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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 19:05
Je regardais la petite Lauryne jouer sur le sable; oh qu'elle est mignonne! Son sourire a de quoi fendre même le plus dur des coeurs et son intelligence est déjà si vive à son âge! Lauryne à 3ans et c'est ma fille; oui, ma fille ou si on préfère, celle de Kenneth que j'ai adopté; Kenneth, c'est mon mari; encore aujourd'hui, je me rends compte de l'immensité de mon amour; nous sommes mariés depuis plus de cinq ans déjà et nous sommes plus amoureux que jamais. Mais, je ne peux affirmer que cela fût toujours ainsi!
Kenneth et moi, nous nous sommes connus dans des conditions très banales: Après le baccalauréat, ma meilleure amie Norah devrait aller continuer ses études en France. Le jour de son départ, nous étions tous partis à l'aéroport, parents et amis mais dans la foule des au revoir, j'ai perdu de vue les amis avec lesquels j'étais venue. Devant ma désolation au parking devant le fait que la voiture n'était plus là, deux jeunes gens m'ont proposé de me déposer en centre ville. L'aéroport comme un peu partout est éloigné de la ville, il sonnait bientôt dix heures du soir et les voies ne sont plus sûres!
Je montai donc à bord! Il y avait quatre personnes en plus de moi; apparemment à part le chauffeur, les deux autres étaient des étrangers de passage dans le pays. Nous avions très peu bavardé, ils étaient plutôt occupés à discuter entre eux. Arrivés en centre ville, le chauffeur a décidé de me déposer chez moi ce qui était pour me simplifier vraiment les choses. En descendant, ils se sont présentés et les deux étrangers m'ont laissés leur carte de visite en m'expliquant que s'il m'arrivait un jour d'être de passage chez eux, je n'avais pas à hésiter à les appeler. Ils sont des ivoiriens et le premier s'appelait Babacar Ali et le second Kenneth Kofi. Ils étaient tous deux des ingénieurs consultants en informatique industrielle; ils étaient de passage à Cotonou pour des raisons professionnelles. Je les remerciai poliment et nous nous sommes séparés; 
Ainsi, c'est toute étonnée que deux jours après, mon jeune frère m’annonce que j'étais demandée au portail. Il ne connaissait pas les hôtes car ne les avait jamais vu auparavant! 
Je sortis et qui vois-je? Mes deux amis ivoiriens à mon portail!
- Bonjour! Vous êtes venus seuls?
- Oui! Notre cher guide nous a lâché! Il avait trop à faire!
- Et comment aviez-vous reconnu la maison? Vous êtes déjà venus au Bénin une fois? 
- Non, il a essayé de nous indiquer et à l'approche, nous avions reconnu assez facilement!
- Là, bravo!
Ils étaient rentrés à l'intérieur et je les ai présenté à mes parents; ils m'ont expliqué qu'ils avaient fini le travail et ont encore deux jours devant eux pour le tourisme. Ne connaissant personne, ils se demandaient si cela me dirait de leur servir de guide?
- Pourquoi pas? Mon jeune frère peut venir avec vous si cela ne vous dérange; il maîtrise pleins de petits coins qui pourraient vous intéresser.
- Pas de problème! Ont-ils répondu!
Je m'apprêtai et alors, le tour de Cotonou commença. D'abord, nous avions été mangé quelque chose de bien à la "Caravelle". Puis, ils avaient été visiter le centre artisanal, le marché Dantokpa, et pleins d'autres attractions qui font réellement la ville. Fatiguée, je suis rentrée plus tôt et mon frère, passionné, a voulu continuer avec eux, aussi infatigables. Le lendemain, j'étais si fatiguée que je déclarai forfait mais mon jeune frère avait trouvé une occupation de choix et pouvait enfin drainer quelques malheureux dans des endroits dont lui seul connaissait l'existence dans la ville. Le soir, nous fîmes une tournée dans les principales boîtes de nuits mais très tôt, je demandai à rentrer n'étant pas dans mon milieu habituel. Ils étaient sympathiques et comme tous les ivoiriens, ils avaient un très grand humour. Babacar était le plus rigolo; un peu gros, il avait un ventre bedonnant et prenait tout philosophiquement; Il ne cachait pas son désir de flirter et le faisait d'ailleurs ouvertement; Kenneth lui, était plutôt réservé! Il n'était pas aussi expansif que son ami et avait l'air de tout analyser. Bref, pour des amis inopportuns comme eux, je me suis distraite durant deux jours et le jour de leur départ, je n'ai pas hésité à aller avec eux à l'aéroport.
