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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 20:53
Arrivée à l'aéroport d'Abidjan, j'appelai alors Babacar!
- Allô Babacar, c'est Nelly de Cotonou; 
- Oui ma grande, quelle surprise! Tu m'appelles d'où?
- Je viens d'arriver à Abidjan et je suis à l'aéroport; peux-tu venir me chercher?
- Quelle surprise! Kenneth le sait-il? Me demanda t-il?
- Non et je compte sur toi pour lui faire la surprise! Peux-tu venir me chercher? Je suis à la cafete de l'aéroport.
-          Je suis à toi dans un instant ; Peux tu venir sur le parking d’ici vingt minutes ? Dis moi comment tu es habillée ; je suis confus de te le dire mais je risque de ne pas te reconnaître.
-          J’ai porté un complet en velours rose pâle ; c’est une jaquette et une petite jupe ; j’ai mis des tennis de couleur blanche et j’ai fait de longues nattes avec des mèches ;
-          Ok, j’essaierai de te reconnaître a-t-il dit puis, il raccrocha.
Je restai pensive à réfléchir ; qu’est ce qui allait donc se passer maintenant ? Mon cœur battait la chamade et je commandai un coca pour me ressaisir ; au moins, la première difficulté était levée : j’avais pu joindre quelqu’un qui me guiderait vers mon ultime but ; après avoir vidé la bouteille de coca cola, je regrettai de ne savoir fumer ; quelques minutes après, je sortis sur le parking et eut à attendre juste une dizaine de minutes. Puis je vis Babacar qui se dirigea vers moi tout souriant ! Au moins je l’ai reconnu alors je reconnaîtrai aussi Kenneth d’un coup d’œil
-          Oh tu as grossi ! lui ai-je dit après la bise d’usage
-          Eh oui ! c’est signe que ma femme me gâte comme il faut ! Et je vois là que mademoiselle a embellie ! tu es ravissante ! alors, c’est le grand amour par le net avec mon ami on dirait !
-          Arrête de te moquer ;
-          Si seulement je savais qu’il louchait sur toi à Cotonou, je vous aurais surveillé de près ! dit Babacar
-          Au fait, tout s’est fait après votre départ !
-          Oui et blablabla et blablabla ! et te voilà à Abidjan ! en tout cas, bienvenu ma chère et beaucoup de bonheur parmi nous.
Il me prit ma valise des mains et nous nous sommes dirigés à sa voiture ; alors, nous avions longtemps discuté de la façon dont j’allais apparaître à Ken ; ils venaient de se laisser il y a à peine une heure et selon toute probabilité, il devrait être chez lui. Il avait avoué un peu plus tôt à son ami qu’il se réservait une soirée de séances de films ; en toute sincérité, Babacar approuvait ma venue car il avait  commencé par dénoter chez son meilleur ami une sorte de mélancolie qu’il ne voulait lui-même admettre. J’avais alors bien fait d’écouter mon cœur. Arrivés devant le portail, il me déposa et me donna le numéro de l’appartement auquel j’allais sonner. Devant la porte, je respirai un coup ; jamais, je ne pourrai décrire l’émotion que je ressentais en ce moment ; j’avais un mélange de bonheur, de peur et de crainte ; j’avais envie de prendre mes jambes à mon cou et de disparaître mais c’était trop tard ; Babacar était parti et je ne connaissais personne à Abidjan. Courageuse, je me décidai à sonner une fois ; j’attendis quelques secondes sans rien entendre ; soudain, je me demandai quelle attitude avoir si c’était une femme qui m’ouvrit la porte ? Je paniquai et me ressaisis automatiquement ; je résonnai et j’entendis une voix qui me dit :
-          Je viens ! je viens ! sa voix ! mon cœur cognait dans ma poitrine ; puis les bruits de pas et de clé qu’on forçait pour ouvrir ;
