d'attente, je fus introduite dans le bureau du patron. Salutation d'usage et il m'exposa ce qu'il attendait de moi; pendant plus de quarante minutes, nous discutions et maintenant, j'ai compris qu'il voulait tester un peu certaines choses chez moi comme ma résistance, mon esprit de persuasion et bien d'autres choses qui me seront utiles dans l'exercice de ce poste d'assistante commerciale qu'il m'offrait. Au bout d'une heure, je fus embauchée.
Quelque chose de spéciale m'avait frappé dans cette rencontre qui va totalement changer ma manière d'agir et de penser: quand j'avais pénétré dans le bureau pour la première fois et que nos regards se sont croisés, j'ai eu une sensation que l'on peut qualifié de "bien-être"! j'avais l'impression que c'est un moment que j'attendais et une personne aussi que j'attendais depuis toujours; Je ne l'ai jamais vu et il y avait une heure de temps, j'ignorais même l'existence de sa société. Mais nous nous sommes regardés d'un oeil "entendu" et lui tendant ma main pour la salutation, nos esprits avait l'air de s'accorder.
L'entreprise est un concessionnaire d'une grande marque de véhicule européenne mais faisait aussi diverses autres petites marques et s'occupait aussi bien de matériels agricoles que de matériels aéro-portuaires.
Mon travail consistait à assister le directeur dans le service commercial, le poste du directeur commercial étant vacant, il assurait simultanément son interim avec ses fonctions.
Je n'avais jamais travaillé auparavant et mes stages se sont toujours déroulés dans des cabinets de consultation qui sont ma foi beaucoup plus calme que chez un concessionnaire.
Au bout d'une semaine d'apprentissage, je me pris réellemnt de passion pour ce travail très original car je devais composer ma petite beauté aussi bien avec les belles voitures que les huiles à moteur du garage de réparation et les lames de tracteurs agricoles.
Mise à part la partie commerciale du boulot où je me faisais une expérience professsionnelle pas des moindres, j'aimerais vous parler de l'autre aspect, beaucoup plus moral du travail qui je crois, a contribué pour beaucoup à ce que je suis aujourd'hui.
Chaque matin, les deux premières heures de la journée, je dois " plancher" devant le patron. " Plancher " veut dire dans notre jargon, "faire un point". En effet, je dois lui faire un point des dossiers et des courriers en cours; Nous participons souvent aux appels d'offres et c'est ce qui constitue d'ailleurs les quatre-vingt pour cent de notre chiffre d'affaires. Le point consistait à voir l'évolution des dossiers; je disais les difficultés auxquelles j'étais confrontée pour leur avancement et ensemble, nous trouvions des solutions. Il corrigeait et validait le courrier à envoyer et plein d'autres détails encore qui concernait le travail. J'apprenais beaucoup et dès les premiers jours, il me disait déjà:
- Il y a deux manières de devenir un chef: "on naît chef ou on le devient ". Nul n'ignore que vous et moi ne sommes pas nés chef donc nous devons le devenir. Chaque matin, répétez vous plusieurs fois " je suis un chef". C'était la leçon numéro un.
En face de son bureau , il y a deux sièges bourrés et deux autres simples. J'avais l'habitude de m'asseoir dans l'un des sièges simples en face de lui. Un jour, il me dit:
- Pourquoi vous asseyez- précisement là?
- Parceque je dois travailler avec vous.
- Vous aviez bien dit " travailler avec ". Je suis un partenaire et vous deviez toujours considérer les gens ainsi. Comme des partenaires. Ne vous mettez jamais en situation d'infériorité en vous asseyant droit face à une personne;  vous lui permettez de vous  dominer par cette attitude. Déplacez-vous et mettez vous dans ce fauteuil bourré là. Il me désigna l'un des sièges qui était oblique à son bureau. 