C'est après leur départ que tout commença en fait!
Nous avions échangé nos mails respectifs et avions commencé par nous écrire; les premiers jours, c'était tous les deux qui m'avaient écrit pour me signifier leur gratitude pour le temps dont j'avais disposé pour leur loisir. Puis, petit à petit, Babacar s'est fait rare; J'ai compris qu'il avait une famille et avait retrouvé son petit monde; mais avec Kenneth, ce fut autre chose; Nous avions commencé par nous découvrir d'abord, puis par nous faire confiance; La rentrée universitaire avait repris et je lui racontais presque tout. 
Ken comme j'aime l'appeler est un bel homme; Grand, il est bronzé et a un air toujours mystérieux qui donne envie de le connaître; de prime abord, il est distant et réservé; c'était l'impression  que j'avais de lui lors de leur passage mais plus il est en confiance, plus il devient jovial et attachant; Ken avait 28 ans quand je l'ai connu. Il m'a dit qu'il venait de rompre des fiançailles qui ont durées quatre belles années; que s'était-il passé? Il ne me l'avait jamais dit et j'ai voulu respecter son silence en ne cherchant pas trop à savoir. De toute manière, il m'offrait son amitié et pour moi, cela suffisait largement. De toute manière, je me faisais plus amie avec les hommes que les femmes; avec eux, c'est plus facile; ils sont plus sympathiques et plus serviables. Et en plus, c'est si facile pour moi de me confier à eux; ils ont un regard moins critique et sont plus indulgents que les femmes. Depuis que Norah est partie, je n'avais plus envie de reprendre une autre amitié féminine et tout reprendre à zéro. Cette relation me contentait donc beaucoup; il suffisait que je me connecte au cybercafé du campus quand je n’avais pas cours et c'était parti! Nous discutions de tout et de rien; il me conseillait beaucoup pour mes cours; je lui racontais tout; mes nouveaux soupirants au campus, mes cours, les professeurs, mes relations avec mes parents etc. Il me parlait de son travail, de ses missions, des blagues de Babacar, des filles qu'il rencontrait; de plus en plus, je me rendais compte qu'il était insatisfait, il ne trouvait pas ce qu'il voulait et sans l'admettre, je le sentais de plus en plus dans nos discussions.
Kenneth avant tout est un ami, un conseiller, un frère! Mais de plus en plus nous nous sommes rendus compte que nous étions devenus esclaves l'un et l'autre par  ces échanges électroniques; j'étais très pressée d'aller au cybercafé et quand j'y étais, c'était parti pour la journée; et quand il arrivait ces moments où il devrait être en dehors de son bureau, j'étais chagrinée, je me sentais seule. Et de l'autre côté, il guettait mes temps de connexion, s'inquiétait quand je ne suis pas en ligne; mes périodes d'examens étaient aussi pénibles pour lui que ses missions l'étaient pour moi; petit à petit, l'évidence s'est imposée pour nous: nous étions fous amoureux l'un de l'autre; tchater avec lui, lui écrire des mails étaient aussi vitale pour moi que l'air que je respirais; je connaissais tout son environnement; je pouvais me déplacer dans sa chambre comme si j'y avais toujours habité; je connais tous ses collègues qui se moquaient d'ailleurs de lui en le jugeant de personne utopique; il connaissait tous les noms de mes professeurs et connaissait mon emploi du temps par coeur; les échanges fraternels et amicaux que nous avions auparavant se sont transformés en messages fougueux et passionnés; notre amour était si violent que je me demandais d'où est ce que je puisais toute cette énergie dont je ne pouvais soupçonner un instant  l'existence; lui était plus calme et était plus que convaincu que nous étions faits l'un pour l'autre et que notre rencontre aussi banale qu'inhabituelle était un signe fort auquel il fallait croire;