J’étais debout droite sur le palier ; il faisait déjà sombre et ce n’était pas éclairé. La porte s’ouvrit brusquement et il me regarda surpris ; je crois qu’il me voyait mal car il alluma la lampe du palier et alors, je lui souris :
-          Miséricorde ! mais c’est toi ! c’est Nelly ! il bégayait presque ! je n’y crois pas ! quel miracle
-          Oui, c’est bien moi ; en chaire et en os
-          Quelle surprise ! je vais te tuer ! rentre donc ; ne reste pas sur le palier
-          J’en avais marre de rester derrière un ordinateur et discuter avec toi ; j’en avais marre d’attendre tes coups de fil ; je préfère mille fois payer un billet d’avion qui coûte mille fois plus cher qu’un ticket d’accès au cyber ; j’en ai marre….. et le reste de la phrase se termina dans un baiser époustouflant ! le reste de la soirée, jamais je en l’oublierai dans ma vie ; c’était émouvant, touchant ; tellement on était heureux de se retrouver enfin, de vivre en vrai tout ce qu’on avait pensé, imaginé, discuté en ligne et au téléphone ; enfin, on s’accomplissait ; c’était comme si toute notre vie nous nous sommes attendus ; nous étions si heureux, si sereins, si pleins de bonheur !
Le lendemain matin, très tôt, il me réveilla et me dit :
-          Ecoute ma chérie, il faut qu’on se marie le plus tôt possible !
-          Eh bien pourquoi ? nous venons de nous rencontrer réellement ! rien ne presse ; le mariage est une affaire sérieuse ! lui ai-je dit ! au fonds, je paniquais sérieusement ne sachant quelle attitude avoir !
-          Je suis d’accord mon amour mais je viens de commettre quelque chose de grave !
-          Quoi donc !
-          Mais je suis ton premier amant ! je ne savais pas que tu étais vierge ! c’est un acte très important et je t’assure que je suis très honoré ! mais je me sens à présent responsable de toi ! me dit –il avec un air responsable
-          Je suis désolée de ne pas t’avoir avoué ce fait ; mais c’est si difficile d’en parler ! personne ne croit que je puisse être encore vierge à 19ans ; mais tu n’es pas obligé de m’épouser ; si tu devrais épouser toutes les filles que tu as dévirginer, tu serais à cette heure ci un grand polygame.
-          Le drame est que cela ne m’est encore jamais arrivé ! trouver une fille vierge à Abidjan relève du miracle à moins que je la prenne du sein de sa mère et alors, je deviens un pédophile et nous avions rigolé de bon cœur à cette blague.
Il n’en avait plus parlé ; après avoir paressé un peu au lit, nous décidions de faire quelques courses pour remplir le frigidaire ; c’était entendu que je reste une semaine ; lundi matin,  il irait demander des congés d’une semaine ; nous allions passer deux jours a Abidjan, deux jours dans son village afin que je rencontre ses parents pour revenir de nouveau à Abidjan en début de week-end ; je rentrerai dimanche car lundi, un examen m’attendait de pied ferme à l’université.
Et où est ce que je ne suis pas passée à Abidjan ? Il était fou de moi, me présentait à tout le monde, riait de mes caleçon Mickey Mouse, de ma pudeur, de mes idées scouts, de mon sens de l’honneur, de ma crainte des personnes etc. C’était une semaine de folie inespérée, une semaine de bonheur. Tous les matins, il réitérait sa demande en mariage et j’étais réticente ; pour moi, c’était trop tôt mais lui avait peur de me perdre.
-          C’est absurde ! cela fait deux ans que nous nous connaissons et il ne m’est même pas passé à l’esprit d’aller boire au coca cola avec quiconque d’autre. Tu ne vas me perdre !
-          Je ne craignais rien avant parce que je ne mesurais l’étendue de mon bonheur avec toi ; je te trouvais extraordinaire lors de nos échanges par l’Internet mais en réalité, tu es divine !