- Asseyez-vous toujours de sorte que vous regardez en biais votre interlocuteur. Mettez vous toujours à votre aise, ainsi,  vous vous accordez un petit temps pour réfléchir à ce qu'il vous dit et à ne pas laisser paraître vos émotions. Leçon  numéro deux.
- Quand vous parler, asseyez vous droit de sorte que votre voix porte correctement sans que vous n'ayez à élever le ton. Votre interlocuteur doit vous entendre sans faire des efforts et ainsi, vous pouviez être sur que votre message passera: leçon numéro trois.
- Saluez toujours par une poignée de main franche et ouverte et que le sourire ne déserte jamais vos lèvres en toute circonstance. Le visage traduit l'état intérieur d'une personne et sa main, son état physique. Ce sont ces deux parties de votre corps qui peuvent trahir un trouble interne ou une faiblesse physique, ce qui est désavantageux. Leçon numéro quatre.
- Commencez toujours votre journée avec une pensée positive et établissez un plan pour la nouvelle journée et essayez au maximum de ne pas vous en écarter. Cela vous fait gagner du temps et donc de l'argent. Mais prenez tout ce qui vient à vous comme étant une opportunité à saisir et exploiter la. Leçon numéro cinq.
- Ecoutez toujours votre coeur et votre instinct. Qu'ils soient l'un et l'autre votre premier conseiller car ils ne vous trahiront jamais. Ils ont la réponse à toutes vos questions et préoccupations car tout repose en vous. Leçon numéro six.
- Ayez une passion; cela vous donne un but dans la vie; soutenez toujours vos idées même quand tous sont contre; elles traduisent vos convictions personnelles et vous donnent de la valeur. Leçon numéro sept.
- Vous êtes une femme et une femme qui veut en briller société  doit réunir ces trois qualités: "la joie des yeux qui admirent, la joie du coeur qui soulage et la joie de l'esprit qui retient ". Etre femme est une grâce dont vous devez user de votre feminité sans en abuser. Leçon numéro huit.
- Ne fléchissez jamais devant l'adversaire car celui qui perd sa  dignité n'a plus rien à faire parmi les hommes; Ne lui montrer jamais votre dos, même après un coup de poignée réconciliateur, il vous poignardera à la première occasion. Leçon numéro neuf.
- Pensez aux choses que vous désirez comme si elles sont déjà acquises; Vous les hâtez vers vous. Le découragement ne doit pas exister dans votre vocabulaire, ni dans votre conscience: Sachez que Rome ne sait pas faire en un jour. Leçon numéro dix.
Un jour, je m'étais disputé avec mon fiancé et j'étais un peu triste. Il le remarqua alors et me demanda:
- Mademoiselle n'est pas dans son assiette on dirait!
- C'est effectif! j'ai quelques soucis personnels mais cela finira bien par passer, lui ai-je répondu.
- Et bien sachez ma chère que ce qui nous empêche de réussir sont nos petits soucis personnels; Vous devez être capable de dissocier votre vie privée de votre vie professionnelle. Rien ne doit vous déstabiliser dans votre travail et vos problèmes ne doivent pas transparaître. Reprenez vous! Votre force de futur chef en dépend. Leçon numéro onze.
- Chaque fois que vous vous sentez dépassée par les choses, retranchez vous dans la  solitude et restez seul assez longtemps. Il est nécessaire que vous retrouviez votre harmonie personnelle et la paix avec votre conscience; Cela vous permettra de vous regénérer et de vous renover; Cela est important pour la suite. Leçon numéro douze.