Depuis, je n'avais que de hâte que d'être en vacances; mais voilà à l'université, c'est difficile de qualifier une période de vacances; les examens viennent à compte goutte tardivement et les résultats plus tard que jamais; après calcul du temps que prendra les examens, l'annonce des résultats et autres petites choses, nous avions finalement retenu de nous rencontrer à Abidjan à la mi- juillet. Un mois c'était suffisant pour nous pour mieux approfondir notre connaissance et il voulait me présenter à son cher papa qui tardait à ce que son fils lui présente enfin une femme. Pour moi, revenir à la mi- août, c'était parfait, juste le temps de me préparer pour d'éventuels partiels à reprendre et me préparer pour la prochaine rentrée. Il me tardait d'être en juillet quand soudain, je reçu une convocation du bureau national du scoutisme. Camp général annuel début juillet! J’ai ragé! Le scoutisme, j'adore! Je l'ai toujours fait depuis mon enfance; je suis née scout, fille, petite fille, nièce et cousine de scout! j'ai même fait un parcours honorable; à 12 ans je suis devenue guide, à 15 ans j'ai fait mon entrée en forêt, à 16 ans, j'ai tenu ma promesse et à 18 ans, je suis déjà cheftaine; être scout catholique est plus lourd qu'être un scout laïc; en plus du développement personnel que nous assurons grâce à une éducation morale, civique, physique et pratique, il fallait aussi veiller à l'éducation religieuse; être cheftaine des "Jeannettes et des Guides" comme je l'étais, c'est  être un modèle en tout temps pour les cadets que j'essayais de guider sur l'épineux chemin de la vie. En général, ces camps annuels que nous nommons dans notre jargon "Jamboree" sont pour moi très attendus; ce sont des occasions de  retrouver la nature et de pouvoir mettre en pratique les règles du scoutisme qui se veulent d'éduquer l'enfant à devenir responsable en l'amenant à développer ses facultés mentales et civiques.
Jamais je ne pouvais rater un jamboree surtout à la fin, il y avait ces concours inter-écoles, inter églises, interzones qui couronnaient les meilleurs de trophée! Toute l'année, nous travaillons en vue de recevoir ces distinctions et surtout cette année, j'ai une compagnie de 30 enfants qui sont confiés à mes soins personnels; c'était un challenge qu'il fallait relever pour prouver que je suis digne de ce titre de cheftaine.
Le coeur gros, j'en fis part à Ken de cette nouvelle qui en d'autres temps, j'aurais accueilli avec bonheur! Quand je pensai que j'allais le décevoir au plus haut point, il partit d'un grand éclat de rire au téléphone, se moquant de moi, de l'importance que je taillais au scoutisme, quelque chose qu'il trouvait très enfantin.
Du coup, je pris peur de paraître à ses yeux immature; mais au contraire, je remarquai que son attention s'est intensifié; il prit alors un air protecteur et m'appela ironiquement "lady Baden Powell" mais au - delà de toute cette ironie, il m'affirma sa fierté devant le fait que je sois si préoccupée par les causes morales, civiques et religieuses.
- Tant pis me dit-il; va à ton camp et si tu reviens, s'il reste quelques jours, tu viendras les passer à mes côtés à Abidjan.
Je partis à mon jamboree avec un coeur lourd qui a vite fait de s'alléger au bout de deux jours où je retrouvai ma joie habituelle à ce rendez-vous annuel d'éclaireurs, de jeannettes, de louveteaux et de guides et de chefs.
Tout se passa excellemment et ma compagnie occupa la troisième place au classement cette année; j'étais fière de moi, plus jamais convaincue de mes capacités de leadership et de monitrice.
A mon retour, les résultats universitaires étaient déjà tombés et il fallait reprendre quelques matières! Papa n'était pas content car il se disait qu'il n'y a pas plus facile que la première année en droit; je repris donc mes polycopies et m'appliquai comme il fallait! Au bout de trois semaines, je finis avec tout examen mais la rentrée était déjà là et Ken avait une mission de deux semaines à Bamako.
- Ce n’est pas grave! Cela ne fait qu'augmenter encore plus ce que je ressens pour toi; on se retrouvera à Noël si tout va bien!
Noël était donc la prochaine échéance pour moi et je ne vivais que pour voir l'année se terminer et pour moi, cela fut très lent!
Au fait, je ne savais pas encore ce qui allait advenir, peut-être que je serais déçue, que je ne serais pas si bien pour lui, qu'il ne me correspondrait pas, qu'il a une mauvaise haleine, qu'il ronfle la nuit etc. Bref, je m'inventais toutes sortes d'éventualités qui allait me pousser à abandonner cette partie que je commençais par trouver exaltante mais aucune raison n'était suffisamment forte pour m'empêcher d'aller à ce rendez-vous; au contraire, le fait qu'il avait un esprit très large et qu'il prenait le fait que je n'étais pas si disponible de façon très sportive ne faisait que renforcer le respect et l'admiration qu'il m'insufflait; en tant que scout, j'aime la solennité et le respect des idées d'autrui.