-          Tu m’embarrasses là ! je me contente de t’aimer c’est tout ; et également toi, tu me combles de bonheur ; je n’ai jamais su qu’un homme comme toi pouvait exister ; tellement les filles se plaignent des hommes que j’avais peur de m’aventurer dans ce domaine.
-          En un sens, ils m’ont rendu un grand service ; cela m’a permis d’être le premier dans ta vie !
J’avais remarqué que c’était très important pour lui d’avoir été le premier homme de ma vie et ce que je prenais pour une crainte au départ s’est transformé en une éternelle reconnaissance trempée de respect inexplicable.
-          Tu finis les examens quand ?
-          Dans un mois et demi environ ; quels sont tes projets pour nous deux ?
-          Je viendrai demander ta main à Cotonou ; j’en ai déjà discuté avec mes parents et je compte t’épouser avant la fin de l’année !
-          Tu es fou mon amour !
-          Oui, je suis fou de toi ; après ma dernière déception, je ne croyais plus jamais ressentir quelque chose pour une femme !
-          Et qu’est ce qui te garantit que je ne te décevrai pas à mon tour ?
-          Rien ne me le garantit effectivement ; c’est un risque à prendre mais il est très mineur ! tu es trop naturelle, trop vraie pour me faire un faux coup ! tu m’aimes n’est ce pas ?
-          Tu rigoles ou quoi ? je suis folle de toi ! je ne sais même pas si j’ai le droit de te le dire ; tu pourrais avoir la grosse tête et me faire des coûts bas.
-          Je ne peux jamais te faire un coup bas ; je te promets la main sur le cœur de ne jamais te faire pleurer ; je te promets solennellement que si tu me acceptes de m’épouser, je te resterai à jamais fidèle !
-          Promis ?
-          Juré ma puce ; tellement j’ai peur de te perdre, tu ne sembles pas réelle ; depuis que tu es là, je sens un nouveau sens à ma vie, un nouvel espoir que je n’aimerais pour rien au monde gâcher. Abidjan est plein de belles femmes mais pour moi, aucune d’elles ne peut t’égaler dans mon cœur.
-          Et mes études alors ? je ne suis qu’en deuxième année ! mes parents sont pleins d’ambition pour moi et ils ne voudront jamais, j’ai que 19 ans !
-          Tu finiras ta maîtrise et tu feras après tout ce que tu voudras ; pour tes parents, je compte venir leur parler et je suis sûre que cela s’arrangera ! je veux juste que tu portes mon nom ; je veux me garantir que tu es à moi !
-          Pourquoi tant de précipitation, on aurait dit que tu veux hypothéquer mon avenir, qu’as-tu à cacher ?
-          Rien ma chérie ; tu as devant toi un homme fou amoureux, désespéré de laisser partir sa bien-aimée et qui a peur de la perdre !
-          Cesse de penser ainsi ; tu ne me perdras pas ; je suis venue de mon propre gré, avec mes propres sous et ce parce que je tenais à toi ; je suis à toi et pour cela, point besoin de cérémonie.
-          Laisse moi t’épouser mon amour, laisse moi t’épouser sinon, je mourrai.
Et toutes les nuits, c’était ce même débat âpre pour me convaincre de l’épouser et finalement, j’acceptai. Comment ne pas accepter donc ? J’étais folle de lui et la pensée de ne plus le revoir me faisait frémir.
Le départ pour Cotonou fut douloureux ; la première fois de ma vie, je vis un homme pleurer pour moi ; à l’aéroport, tout le monde nous regardait.
Le mois passa en flèche ! Passer les examens fut un jeu ; j’avais l’impression d’être sur un nuage, de naviguer en l’air. Petit à petit, je préparai mes parents à la chose ; je leur annonçai à leur grande surprise que j’avais un mec qui est à Abidjan et qui viendra passer quelques jours avec nous ; puisque j’avais mon petit appartement en dépendance de ceux de mes parents, c’était parfait ; seulement, ils voulaient en savoir plus sur l’individu, j’avais que 19 ans, et patati, et patata. Bon gré mal gré, avec le soutien indéfectible de ma sœur aînée, ils acceptèrent de le rencontrer à condition qu’il dorme dans la chambre d’ami qui est de leur côté etc. Je n’avais pas le choix ; c’était déjà un pas formidable que je venais de franchir.