Le service commercial était composé de quatre personnes; trois commerciaux qui font de la prospection et moi qui était donc la seule femme. Ayant dénoté une sorte de favoritisme du patron en ma faveur, ils ne menagèrent aucun effort pour me rendre la vie désagréable; Au fait, ils craignaient tous que en tant que dernière venue dans le service et n'ayant pas d'expérience, je les supplante dans l'obtention du poste vacant; Un jour, face à une critique acerbe, je craquai et m'effondrai en larme. Le patron avisé, me convoqua dans son bureau. Je m'attendais à ce qu'il me comprenne et me réconforte mais au contraire, c'est sur un ton dur qu'il me dit une fois la porte refermée sur moi:
- Jamais, au grand jamais, je ne veux plus revoir la scène qui vient de se passer. En aucun cas, vous n'avez le droit de craquer en public; Vous ne devez pas pleurer en public; retirez-vous dans les toilettes si vous le désirez, mais pas devant les autres; pleurer est un geste certes naturel; dans certains cas, il vous rend sympathique car il dénote qu'après tout, vous avez un coeur, mais il ressort la faiblesse du fort. Même les oiseaux se cachent pour mourir, c'est de la résistance que vous avez face aux épreuves que se mesure votre grandeur d'âme. Leçon numéro treize.
- Mènez une vie saine, propre et simple; Aimez et respectez toujours votre prochain car la race des hommes est sacrée. Où que vous soyez et aussi occupée que vous serez, assurez vous d'avoir toujours un contact avec la nature; regardez les arbres, le ciel et la terre:  vous gardez ainsi votre bon sens et votre logique intacts. Leçon numéro quatorze.
- Aimez votre conjoint, respectez le sans vous soumettre à lui; Ne prenez aucune décision qui puisse mettre votre foyer en danger et où que vous soyez, ayez une pensée aux êtres qui vous sont le plus chers. Leçon numéro quinze.
- Réfléchissez toujours avant d'agir et soyez responsable de vos actes et de vos propos. Avant toute entreprise, assurez-vous toujours que vous maitrisez ce à quoi vous vous engagez sinon, abstenez-vous! La prudence est mère de la sûrété. Leçon numéro seize.
- Chaque soir avant de dormir, faites le point de votre journée: Qu'ai-je fais aujourd'hui? Ai-je fait tout ce qu'il fallait faire? Qu'ai-je omis de ce qu'il fallait faire? En quoi ai-je fauté? Répentez vous sincèrement de vos péchés et prenez des meilleures résolutions pour le lendemain. Leçon numéro six-sept.
- Rester toujours humble et n'oubliez jamais que les hommes sont de simples mortels. Leçon numéro dix-huit.
Au bout d'un mois, ma vision des choses avait complétemenbt changé et au bout d'un an, pour moi, rien n'était impossible.
Qu'est ce qui s'est réellement passé ce premier jour de rencontre entre nous? certains diront que c'est de la sympathie naturelle, d'autres, de l'attirance physique, d'autre encore, une forme de magnétisme. Moi, en tout cas ce que j'en tire comme conclusion est que dans la vie, nous naissons de nos parents qui nous élèvent comme ils peuvent; nous vivons dans une société qui nous impose des règles de vie mais notre personnalité, notre moi est forgé par une personne qui fait office de "guide", de "maître", qui nous sert d'exemple, qui nous dirige. Ce maître, à un moment donné, tout le monde l'a rencontré une fois déjà; Certains dans des groupes, d'autres dans des écoles philosophique, ou à travers des lectures etc. Tout le monde a un moment donné a appris quelque chose de particulier de quelqu'un ou l'a admiré au point de vouloir être comme lui. Moi, voici comment j'ai rencontré mon "guide".

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commentaires

M
j'aimeraite dire ce que je pense de la vie par un petit poème intitulé HOMME.<br /> <br /> -Homme tu es ma vie<br /> -Ouvert à toutes sorte d'intempérie naturelles<br /> -Maléfique tu es mon amour mon soulagement<br /> -Mi-ange Mi-diable tu es ma souffrance ma joie mes peines<br /> -Ensemble hétérogène tu est ma vie.
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  • : Je suis une jeune africaine qui possede une petite chose qu'elle desire partager; cette chose résonne dans son coeur depuis longtemps; cette chose cherche à se faire entendre de tous; ici je veux délibérer cette voix qui me m'enchante et la partager avec vous....
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