Voici un an et demi que nous nous sommes rencontrés pour la première fois que déjà un an que nous avions découvert une folle passion entre nous; pour les miens, j'avais un ami imaginaire, fantôme qui existait dans mon imagination uniquement; même mon jeune frère ne pouvait plus se rappeler son visage; mais pour moi, ce visage est à jamais gravé dans ma tête sinon, comment ferai-je arrivée à Abidjan pour le reconnaître? Pour moi, il est beau et c'est très essentiel! Des fois, je me prenais à douter de tout: et si je vais à Abidjan et que j'étais pas trop bien pour lui? Il peut avoir déjà oublié mon visage, si mon jeune frère ne se souvient plus du sien, cela pouvait être réciproque envers moi; certes je lui ai scanné maintes photos de moi mais de nos jours, avec l'évolution des technologies, nul n'ignore la magie de l'optique! je suis super photogénique et tout le monde se surprend à ne pas me reconnaître en photo; et puis, lors de leur séjour, c'était beaucoup plus Babacar qui s'intéressait à moi; 
Mille et une question me triturait l'esprit quand Noël vint mais il se passa encore quelque chose d'inattendue qui faussa la rencontre;
- Chérie, je suis désolée; ma grande soeur a accouché de jumeaux et je dois être à leur baptême à Dakar; tu peux venir si tu le désires;
- Non merci; c'est un rassemblement familial je suppose et je me sentirai de trop!
- Tu peux venir; ce serait une occasion pour te présenter à l'ensemble de ma famille; tu sais que je donnerais tout pour être avec toi mais ma soeur est si chère à mes yeux et elle a mis longtemps à avoir ces bébés et pour nous tous, c'est un évènement important!
- Tu n'as pas à te justifier chéri; je te comprends; mais je préfère que nous fassions plus ample connaissance d'abord avant que tu ne me présente à ta famille; cela t'éviterait alors s'il advenait que nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre que tu passes pour la risée générale.
- Tu es si raisonnable; c'est une grâce pour moi de t'avoir rencontré; mais je suis sûr que cette fois-ci est la bonne; je t'ai dans la peau et je suis convaincu que tu es la femme de ma vie!
Ne pas admettre que je n'étais pas déçue serait mentir et maintenant, je pu évaluer la déception que je lui avais causé lors des grandes vacances; mais je fis un effort pour ne pas le lui montrer tant il s'était comporté de façon chic!
Mais je sus que la culpabilité le rongeait; il m'appela matin et soir et une fois à Dakar, il m'appela encore; le soir du réveillon, il était très triste; 
- Depuis des mois, j'ai rêvé, pensé et repensé tout ce que je ferai avec toi en ce moment! J’ai vraiment hâte de te rencontrer et de faire de toi ma femme! Il était triste au téléphone ce soir là et j'étais meurtrie plus que tout!
- Joyeux noël et passe d'excellentes fêtes de fin d'année; il n’y a pas meilleure manière d'embrasser une nouvelle année que d'être en famille lui ai-je répondu.
- Merci de tout coeur; tu es géniale; je ne sais pas pourquoi je ne t'ai pas rencontré un peu plus tôt! Mais ma famille serait complète si tu étais à mes côtés!
- Ce n'est pas grave, ce n'est qu'une partie remise!
Depuis, j'évitais de fixer une date péremptoire pendant laquelle nous allions nous rencontrer et j'ai senti qu'il faisait pareil.