Puis il vint à Cotonou ; les choses s’emballèrent rapidement ; il plut à tous ! Comment sinon ? Il avait un humour impossible et était si respectueux !
Quand il fit part aux parents de notre projet de mariage, ils le tenaillaient de questions et mon père réticent, lui dit :
-          Et mon grand rêve d’avoir une fille notaire, il est passé où ?
-          Il est toujours là papa ! elle fera tout ce qu’elle voudra comme études ; je ne suis pas pressé ; je suivrai son rythme
-          Et qu’est ce qui nous garantit que tu respecteras ta parole ? qu’est ce qui nous garantit que notre fille ne souffrira pas ?
-          Je suis venu de très loin pour demander sa main ; ce ne sont pas des femmes qui manquent chez moi pourtant c’est elle que je désire. Je ne peux pas agir ainsi par pur sadisme ; je veux l’épouser.
Pour la première fois, je sentis mes parents perplexes ; au fait d’une part, Ken avait gagné leur cœur et les avait convaincu du bien fondé de sa démarche mais d’autre part, ils avaient peur de m’induire en erreur et de gâcher ainsi ma vie.
La veille de son départ, papa lui demanda de partir et qu’ils allaient lui faire parvenir la réponse dans quelques jours par téléphone ; ils voulaient poser le problème au reste de la famille et discuter avec moi en profondeur.
Il était meurtri ! Il avait si peur que mes parents rejettent sa demande.
-          Dans ce cas, nous allons attendre encore deux ans que je finisse ma maîtrise ; ce n’est pas si dramatique que cela ; et alors, notre amour aurait plus mûri et nous saurons réellement que nous sommes faits l’un pour l’autre
-          Nous sommes faits l’un pour l’autre ; n’en doute jamais ! deux ans c’est long !
-          Non, deux ans, ce n’est pas long ; c’est comme le temps que cela a mis entre notre connaissance et notre rencontre ; nous avions tenus deux ans !
-          Oui mais sans avoir jamais connu le bonheur auquel nous venons de goûter ; comment attendre après avoir connu des moments si intenses !
-          Es-tu sûr que ce que tu ressens pour moi n’est pas physique ? tu me fais peur ! dans ce cas là, d’ici quelques temps, ce serait fini !
-          Non ma puce ; en quinze jours que j’ai passé chez toi, nous n’avons eu des relations sexuelles que quatre fois seulement ; j’adore te voir parler, bouger, m’expliquer, danser, marcher bref, j’aime tout en toi.
-          D’accord, si tu m’aimes vraiment, pars en confiance à Abidjan, tu verras la suite ; aie confiance en la nature, les choses se feront aisément.
( A suivre...)
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commentaires

A
COUCOU,attend, ne soit pas timide, décris les choses correctement.Quand il a embrassé Nelly pr la première fois, elle a sentit quoi?Quelle est la personnalité sexcuelle de Ken? du genre il va droit au but ou adore les préliminaires.EX: il me passa du chocalat sur le ventre et les....il me laicha jusqu'à ce que....enfin, décrit nous tout ma pucene nous met pas l'eau à la bouche
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N
Lalouve!!!<br /> tu as de l'imagination, le don de l'écriture.<br /> Tout ce que tu écris me captive, m'emporte je ne peux dormir aisément cette nuit car je veux dans l'immédiat la suite. J'attends toujours la suite de VANITY.<br /> Merci pour ce temps de pause agréable que tu donnes à tes lecteurs.<br /> N'arrête jamais d'écrire, tu l'as dans la peau.<br /> A+
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