Pour la saint valentin, la première depuis que nous nous sommes déclarés nos flammes, ce fut un échange de cartes virtuelles de déclaration et un long temps d'entretien au téléphone; on vivait la chose chacun de son côté et comme il aimait souvent à le dire, "nous avions fait l'amour par le net"
Je devins rare; alors que c'est une autre vie qui commence à l'université où il n'y a pas de contrôle parental en temps que tel et que tous les jeunes gens de mon âge était au paroxysme de la liberté, je m'enfermais dans un cybercafé et dans ma chambre; je ne sortais presque jamais, je ne recevais personne; j'avais mon monde à moi, avec mes rêves; j'imprimais les mails qu'on s'envoyait et le soir, je les lisais et les relisais; ma mère et mes frères n'y comprenaient rien; puisque je suis sensée allé faire des recherches pour mes cours et travaux dirigés sur le net, alors, ils comprenaient  assez facilement tout ce temps que je passais au cybercafé; paradoxalement, je ne recevais aucune visite et personne ne m'appelait pour qu'ils puissent soupçonner réellement que j'avais quelqu'un dans ma vie;
je me sais rêveuse mais n'imaginais pas jusqu'où je pouvais aller. Tellement j'étais heureuse que je me demandais si mon bonheur était réel et que bientôt, je n'allais pas me réveiller d'un long rêve; et puis, je me posais mille et une questions à son sujet; comment était son cadre de vie, quelles sont ses fréquentations, n'y a-t-il réellement personne dans sa vie actuellement? Peut-être se moque t-il de moi etc. J'étouffais, j'avais l'impression depuis quelques jours que j'allais craquer. Mon coeur voulait en savoir plus; 
Quand je me réveillai ce mercredi matin, je su ce qu'il fallait faire; je couru chez ma conseillère clientèle à la banque; avec ma bourse qui avait été virée il y a quelques semaine, j'avais à présent cinq cent mille et quelques francs dans mon compte; alors, c'est décidé; je vais à Abidjan; je me renseignai auprès des compagnies de vol et le prochain vol pour Abidjan était pour le vendredi après midi. Je pris un billet aller-retour; de toute manière, je ne pouvais rester longtemps à cause des cours et en même temps, je voulais parer à tout incident au cas où j'aurais une mauvaise surprise. Puis je retournai au cours; le vendredi, mon vol était pour 18h 25mns heure de Cotonou et jusqu'à 15h, nous étions encore en ligne à discuter; mais je l'avertis que je devrais aller à la veillée de prière du papa d'une amie en fin de soirée et pour l'aider, je partirai un peu plus tôt dans l'après midi chez cette dernière; il n'y trouva aucun inconvénient mais aurait souhaiter passer le reste de la journée en ma compagnie; je promis de l'appeler à mon retour de l'enterrement le lendemain;
- Je commence par détester ma vie; je vais devoir retourner dormir seul dans ce grand lit; je m'ennuie tellement tu ne peux savoir, ajouta -t-il
- Tiens bon mon amour; on y arrivera un jour;
- Je désespère que ce jour vienne réellement.
Je souriais dans mon coeur; en ce moment, j'espère plus que tout qu'il est sincère ai-je pensé et alors, je peux dire  que je suis la femme la plus heureuse de la terre. Sinon, je crois que je ne me remettrai jamais de cette histoire; 
Je rentrai me préparer; ma valise se voulait légère et simple; Jeans, tee-shirts, jupettes, body, maillot de bain, serviettes, sous vêtements. J'ajoutai deux paires de chaussures en plus des tennis que je porterai et quelques articles de maquillage. Je louai un taxi qui me déposa à l'aéroport et après les formalités, je m'embarquai. Assise à ma place, je réalisai enfin de la situation: j'allais à Abidjan, sans avoir rien dit à qui que ce soit; j'allais au devant de mon destin et je suis convaincue que la suite des évènements décidera à jamais du cours de la vie; soit tout se passa bien et enfin je pourrai dire que j'ai trouvé l'homme de ma vie ou ça se passe mal et je défie quiconque qui pourrait me faire oublier ce malheur; Si Norah était là, elle pensera: "bien joué ma puce!" c'est une fille qui adore les suspenses; elle m'a toujours reprocher ma passivité, de ne jamais vouloir prendre de risques etc.; elle est déjà sortie avec pas mal de type et me trouve assez coincée. Je crois que c'est la seule qui pourrait comprendre ma folie; d'ailleurs, juste avant de quitter le cybercafé, je lui ai dit mes intentions car de Grenoble, elle suit de près mon feuilleton avec celui qu'elle nomme "le rebelle  de Bouaké". En plus, il y a plusieurs autres choses qui m'inquiétaient dont ce qui allait réellement se passer cette nuit: oui, je vais de moi même me livrer à un homme et je ne vais pas espérer que nous allons dormir comme frère et soeur! Il fallait bien que j'assume maintenant; je ne peux plus faire marche arrière et pour moi, c'est ma première fois. Et puis, j'ai pris ma décision de façon si précipitée que je n'ai même pas pensé changer mes caleçons enfantins aux  personnages de Disney contre strings sexy tant à la mode! Tant pis; il faut bien qu'il me découvre telle que je suis et tant pis aussi pour mes caleçons; je les adore ainsi et le coton me protège assez.

( A suivre.....)
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